Depuis toujours, Netflix avait affirmé haut et fort que la publicité et le sport ne faisaient pas partie de la stratégie de l’entreprise. Lors de la discussion avec les analystes pour les résultats du premier trimestre, Netflix a finalement reconnu que le modèle de l’AVOD méritait d’être creusé. Toute la presse a largement repris cette information.
Mais au détour d’une question d’un analyste, Ted Sarandos a abordé un autre sujet dont la réponse mérite qu’on s’y attarde, car elle ne ferme pas la porte au sport, bien au contraire : « Nous ne sommes pas tout à fait sûrs que l’on puisse créer un gros flux de profits en ajoutant des sports. D’autres personnes s’y essaient, mais nous avons emprunté une autre voie. En attendant, nous sommes incroyablement excités par, comme vous l’avez mentionné, par la série sur la F1 « Drive To Survive », comme un exemple de programmation sportive que nos abonnés apprécient vraiment. Nous avons énormément développé ce sport. »
Le co-CEO ajoute : « Nous faisons le même pari dans le monde du tennis, du golf et d’autres sports à venir. Et nous avons également une incroyable activité de documentaires sportifs qui ne cesse de se développer. Je ne dis donc pas que nous ne ferons jamais de sport, mais il faudrait que nous trouvions le moyen de développer une importante source de revenus et de profits. »
Ce n’est un secret pour personne : Netflix s’intéresse de plus en plus aux contenus liés au sport. Son succès avec la série consacrée à la F1 a suscité un intérêt croissant pour ce sport automobile aux États-Unis. Ce qui a donné l’idée à Netflix de décliner ce concept avec le producteur de la série sur la F1, Box to Box. Ainsi, Netflix a annoncé 3 projets depuis le début de l’année : un sur le golf avec le PGA Tour, un sur le tennis à travers un accord avec l’ATP et la WTA, et plus récemment un avec ASO pour une série consacrée au Tour de France qui lèvera le voile sur les coulisses de huit équipes emblématiques, depuis la préparation jusqu’à la ligne d’arrivée dans une série de 8 épisodes de 45 minutes.
Pour l’instant, Netflix est restée éloignée des diffusions en direct d’événements sportifs, privilégiant donc les séries documentaires consacrées à des saisons sportives et à quelques stars mondiales (M. Jordan, Neymar Jr, Pelé, Bubba Wallace…). Dans la mesure où Netflix va autoriser la publicité pour certains de ses plans, on sait qu’un des moyens d’amortir les droits sportifs est la diffusion de publicité autour des événements : il n’y a donc qu’un pas à franchir pour se dire que Netflix pourrait rapidement entrer dans la bataille mondiale des droits sportifs : Amazon a ouvert la voie, Netflix pourrait bien s’y engouffrer.
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