Fin 2020, BT (ex British Telecom) cédait, en France, une grand partie de ses activités de services d’intégration, d’infogérance ou de maintenance d’infrastructures réseaux à son compatriote Computacenter. Depuis, BT France s’est recentré sur la fourniture de services de réseaux, de cloud et de cybersécurité à destination des entreprises à dimension internationale. Président de BT France, Nicolas Huguet (photo) fait le point sur le positionnement de l’opérateur dans l’Hexagone.
Que représente BT en France ?
Nicolas Huguet : BT France, ce sont 400 collaborateurs – dont près d’un tiers de femmes – rassemblés récemment dans de nouveaux locaux à La Défense. En tant qu’opérateur télécom, nous proposons classiquement des services voix et données, de solutions de communications unifiées, de mobilité (5G, IoT) ou de centre d’appel avec une organisation par grandes verticales dédiées à la finance, la grande distribution ou l’industrie.
Nos clients sont exclusivement de grands comptes français massivement présents à l’international, comme Alstom et Michelin, ou des filiales de multinationales présentes en France tels que ABB, leader mondial des technologies d’électrification et d’automatisation, ou DHL, société de transport de colis et courriers.
Ces grandes organisations profitent des infrastructures de BT, opérateur global présent dans 80 pays. Avec un taux de renouvellement des contrats de 90 %, elles nous sont particulièrement fidèles.
Quelle importance a pris la cybersécurité dans votre portefeuille de services ?
Nicolas Huguet : 30 % de l’effectif de BT France évolue dans l’univers de la cybersécurité. Le SOC de Paris, qui emploie une trentaine de personnes, fait partie des quatre SOC européens de BT avec Madrid, Milan et Barcelone. Il s’appuie plus largement sur un réseau de 14 SOC et de 3 500 experts cyber dans le monde.
Cette organisation globale permet une surveillance « follow the sun » en 24/7. BT couvre tout le spectre de la cybersécurité de l’analyse de l’existant en passant classiquement par le triptyque de la prévention, détection et résolution sur incident.
Pour opérer ses services, BT s’appuie sur des partenaires, des grands noms de la cybersécurité, comme Palo Alto, Fortinet, Netskope ou Cisco. Baptisée Eagle-i, notre plateforme de cyberdéfense capitalise sur les apports de l’IA pour automatiser un certain nombre de tâches et pour prédire, détecter et neutraliser les menaces avant qu’elles ne surviennent.
En tant qu’opérateur, BT est aussi un observateur privilégié pour évaluer en temps réel l’état de la menace en regardant ce qui circule sur nos infrastructures réseaux. Alors que la tenue prochaine des Jeux Olympiques de Paris élève le niveau de risque, nous pouvons capitaliser sur le retour d’expérience des JO de Londres de 2012 dont BT était sponsor officiel.
Que proposez-vous dans le monde du cloud ?
Nicolas Huguet : En octobre dernier, BT a lancé une nouvelle offre, baptisée Global Fabric. Cette solution de Network as a Service (NaaS) s’adresse aux entreprises qui ont adopté une stratégie multicloud. Il s’agit de relier leurs différents clouds en proposant une connectivité au plus près des datacenters des providers parmi lesquels les hyperscalers américains ou OVHcloud.
S’agissant d’une infrastructure entièrement programmable, une entreprise peut configurer à la volée son réseau et emprunter le chemin de son choix pour gagner en réactivité, baisser les coûts ou se conformer aux exigences réglementaires. Une flexibilité précieuse à l’heure de l’essor de l’IA générative.