notre avis sur la console portable

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La Nintendo Switch 2 apporte de nombreuses nouveautés à la formule de la console portable de Nintendo : écran 120 Hz et HDR, compatibilité 4K en mode docké, upscaling, mode souris, nouveau moteur de vibration, nouveau format et design bien plus soigné. Dans le même temps, le constructeur ne prend pas beaucoup de risque et ne fait qu’améliorer l’existant. Ce jusqu’à l’interface de la console qui évolue peu.

Avec tout cela, est-ce que la Switch 2 vaut sa hausse de prix à 469 euros ? Est-elle une bonne console ? Comment se place-t-elle face à la concurrence qui est née depuis la première Switch, comme le Steam Deck, la ROG Ally X et consorts ? Nous allons répondre à toutes ces questions dans ce test complet.

Prix, coloris et disponibilité

La Nintendo Switch 2 est disponible au prix public conseillé de 469 euros, même si elle se trouve sans peine autour de 439 euros. La boîte contenant Mario Kart : World (code de téléchargement) se négocie 510 euros. Il n’existe à ce jour qu’un seul coloris pour cette console, noir.

Nintendo Switch 2 au meilleur prix Prix de base : 469 €

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Un prix qui a fait couler beaucoup d’encre à la sortie, puisque la machine est aussi chère qu’une console de salon d’entrée de gamme, type PS5 édition digitale et même plus chère qu’une Xbox Series S, avec des performances en deçà. Si on la compare aux consoles PC portables sorties ces dernières années en revanche, elle s’en sort mieux et se place entre un Steam Deck LCD et toutes les consoles sous Windows.

Divers accessoires sont proposés. Voici les principaux :

  • la caméra Nintendo Switch 2 à 60 euros ;
  • le support de recharge à Joy-Con 2 à 35 euros ;
  • la carte microSD Express Samsung 256 Go à 60 euros.

Design : la console de Nintendo passe le cap du premium

Lorsqu’on pose l’ancienne Nintendo Switch à côté de la Switch 2, la première donne immédiatement l’impression d’être un jouet face à la deuxième. La Switch 2 est donc bien mieux finie, c’est indéniable. Elle comporte un écran plus grand, un revêtement noir doux et légèrement texturé, ses manettes sont plus grandes, ses sticks aussi. Bref c’est un peu plus de Nintendo Switch, ou encore la Nintendo Switch en mieux.

Les Joy-con 2 se détachent et s’attachent donc désormais à l’aide d’un aimant. L’expérience est non seulement plus pratique, elle est aussi plus agréable. Malgré son gain en taille, la console nous a semblé plus agréable à utiliser que la Switch 1. Elle a le mérite en outre de contenir un peu son épaisseur, qui reste rigoureusement au même niveau que sa prédécesseure, tout comme son poids. Avec ses 550 g, la Switch 2 est pour le moins légère, surtout si on la compare à un Steam Deck (640 g) ou une RoG Ally (608 g).

Autre ajout bienvenu : la nouvelle béquille qui traverse ce coup-ci l’intégralité du corps de la console. Elle permet de positionner la console dans à peu près tous les angles possibles et imaginables.

Le dessous de la console est assez peu peuplé, on trouve simplement le connecteur USB-C pour la position dockée et les ouvertures pour la ventilation. La tranche supérieure, en revanche, est assez chargée. Dans l’ordre, de gauche à droite, on trouve :

  • le bouton d’alimentation ;
  • les boutons de volume ;
  • le capteur de luminosité ;
  • trois fentes pour la ventilation ;
  • un second port USB-C ;
  • un port jack 3,5 mm ;
  • le port à cartouches ;
  • un micro.

Profitons-en pour glisser un mot sur le nouveau port USB-C situé au-dessus. Alors que nous nous attendions à ce qu’il ouvre la voie à tous les accessoires tiers, nous avons plutôt eu du mal à en profiter pleinement. En effet, tous les micro-casques avec dongle USB-C que nous avons essayé de brancher dessus ne fonctionnaient que pour la partie micro, la partie casque ne parvenant pas à se connecter. De même, le port USB-C supérieur ne permet pas le transfert de données. Il est donc un peu limité.

Un mot sur les accessoires

Avant de passer sur l’analyse de l’écran, évoquons les accessoires fournis ou disponibles en option.

