Dans le cadre de la chronologie des médias révisée en début d’année, Netflix a signé un accord de financement avec le cinéma français. Il lui permet de diffuser un film 15 mois après sa sortie en salle et avec une période d’exclusivité de 7 mois.
Principal concurrent de Netflix sur le marché de la vidéo à la demande par abonnement, Disney+ n’a pas signé un tel type d’accord et doit se contenter d’un délai un peu plus long de 17 mois. En rappelant qu’auparavant, c’était une fenêtre de 36 mois.
Malgré cette évolution, Disney+ a déjà manifesté son fort mécontentement avec la nouvelle chronologie des médias en France qui serait toujours anachronique et ne répondant pas aux attentes actuelles du public. Aux États-Unis par exemple, c’est un délai de seulement 45 jours après la sortie dans les salles de cinéma.
Une aubaine pour le piratage…
Même si Netflix a fait le nécessaire pour s’afficher comme une plateforme vertueuse via son accord avec le cinéma français, la chronologie des médias française est tout autant critiquée au final. Selon des propos rapportés par Le Figaro, Damien Bernet, directeur du développement de Netflix en France, estime que cette règle en France ne peut pas tenir sous cette forme et » ne correspond pas aux usages. «
» Le public a besoin d’avoir les contenus rapidement. Le fait de les mettre sur une étagère ou au frigo durant 15 mois n’a aucun sens aujourd’hui. Et cela ne sert surtout pas les films. Tout ce que cela génère, c’est du piratage. «
Selon Damien Bernet, il faudra une nouvelle négociation dès le mois de septembre prochain dans l’optique d’une mise en application en janvier 2023. C’est très optimiste compte tenu du temps qu’il avait fallu pour obtenir une évolution significative. Le cas échéant, Netflix serait disposé à investir de manière encore plus conséquente dans la production de films français.