Le mois prochain, Mark Zuckerberg, le patron de Meta, et Sheryl Sandberg, la directrice des opérations du groupe qui a annoncé sa démission en juin dernier, devaient témoigner devant la justice aux États-Unis dans le cadre d’un procès initié en 2018 et portant sur l’affaire Cambridge Analytica.
Ce ne sera finalement pas le cas grâce à un accord de principe trouvé par le groupe Meta (anciennement groupe Facebook) et conclu avec les plaignants. Une suspension de 60 jours de la procédure a été demandée dans le but de finaliser cet accord par écrit et le présenter au tribunal.
Les termes de l’accord n’ont pas été divulgués. Compte tenu de la durée de la suspension demandée, des détails pourraient être connus d’ici la fin du mois d’octobre prochain.
Le scandale Cambridge Analytica pour Facebook
L’affaire Cambridge Analytica avait éclaté en 2018 – suite aux révélations d’un lanceur d’alerte – et fait allusion à une entreprise britannique de communication stratégique et d’analyse de données qui n’existe plus aujourd’hui. Elle avait payé le développeur d’une application Facebook pour l’accès à des données personnelles de 87 millions d’utilisateurs du réseau social.
Les données avaient été recueillies via une application de quiz de personnalité auprès d’utilisateurs de Facebook ainsi que leurs amis. Elles ont été exploitées pour tenter d’influencer le vote lors de la campagne présidentielle américaine de Donald Trump en 2016, avec la diffusion de contenus ciblés en fonction de profils.
En juillet 2019, la Federal Trade Commission avait sanctionné Facebook d’une amende de 5 milliards de dollars, en l’accusant d’avoir eu recours à plusieurs reprises à une communication et des paramètres trompeurs pour les réglages de confidentialité des utilisateurs.
Un accord avec la FTC a imposé des mesures et la mise en place par Facebook d’un comité indépendant dédié à la vie privée, ainsi que des contrôles indépendants de sa gestion des données personnelles. Facebook a en outre fait un gros ménage du côté des applications.
En réclamant des dommages-intérêts, une plainte en recours collectif avait été déposée contre Facebook pour le partage illégal de données d’utilisateurs avec des tiers, et un manque de protection de ces données contre une utilisation abusive.