Branle-bas de combat chez Nokia. Le géant finlandais des télécoms a annoncé une réorganisation de ses activités… et confirmé une nouvelle charrette de licenciements en France. Le tout sur fond d’investissements dans l’IA.
Nokia veut surfer sur la vague de l’IA générative, comme on l’a vu encore récemment avec cet investissement d’un milliard de dollars de Nvidia. Au détriment de son métier traditionnel d’équipementier réseau ? Il y a tout à craindre que cette activité souffre de la nouvelle marotte de la direction du groupe, emmenée par Justin Hotard. Ce dernier a été nommé à la tête de l’entreprise en avril dernier ; il officiait précédemment chez Intel, dans la division chargée… de l’IA.
L’IA en tête d’affiche, les réseaux en retrait
Le Monde a ainsi rapporté un nouveau plan de licenciements en France, qui va toucher 427 postes, soit un cinquième des effectifs. Nokia emploie environ 2 300 salariés dans l’Hexagone. Un coup dur de plus, puisque depuis 2016 — l’acquisition d’Alcatel Lucent — le groupe a procédé à sept (!) coupes claires en France. Les départs se feront néanmoins sur la base du volontariat, ce ne seront pas des licenciements secs.
Dans la foulée, Nokia a officialisé hier mercredi une restructuration profonde de son organisation pour mieux mettre en avant ses activités liées à l’intelligence artificielle. Le groupe va placer son pôle IA, présenté comme sa nouvelle locomotive, dans une division séparée baptisée « Network Infrastructure ». Elle rassemblera les offres cloud, les solutions de centres de données et les réseaux optiques et IP. Bref, tout ce qui alimente l’essor actuel de l’IA dans les infrastructures télécoms.
À côté, l’activité historique d’équipementier mobile sera reléguée dans une unité distincte, « Mobile Networks », centrée sur les réseaux cellulaires et les opérations télécoms traditionnelles. Une manière assez claire de hiérarchiser les priorités : l’IA et le cloud sont érigés en « segment de croissance », tandis que les réseaux mobiles se retrouvent cantonnés à un rôle plus classique, moins stratégique pour attirer les investisseurs.
Le groupe créera également une petite division consacrée aux activités de défense, un marché sur lequel Nokia veut accélérer, notamment aux États-Unis. Cette diversification, là encore, s’inscrit dans la feuille de route de Justin Hotard, qui veut étendre la présence de son entreprise dans des secteurs où la marge est potentiellement plus élevée.
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Source :
Nokia