En septembre dernier, Amazon a évoqué une grosse évolution de son assistant vocal Alexa. Elle s’appuie sur un grand modèle de langage (LLM) spécialement conçu pour les interactions vocales. Ce LLM doit également aider Alexa à comprendre le contexte pour des conversations plus fluides.
Un tel renfort d’intelligence artificielle générative se concrétiserait dans une version Alexa Plus et une technologie surnommée » Remarkable Alexa. » D’après des documents internes consultés par Business Insider, un lancement est prévu fin juin prochain, dans le cadre d’un abonnement payant.
L’arrivée d’un abonnement payant pour Alexa ne marquerait pas la fin de la disponibilité de la version gratuite d’Alexa. De fait, il devra prouver sa réelle valeur ajoutée, tout en conservant les possibilités d’interaction avec des objets connectés, par exemple.
Un nouvel Alexa à peaufiner
Dans sa version classique, l’assistant vocal Alexa introduit en 2014 n’est pas parvenu au niveau espéré par Amazon. Il aurait dû être une nouvelle interface utilisateur intimement liée à l’activité d’e-commerce du groupe, dans une optique de monétisation. Cette dernière pourrait désormais prendre une autre forme.
Business Insider rapporte toutefois des inquiétudes chez Amazon sur le choix même d’un abonnement payant avec Alexa Plus. D’autant que les utilisateurs paient déjà pour d’autres services proposés par Amazon. Reste que la nouvelle puissance de calcul nécessaire est forcément plus coûteuse.
Des tensions existeraient en outre sur le plan technique et la complexité d’une refonte majeure d’Alexa. Des tests auprès de 15 000 clients externes montreraient que le nouvel Alexa ne répond pas forcément aux attentes et fournit souvent des informations inexactes.
En plus d’Alexa Plus
Amazon n’a pas fait de commentaires. Toujours selon Business Insider, Amazon planche aussi sur un produit Alexa basé sur un modèle de langage au nom de code Olympus. Son utilisation se ferait dans le navigateur web.
L’existence du modèle d’IA Olympus a aussi été dévoilée par Reuters. Il pourrait être composé de 2 000 milliards de paramètres. À titre de comparaison, ce serait de l’ordre de deux fois plus que GPT-4, même si c’est un point sur lequel OpenAI est resté flou.