Meta appliquera l’interdiction d’utiliser ses outils d’IA pour des annonces électorales dans tous les pays sans exception

Meta appliquera l’interdiction d’utiliser ses outils d’IA pour des annonces électorales dans tous les pays sans exception


Image : cokada/Getty Images.

Meta a annoncé que ses outils publicitaires utilisant l’intelligence artificielle générative (IA) ne pourraient pas être utilisés pour alimenter des campagnes politiques, et ce dans le monde entier, leur accès étant bloqué pour les annonces ciblant des services et des questions spécifiques.

Le géant des médias sociaux a déclaré au début du mois que les annonceurs ne pourraient pas utiliser les outils d’IA générative de son gestionnaire de publicités pour produire des annonces politique ou concernant des élections, des logements, des emplois, des crédits ou des questions d’ordre social. Les publicités relatives à la santé, aux produits pharmaceutiques et aux services financiers sont également concernées.

Cette politique s’appliquera à l’échelle mondiale, alors que Meta continue de tester ses outils de création de publicités par IA générative, a confirmé Dan Neary, vice-président de Meta pour l’Asie-Pacifique. « Cette approche nous permettra de mieux comprendre les risques potentiels et de mettre en place les mesures de protection adéquates pour l’utilisation de l’IA générative dans les publicités liées à des sujets potentiellement sensibles dans des secteurs réglementés », précise-t-il.

Une rampe de lancement pour la diffusion d’annonces

Cette mesure intervient alors que plusieurs élections importantes auront lieu l’an prochain – notamment des élections présidentielles aux Etats-Unis, en Finlande, au Pakistan et à Taïwan.

Meta – dont les plateformes de réseaux sociaux comprennent Facebook, Instagram, WhatsApp et Threads – a fait de l’IA une priorité absolue et prévoit d’ajouter des capacités d’IA générative sur toutes ces plateformes.

Son gestionnaire de publicités est présenté comme une rampe de lancement pour la diffusion d’annonces sur les plateformes. Il propose un « outil tout-en-un » pour créer, gérer et suivre les publicités. Un bac à sable a été introduit en mai pour permettre de tester les nouveaux outils d’IA générative de Meta destinés aux annonceurs. Parmi eux, on trouve la génération d’arrière-plan, les variantes de texte et le recadrage d’images. Avec les variantes de texte, par exemple, les annonceurs peuvent générer plusieurs versions de texte pour toucher des publics différents.

Plus de la moitié des annonceurs utilisent les outils d’IA

La société a également dévoilé un chatbot alimenté par IA, Meta AI. Il comprend un outil de génération d’images d’IA appelé Emu. Ces images peuvent être ensuite utilisées sur WhatsApp et Instagram.

Interrogé sur le taux d’adoption de ses produits d’IA, Dan Neary explique que plus de la moitié des annonceurs utilisent les outils Advantage+ de la société pour optimiser les images et le texte de leurs créations publicitaires. Ces outils ont aidé les annonceurs à réaliser un chiffre d’affaires de 10 milliards de dollars grâce aux campagnes d’achat Advantage+, a-t-il ajouté, citant les chiffres communiqués par Mark Zuckerberg, PDG et fondateur de Meta, lors de la récente publication des résultats de l’entreprise. Le nombre d’annonceurs utilisant les campagnes d’achat Advantage+ chaque semaine a été multiplié par trois par rapport à il y a six mois.

Soulignant encore le rôle de l’IA, le vice-président note que 20 % du contenu des fils d’actualité de Facebook et d’Instagram sont désormais recommandés par l’IA.

Afficher un contenu plus pertinent

Des efforts concertés ont été déployés il y a plus d’un an pour afficher un contenu plus pertinent alimenté par des moteurs de recommandation, plutôt qu’un contenu organisé autour de personnes suivies par des utilisateurs Meta. L’IA permet également d’obtenir de meilleurs résultats pour les spécialistes du marketing, grâce à des outils tels que la suite Advantage+, qui automatise leurs tâches, raconte Dan Neary.

« Nous pensons que chaque connexion est une opportunité pour les entreprises et nous le constatons sur toutes nos plateformes », avance-t-il. Quelque 3,96 milliards de personnes utilisent au moins un des services de Meta chaque mois, dont 3,14 milliards quotidiennement. Environ 40 % des utilisateurs résident en Asie-Pacifique, où la consommation mobile est élevée, en particulier pour les services de messagerie.

Interrogé sur la manière dont les données de ses produits et services sont intégrées et utilisées pour former ses outils d’IA générative, Dan Neary explique que de sources variées sont exploitées : « Les modèles d’IA générative nécessitent une grande quantité de données pour être entraînés efficacement, c’est pourquoi une combinaison de sources est utilisée pour l’entraînement, y compris des informations disponibles publiquement en ligne, des données sous licence et des informations provenant des produits et services de Meta. »

« Bien faire les choses »

En ce qui concerne les informations accessibles en ligne au public, les ensembles de données sont filtrés pour exclure « certains sites web qui partagent généralement des informations personnelles », souligne Dan Neary. Les messages partagés publiquement sur Instagram et Facebook, comprenant des photos et du texte, font partie des données utilisées pour former les modèles d’IA générative qui alimentent les fonctionnalités annoncées plus tôt cette année.

« Nous n’avons pas entraîné ces modèles en utilisant les messages privés des gens. Nous n’utilisons pas non plus le contenu des messages privés que vous envoyez à vos amis et à votre famille pour entraîner nos outils d’IA », rassure-t-il. « Nous pouvons toutefois utiliser les données issues de votre utilisation des autocollants créés par IA, par exemple la recherche d’un autocollant à utiliser dans un chat, pour améliorer nos modèles d’autocollants IA. »

En ce qui concerne la manière dont Meta répond aux préoccupations croissantes concernant la sécurité de l’IA et l’utilisation des données personnelles, Dan Neary indique qu’une équipe interdisciplinaire spécialisée est chargée de veiller à ce que sa technologie soit conçue et utilisée de manière responsable. L’équipe recueille également les commentaires d’experts externes et de régulateurs, précise-t-il.

L’IA générative n’en étant encore qu’à ses débuts, il a indiqué que Meta s’efforçait désormais de collaborer avec les principales parties prenantes du secteur afin de « bien faire les choses ».

Source : ZDNet.com



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