À tout seigneur tout honneur, commençons par le dock fourni avec la console (et coutant tout de même 110 euros, ne le cassez pas !). Celui-ci est bien plus premium que le précédent, avec un plastique plus robuste et disposant d’une finition un peu plus premium. En revanche, le plastique choisi prend très vite les traces de doigt. Le dock intègre en outre un port Ethernet de série, deux ports USB-A, un port USB-C pour l’alimentation et un port HDMI.

Nous évoquons plus loin dans cet article le GameChat, la nouvelle fonctionnalité de conversation vocale intégrée nativement à la Switch 2. Pour l’occasion, Nintendo commercialise une caméra externe, vendue la bagatelle de 60 euros. Un tarif un peu élevé pour une caméra 1080p. Heureusement, pour ce tarif, Nintendo offre un niveau de qualité irréprochable (encore heureux). La caméra comporte un cache pour la vie privée qu’on active simplement en tournant une bague autour de l’objectif.

Dernier accessoire que nous évoquerons, la nouvelle Manette Pro. Alors là, Nintendo a mis les petits plats dans les grands. Tout respire la qualité dans cet accessoire. Le plastique presque soyeux choisi, les moteurs de vibration, la lubrification extrême des sticks, ou encore le toucher des boutons parfaitement silencieux. Du grand art.

L’écran LCD de la discorde pas si terrible

Nous avons consacré un article complet à l’écran de la Switch 2 où nous le comparons à celui de la Switch 1 et de la Switch OLED. Vous retrouverez les données mesurées à l’aide de la sonde du 01lab ci-dessous. Si le sujet vous intéresse, nous vous invitons vivement à la consulter. Nous allons toutefois résumer en quelques lignes les points abordés dans cet article.

La Switch 2 passe donc de l’écran OLED 60 Hz de la Switch OLED et ses contrastes infinis à un écran LCD 120 Hz. Il va sans dire que ce choix a déçu plus d’un fan. Mais derrière la déception, quelles données factuelles pouvons-nous relever de l’écran de la Switch 2 ?

Avant de plonger dans les chiffres relevés par le 01lab, soulignons que le gain entre la Switch 1 et la 2 est réel. L’écran est mieux défini, plus fluide et possède un meilleur taux de contraste. À l’œil nu, ce qu’envoie l’écran est bien plus flatteur que la prédécesseure LCD. Même la Switch OLED, avec ses contrastes infinis, apparaît forcément moins fluide et moins détaillée.

Switch 2 Switch 1 Switch 1 OLED défaut vive Switch 1 OLED mode standard
Luminosité sur fond noir (en cd/m²) 0,3252 0.347 0.02 0.02
Luminosité sur fond blanc (en cd/m²) 360.65 330.16 341.8 339.57
Luminosité min (en cd/m²) 2.398 2.035 1.916 1.914
Contraste 1109:1 951:1 infini infini
Gamma 2.24 2.24 2.2 2.19
Température (en K) 7758 6961 6901 6865
Delta E 2000 sRGB 4.05 2.24 4.59 2.26
Reflectance (en GU) 102 200 136 136

Passons aux mesures. La luminosité est légèrement supérieure aux Switch 1, en particulier en HDR où nous avons mesuré un pic à 460 cd/m², contre un maximum de 330 sur la Switch OLED en SDR (ce modèle ne prend pas en charge le HDR). En plus d’une luminosité supérieure, la Switch 2 possède une réflectance plus basse, autour des 102 GU, contre 136 sur la OLED et 200 sur la Switch 1 (avec une protection d’écran). Cela se voit clairement à l’œil nu et améliore donc la lisibilité dans un environnement très éclairé.

Nintendo Switch 2 Test 6
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com

Ça, c’est pour les améliorations. Malheureusement, la Switch 2 perd aussi du terrain sur plusieurs points. Forcément, le contraste est moins bon que celui infini de l’écran de la Switch OLED. S’il améliore la marque par rapport à la Switch 1, en passant de 951:1 à 1109:1, cela demeure une valeur très basse. Quelque chose au-dessus des 1500:1 aurait été plus acceptable. En pratique et à l’œil nu, l’écran ne choque pas en plein jour. En revanche de nuit, on remarque immédiatement le blooming.

