MrBeast craint l’IA générative, le patron d’Instagram minimise

MrBeast craint l'IA générative, le patron d'Instagram minimise



L’IA générative peut-elle remplacer les créateurs de contenus ? La perspective n’enchante pas les principaux intéressés, tout particulièrement Jimmy Donaldson alias MrBeast. Le youtubeur vedette a fait part de ses craintes concernant l’usage de cette technologie. Adam Mosseri, le patron d’Instagram, a tenu à le rassurer… un peu.

En tant que patron d’Instagram et donc dirigeant haut placé de Meta, Adam Mosseri défend logiquement l’utilisation de l’IA générative sur les réseaux sociaux et dans les contenus… parfois à tort et à travers. MrBeast, célébrissime youtubeur, craint en effet que les vidéos générées par IA affectent « les millions de créateurs qui vivent actuellement de leur contenu ». Une inquiétude légitime à l’heure où Sora génère à la chaîne des vidéos réalistes taillées pour la viralité.

Que deviendront les créateurs de contenu avec l’IA ?

Pour Adam Mosseri, il faut relativiser. Invité à la conférence Bloomberg Screentime, le dirigeant de Meta a reconnu que les outils IA allaient transformer en profondeur la création de contenu, mais il estime qu’ils ouvriront surtout de nouvelles opportunités. Pas question d’annoncer la fin des créateurs humains, il ne s’agit que d’un outil supplémentaire.

« Si l’on prend un peu de recul, ce que l’internet a permis, entre autres, c’est à presque tout le monde de devenir éditeur en réduisant le coût de distribution du contenu à pratiquement zéro », explique-t-il. « Et ce que certains de ces modèles d’IA générative semblent sur le point de faire, c’est de réduire le coût de production du contenu à peu près au même niveau. » Un commentaire complètement hors sol : l’IA générative n’est pas gratuite, elle coûte cher en infrastructures et son empreinte carbone n’est pas négligeable. Mais passons…

Selon Mosseri, l’IA va « changer qui peut être créatif », en permettant à des personnes qui ne disposaient pas des moyens techniques ou financiers de produire du contenu de qualité. Il admet néanmoins que certains l’utiliseront à des fins malveillantes, et souligne qu’il faudra désormais apprendre aux enfants à douter de ce qu’ils voient en ligne : « Quand j’étais enfant, si je voyais une vidéo, je pouvais croire qu’elle montrait un événement réel. Ce ne sera plus le cas pour eux. »

Les enfants d’aujourd’hui qui commencent à être confrontés à internet vont « devoir se demander qui dit cela, qui partage cette information, quels sont leurs intérêts et pourquoi ils la diffusent ». Meta et les autres entreprises IA ont visiblement décidé de pourrir la vie des plus jeunes internautes !

Le patron d’Instagram observe en tout cas l’émergence d’une zone grise entre contenu « réel » et contenu généré par IA : beaucoup de créateurs utilisent l’IA pour retoucher ou pour corriger la colorimétrie, sans produire de vidéos entièrement synthétiques. « Il y aura de plus en plus de contenus hybrides », prédit-il.

Sur la question de la transparence, Mosseri reconnaît que Meta a encore du travail. L’entreprise a tenté d’étiqueter automatiquement les contenus générés par IA, mais le système marquait parfois à tort des vidéos réelles, simplement parce qu’un outil d’édition basé sur l’IA avait été utilisé. Il estime que la solution passe moins par une chasse systématique aux contenus artificiels que par davantage de contexte pour les utilisateurs.

En clair, il revient à la société dans son ensemble d’évoluer et de faire une partie du boulot de tri dans ce qui est vrai et ce qui est IA — un travail que les plateformes de Meta ne veulent pas accomplir complètement. Une façon bien commode de se défausser.

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Source :

TechCrunch



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