L’administration de la ville de Lyon veut se débarrasser des solutions propriétaires américaines. Cela passe par le remplacement des outils bureautiques de Microsoft par des alternatives libres, et par la création d’une suite collaborative libre et interopérable qui pourrait s’adapter à l’ensemble de la France.
Les logiciels propriétaires développés par Microsoft dominent largement dans les administrations municipales et ailleurs, mais la ville de Lyon a décidé de casser cette dépendance aux « solutions logicielles états-uniennes ». La métropole veut acquérir une véritable souveraineté numérique et s’est engagée dans une transformation significative de ses outils numériques.
Le libre dans l’administration lyonnaise
Ce projet passe par deux axes : le premier est de remplacer les logiciels de Microsoft par des alternatives libres. La suite Office (Word, Excel, PowerPoint…) cède sa place à OnlyOffice, tandis que Linux est le choix de prédilection face à Windows. Ces solutions ont bien des atouts, mais force est de reconnaitre que la force des habitudes et l’intégration des logiciels Microsoft vont probablement compliquer la mise en œuvre du projet.
Le second axe est plus ambitieux encore, il s’agit de la création d’une plateforme interopérable et open source baptisée Territoire Numérique Ouvert (TNO). Elle comprend un Bureau Virtuel pour faciliter la collaboration entre agents et élus d’une part, et entre organisations et territoires d’autre part.
Des systèmes d’identité numérique (identification unique et à double facteur), de cloud pour le stockage et l’édition collaborative de documents, de visioconférence, de courrier électronique et de messagerie, ainsi que de formation font partie du bouquet TNO. L’idée étant de faire appel à des services et à des entreprises régionales et françaises. Plus de la moitié des marchés publics ont été attribués à des entreprises d’Auvergne-Rhône-Alpes, 100 % à des entreprises françaises.
TNO est déjà utilisé par des milliers d’agents issus de 9 collectivités locales — et la plateforme peut se déployer à l’échelle nationale au besoin. Plus que la recherche du meilleur rapport qualité/prix, la démarche de la ville de Lyon est d’abord activement militante. Et elle n’est pas la seule en Europe : le Land allemand du Schleswig-Holstein a décidé mi-juin de mettre fin aux contrats avec Microsoft, notamment pour remplacer Teams et Office par des logiciels libres.
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Par : Opera
Source :
Lyon.fr