Test Nintendo Switch 2 Comparo Switch 1
La Nintendo Switch 2 © Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com

Niveau colorimétrie, l’écran affiche une plus grande dérive que la Switch 1, avec un delta E 2000 moyen sRGB de 4,05, contre 2,24 sur la Switch 1. Seul le mode par défaut de la Switch OLED fait pire avec 4,59. En outre, la Switch 2 possède une température de couleurs tirant bien plus vers les tons froids, avec 7758 K, contre 6961 K sur la Switch 1.

Performances : si fluide, mais en retard

La Nintendo Switch 2 embarque une puce custom Nvidia. Nintendo a en effet décidé de renouveler sa confiance envers le géant des puces graphiques et de l’IA. Difficile de lui donner tort au vu de la longévité de la puce Tegra X1 de la Switch 1, qui est parvenue à faire tourner les deux Zelda 3D sur une machine aussi puissante qu’un smartphone de 2015.

La nouvelle puce possède une puissance bien plus importante à la console qui lui permet de prétendre à des performances pouvant monter au maximum à :

  • définition 4K en 60 images par seconde ;
  • définition 1080p en 120 images par seconde.

La console gère également la définition QHD sur certains titres. C’est le cas pour No Man’s Sky par exemple qui tourne en 30 FPS dans cette définition en mode docké. De façon générale, la console peut prétendre à des performances plus importantes lorsqu’elle est branchée à un écran externe.

Nintendo Switch 2 Mea
© En main, la console est bien plus grande, mais aussi plus lourde — 01net.com

Le gain par rapport à la Switch 1 est évidemment massif. En plus de la puissance brute, la console peut également compter sur les techniques d’upscaling modernes comme le DLSS de Nvidia ou encore le FSR d’AMD. D’après nos tests sur près d’une dizaine de titres, elle parvient en outre à rester parfaitement silencieuse, tout en maintenant une chauffe modérée. Il n’y a guère qu’en mode docké qu’elle chauffe de façon importante, il faudra voir si cela abime la batterie à terme.

Les performances et la qualité graphique en jeu

De façon générale, les performances sont très satisfaisantes pour une console hybride. Nous sommes bien au-dessus de la qualité graphique d’un Steam Deck et l’upscaling réalise des miracles en mode docké.

Ceci étant, n’espérez pas des performances équivalentes aux consoles de salon comme la PS5 ou même la dernière carte graphique GeForce RTX 5070 Ti. Vous êtes plutôt dans le rang d’une PS4 Pro. Cela se voit notamment à plusieurs petits défauts, comme l’aliasing encore très présent sur certains titres, des textures moins fines que sur une version PS5 d’un même jeu ou encore quelques soucis de distance d’affichage. En outre, sur des jeux gourmands, le rafraichissement de l’écran monte rarement au-delà des 40 FPS.

Dans le détail, Zelda Tears of the Kingdom dans sa version Switch 2 propose une expérience d’une très bonne fluidité, le tout en profitant du HDR qui rend le jeu bien plus beau. En revanche, on peut regretter que quelques artefacts graphiques demeurent. Les ombres, par exemple, continuent d’être mal gérées avec l’aliasing qui provoque un effet de clignotement peu agréable.

Nintendo Switch 2 Test 2
© 01net.com

Mario Kart World, le jeu de lancement de la console, et proprement sublime à un joueur. Les textures, les effets visuels, la stabilité du framerate… il y a peu à redire. On peut simplement regrette une chose : à quatre joueurs, la console est obligée de repasser en 30 FPS.

Cyberpunk 2077, un jeu gourmand s’il en est, est lui aussi sorti sur Switch 2. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que CD Projekt ne s’est pas moqué du monde. Le studio derrière The Witcher 3 a réalisé là un vrai portage. Le jeu propose deux modes : le mode performance montant à 40 FPS stable et le mode qualité à 30 FPS. Si le mode performance intègre quelques artefacts graphiques, qu’on remarque autour de l’arme notamment lorsqu’on déplace la caméra, le mode qualité lui est assez bluffant. Sur un écran de 8 pouces, pour peu qu’on s’habitude à la fluidité un peu basse, il apparaît largement suffisant pour profiter du voyage. N’attendez pas de ray tracing dans tous les sens, mais ça tourne très bien.

