Mark Zuckerberg à la recherche de la « superintelligence » IA

Mark Zuckerberg à la recherche de la « superintelligence » IA


Le métavers n’a mené nulle part et coûté des milliards de dollars : qu’à cela ne tienne, Mark Zuckerberg a choisi de poursuivre une autre chimère, avec d’autres milliards de dollars à la clé. Il s’agit cette fois de développer une « superintelligence » IA dépassant les capacités cognitives humaines.

Les mastodontes IA n’ont pas encore trouvé la martingale de l’AGI, l’intelligence artificielle générale qui sera (bientôt, on nous le promet) capable d’égaler l’intelligence humaine. Qu’à cela ne tienne, Meta a décidé de voir déjà au-delà en créant un nouveau labo chargé de développer rien moins que la « superintelligence » — une IA plus intelligente que le pauvre cerveau humain.

Des milliards pour une chimère cognitive ?

Comme toujours quand Mark Zuckerberg se prend de passion pour la passade du moment, il dépense sans compter. Le CEO de Meta a attiré dans ce labo Alexandr Wang, 28 ans, fondateur et patron de la startup Scale AI. Meta aurait investi 14 milliards de dollars (!) pour obtenir 49 % de cette startup, et proposerait des rémunérations de 7 à 9 chiffres à des dizaines de chercheurs travaillant chez OpenAI ou Google, selon le New York Times.

Évidemment, Meta n’est pas un étranger dans le secteur de l’IA. Le premier labo dédié remonte même à 2013, après l’échec du rachat de DeepMind — que Google a empoché. ChatGPT est ensuite passé par là ; certes, la technologie d’OpenAI n’a guère impressionné Yann LeCun, scientifique en chef chez Meta. Il n’empêche : la Silicon Valley est partie bille en tête à la chasse à l’IA, à l’AGI, et… à la « superintelligence », donc.

Mais derrière ce vernis futuriste, la notion même de « superintelligence » divise les chercheurs. Pour certains d’entre eux, viser une IA plus intelligente que l’humain relève autant de la science-fiction que du fantasme technosolutionniste qui détourne l’attention des problèmes bien concrets liés à l’IA actuelle : biais, surveillance, impact écologique.

D’autres y voient un risque existentiel majeur, un point de bascule où une IA devenue trop puissante pourrait échapper au contrôle humain. Skynet rôde… Le concept reste flou, mais les investissements, eux, sont bien réels.

Ce nouveau labo, et la réorganisation de l’activité IA au sein de Meta, sont aussi un moyen pour Mark Zuckerberg de reprendre la main. La division IA de l’entreprise serait désorganisée et souffrirait de tensions en interne. Par ailleurs, les produits sortis ces derniers mois — comme les derniers modèles Llama ou Meta AI — n’auraient pas rencontré le succès escompté.

Lire Test des Ray-Ban Meta et de son IA : un avant-goût du futur ?

Cette réorganisation vise à donner (redonner ?) à Meta une place de leader mondial de l’IA. Mais l’argent ne fait pas tout : le contexte politique et réglementaire actuel, en particulier aux États-Unis, est délicat. Pas question pour Meta de racheter des startup IA à gogo : les régulateurs sont sur les dents. Mark Zuckerberg marche donc sur une ligne de crête.

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Source :

NYT



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