Le rapport 2022 sur l’état d’Internet en France par l’Arcep met en exergue la part impressionnante que représentent les grandes entreprises technologiques dans le trafic Internet français, Netflix en tête.
On y apprend notamment que la majorité du trafic internet en France est occupé par des entreprises diffusant des contenus vidéo. Sur la première marche du podium, on retrouve Netflix qui occupe presque 20 % du trafic total dans l’hexagone, loin devant le numéro deux qui n’est autre que Google avec 11 % du trafic, dont une grande part provient de YouTube.
51 % du trafic en France provient de 5 fournisseurs de contenus
Pour terminer ce top 5, on retrouve sur la troisième marche l’entreprise Akamai avec environ 8 % du trafic, puis Facebook avec 7 % et Amazon avec 6 %. Suivent Lumen, Twitch et Canal+. Si vous êtes étonné de ne pas retrouver Disney+ dans ce classement, c’est parce que l’entreprise passe par les services de fournisseurs de services de réseau de diffusion de contenu (CDN) comme Akamai, Lumen ou encore CDN77.
La France est loin d’être le seul pays où la majorité des données qui transitent sont occupées par des flux vidéo. En effet, une étude de Sandvine fait un constat similaire à l’échelle mondiale où le trafic Internet qui transite dans les réseaux de communication électronique provient à 53,72 % du trafic vidéo. C’est sans compter sur les autres catégories du classement dans lesquelles les contenus vidéo sont également présents comme les réseaux sociaux (12,69 % du trafic), les jeux en ligne (5,67 %) et les messageries comme Zoom, WhatsApp, Messenger ou encore Microsoft Teams (5,35 %).
Comment limiter la part du trafic Internet des flux vidéo ?
Le poids croissant des flux vidéo s’explique non seulement par la popularité grandissante des plates-formes de diffusion en streaming, mais aussi par la hausse de la qualité des contenus diffusés. Avec l’augmentation de la définition affichée (4K), ainsi que l’utilisation de technologies comme le HDR, regarder un contenu vidéo demande de plus en plus de bande passante.
Pour pallier ce « problème », réduire la taille du contenu sans dégrader la qualité et optimiser l’acheminement des vidéos, les codecs ont un rôle important à jouer, comme le souligne l’Autorité de régulation des communications électroniques :
« L’encodage avec plusieurs niveaux de qualité ainsi que le choix de la qualité distribuée à l’utilisateur final, notamment son optimisation en fonction du terminal, sont également des enjeux dans le cadre de la réduction de l’empreinte environnementale du numérique. »
Source :
ARCEP