Microsoft dévoile une opération d’ingérence et de piratage pilotée par l’Iran

Microsoft dévoile une opération d’ingérence et de piratage pilotée par l’Iran


L’Iran a mené ces derniers mois plusieurs campagnes parallèles d’ingérence et de piratage, vraisemblablement dans le but de peser sur l’élection présidentielle américaine de novembre, selon un rapport publié jeudi 8 août par Microsoft.

L’entreprise américaine y décrit une série de campagnes distinctes, menées selon elle par différents acteurs au sein de l’appareil d’Etat iranien. Elles comprennent notamment une tentative de piratage de comptes e-mail appartenant à des « hauts responsables d’une campagne présidentielle », menée par un groupe affilié aux gardiens de la révolution iraniens. Microsoft ne précise pas si cette tentative a visé la campagne du Parti démocrate ou du Parti républicain.

Dans au moins un cas, des pirates iraniens ont également ciblé un responsable de l’administration d’un des swing states, ces Etats qui peuvent basculer à gauche comme à droite lors de l’élection, et sont la clé de la victoire.

Faux sites et faux activistes

Le rapport détaille également une opération d’ingérence reposant sur de faux sites d’information, à destination à la fois des conservateurs et des progressistes, qui publiaient du contenu clivant sur des sujets de société et les candidats à la présidentielle. Une campagne parallèle se fondait, elle, sur des comptes de faux militants, de droite comme de gauche, sur les réseaux sociaux.

Selon Microsoft, le but de ces campagnes semble avoir été d’attiser les tensions au sein du pays, sans nécessairement chercher à favoriser un camp plutôt qu’un autre. Le renseignement américain estime que l’Iran est particulièrement inquiet d’une possible réélection de Donald Trump, qui avait ordonné en 2020 la frappe aérienne qui avait tué le général iranien Ghassem Soleimani.

Dans un communiqué transmis à l’agence Associated Press, la mission iranienne aux Nations Unies a affirmé que « l’Iran n’interfère pas » dans l’élection présidentielle américaine, qui est « un sujet interne aux Etats-Unis ». « Les capacités cyber de l’Iran sont défensives et proportionnées aux menaces auxquelles il fait face », a-t-elle ajouté.

A la fin du mois de juillet, les services de renseignement américains avaient estimé que la Russie continuait d’être la principale menace en matière de désinformation électorale pilotée depuis l’étranger. Les Etats-Unis notaient toutefois que l’Iran avait récemment renforcé ses capacités en la matière.

Le Monde avec AP

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