Meta accepte de verser 1,4 milliard de dollars au Texas pour avoir utilisé de la reconnaissance faciale sur Facebook

Meta accepte de verser 1,4 milliard de dollars au Texas pour avoir utilisé de la reconnaissance faciale sur Facebook


C’est un « accord historique » que dit avoir obtenu le procureur général du Texas, Ken Paxton. Meta, maison mère des réseaux sociaux Facebook et Instagram, a accepté de verser à cet Etat du sud des Etats-Unis la somme de 1,4 milliard de dollars (environ 1,3 milliard d’euros), mardi 30 juillet, à la suite d’une plainte déposée en 2022. Celle-ci concernait l’utilisation par Facebook d’un outil de reconnaissance faciale lui permettant de repérer, dans les photos publiées par ses utilisateurs, les visages de leurs amis et de leur suggérer de les « tagués », autrement dit identifiés, dans ces publications.

Intégrée dès 2011 au réseau social, cette fonction est restée active par défaut sans requérir le consentement des internautes jusqu’en 2019, date à laquelle ces derniers ont obtenu la possibilité de refuser le traitement de données biométriques. En 2021, alors que plus d’un tiers de ses utilisateurs actifs quotidiens avaient autorisé l’entreprise à reconnaître leur visage, Facebook a finalement abandonné ce système et a affirmé avoir supprimé les empreintes faciales de plus d’un milliard de personnes, en raison d’inquiétudes croissantes suscitées par cette technologie.

Meta nie une quelconque faute

Un revirement qui n’a pas empêché l’Etat du Texas de déposer une plainte contre l’entreprise en 2022, au nom de sa propre législation en matière de collecte et d’usage de données biométriques, en vigueur depuis 2009. Pour éviter toute amende, la société de Mark Zuckerberg a donc passé un accord pécuniaire avec le Texas.

« Cet accord historique démontre notre engagement à tenir tête aux plus grandes entreprises technologiques du monde et à leur demander des comptes pour avoir enfreint la loi et violé les droits à la vie privée des Texans », s’est félicité le procureur général, Ken Paxton, dans un communiqué. En 2020, Meta avait déjà accepté de verser 650 millions de dollars à l’Etat d’Illinois, dans le cadre d’un litige similaire concernant le traitement de données biométriques.

De son côté, Meta a affirmé mardi que l’accord conclu avec le Texas intégrait la non-reconnaissance d’une quelconque faute. « Nous sommes heureux d’être parvenus à un accord et sommes prêts à renforcer nos investissements au Texas, notamment par le développement de centre de données », a ajouté un porte-parole de la société.

Le Monde avec AP et AFP

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