Mais qui a le « vrai » WiFi 7 ? Bouygues Telecom et Free s’écharp …

Mais qui a le « vrai » WiFi 7 ? Bouygues Telecom et Free s’écharp ...


A chaque nouvelle technologie, les opérateurs télécoms ont une propension à survendre ses performances quitte à tordre le cou à la réalité. Après la 5G qui n’a pas créé l’effet « waouh » espéré lors de son lancement commercial, il y a près de quatre ans et demi, le phénomène se répète avec le WiFi 7.

La nouvelle norme de communication sans fil est censée apporter un débit multiplié par cinq et des capacités de bande passante accrues.

Des arguments qui peuvent faire pencher la décision d’un particulier au moment de souscrire un nouvel abonnement internet. Alors que les usages numériques se multiplient et que les foyers français possèdent en moyenne plus de dix terminaux, du smartphone à l’enceinte connectée, disposer d’une bonne connexion Wifi devient un enjeu clé.

Présentation trompeuse et dénigrement

En France, Bouygues Telecom et Free ont lancé une offre de box WiFi 7 et le premier s’estime lésé par la communication du second. Selon des informations de L’Informé, confirmées par Les Echos, la filiale du groupe de BTP a assigné l’opérateur, propriété de Xavier Niel, devant le tribunal de commerce de Paris, pour présentation trompeuse.

Fin janvier 2024, lors du lancement de sa nouvelle Freebox Ultra, la filiale du groupe Iliad a revendiqué, avec toute l’emphase qu’on lui connaît, être « le tout premier opérateur au monde à lancer le WiFi 7 à grande échelle. » Intégrant près d’un an plus tard cette nouvelle technologie, Bouygues Telecom n’a pas apprécié de se faire griller la politesse.

Lors de la présentation de sa dernière Bbox, Bouygues Telecom a rappelé qu’il proposait le « vrai » WiFi 7, revendiquant, à la différence de son concurrent, la certification de la WiFi Alliance. Garant de la technologie sans fil, ce consortium international a précisément défini les spécificités techniques associées au dernier standard en date. C’était le 8 janvier 2024, quelques jours avant le lancement de la Freebox Ultra.

En cela, Bouygues Telecom pouvait prétendre être le premier opérateur en France à commercialiser une box fibre certifiée WiFi 7. La filiale du groupe Bouygues s’estime, par ailleurs, dénigrée par le patron de Free. Lors du lancement de la Freebox Ultra, Xavier Niel a, comme à son habitude, multiplié les piques à la concurrence.

Free et Bouygues Telecom, un lourd contentieux juridique

Ce nouvel épisode judiciaire ne fait qu’alimenter le lourd contentieux entre Bouygues Telecom et Free. Après avoir écopé l’an dernier d’une lourde amende dans l’affaire dite des smartphones subventionnés, le premier a poursuit le second pour pratiques commerciales trompeuses.

Cette affaire de vrai WiFi rappelle d’ailleurs l’épisode de la « fausse 5G ». En novembre dernier, Free a été condamné par la Cour d’Appel de Paris pour avoir communiqué de façon trompeuse sur les performances de son réseau 5G lors de la commercialisation de ses premières offres. L’association Familles Rurales, qui poursuivait l’opérateur, lui reprochait « d’induire sciemment les consommateurs en erreur quant aux performances de son réseau ».

La surenchère marketing autour de la 5G+ pourrait produire les mêmes effet. Le marché télécoms constitue, de toutes façons, un terrain propice aux litiges. Dans une enquête datant de 2023, la répression des fraudes en concluait que plus d’un quart des opérateurs ont des pratiques commerciales douteuses, entre les fausses promotions, les abonnements forcés ou les manquements aux règles de la vente à distance.

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