Test Nintendo Switch 2 épaisseur
La Nintendo Switch 2 © Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com

Pour ce qui est des jeux Switch 1 tournant sur Switch 2, nous avons globalement constaté des temps de chargement plus faibles sur la nouvelle console, même sans mise à jour dédiée. En outre, les jeux profitant d’une mise à jour Switch 2, qu’elle soit gratuite ou payante, partagent une même qualité : la Switch 1 jouait énormément sur le framerate variable ou une définition variable pour parvenir à faire tourner certains titres. Les jeux Switch 1 profitent donc d’un framerate et d’une définition stable sur la nouvelle console. Le surplus de puissance permet donc de redécouvrir ces titres dans des conditions optimales. Repasser sur la Switch 1 donne l’impression de jouer à un jeu avec un effet de flou. La différence est assez épatante donc.

Stockage : bien suffisant pour le lancement, pas pour la durée de vie de la console

Avant de passer à l’interface, arrêtons-nous sur le stockage de la console. Est-ce que 256 Go sont suffisants ? Nous avons pu installer une vingtaine de titres sans nous en préoccuper, en sachant que la plupart étaient sur cartouches. Si vous êtes dans ce cas, vous êtes tranquille, vous pouvez sans doute attendre un peu avant d’acquérir une carte microSD Express.

D’autant que la vitesse de téléchargement a été largement amélioré en passanr du WiFi 5 au WiFi 6. Sur un jeu comme Animal Crossing, sur le WiFi du bureau, la Switch 2 a mis 9 minutes pour le télécharger contre 38 sur Switch 1. Une belle amélioration donc, meme si cela reste un peu long pour un jeu de 10 Go.

Test Nintendo Switch 2 Emplacement Microsd Express
La Nintendo Switch 2 © Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com

D’ailleurs, prenez bien soin de ne pas acheter la mauvaise carte. Si vous êtes un peu perdu, nous avons réalisé un tutoriel pour vous aider à vous y retrouver.

Interface : juste la Nintendo Switch 2, avec un soupçon de GameChat

On a rarement autant eu l’impression que le monde des consoles s’approchait de celui du PC qu’en lançant la Switch 2. Nintendo a choisi de conserver exactement le même système d’exploitation (OS) que sa précédente console, jusqu’au numéro de version 20.1.1, rigoureusement le même. De quoi faciliter la vie des pirates, mais aussi donner une impression de familiarité au passage à la nouvelle génération de console. De quoi assurer une transition douce. On retrouve ses petits, les icônes sont à leur place, la bibliothèque de jeux aussi. Bref, un peu comme lorsque vous changez de carte graphique sur un PC : ça tourne mieux, mais ça reste votre PC.

Capture Nintendo Switch 2 (3)
© 01net.com

Quelques changements à la marge sont à noter, mais avant de les détailler, arrêtons-nous sur l’évolution majeure sur la nouvelle console : le store est incroyablement plus fluide. Voilà, ça se dit vite, ça n’a l’air de rien, mais cela change tellement la vie. Les vidéos se lancent immédiatement, les images apparaissent tout de suite, bref, on prend un pied incroyable juste à naviguer dans le store.

La Switch 2 intègre deux nouvelles fonctionnalités majeures :

Détaillons ces deux fonctionnalités.

GameChat : une très belle entrée en matière

GameChat est peu ou prou l’introduction d’un équivalent à Discord, Teams ou Google Meet « à la Nintendo », limité à 4 joueurs, le tout avec toutes les sécurités propriétaires attendues bien sûr. Il est par exemple impossible de réaliser une capture des menus, afin d’éviter que des informations sensibles ne soient partagées. Il est également impossible d’effectuer une capture lorsque l’un des participants à la session GameChat montre sa tête. Car oui, GameChat intègre nativement la possibilité de partager son écran, mais aussi son environnement ou simplement son visage à l’aide d’un détourage. Celui-ci est d’ailleurs pour le moins hasardeux, mais il a le mérite d’exister.

En revanche, le partage de jeux en direct ne vous permettra pas de transformer la session gaming sur No Man’s Sky d’un ami en séance de streaming entre amis, les conditions du partage étant bien trop dégradées. Non seulement l’image est pixélisée, mais le rafraichissement tombe allègrement sous les 30 FPS, transformant la session streaming entre potes en soirée diapositives.

Nintendo Switch 2 Test 8

Par défaut, GameChat occupe une partie importante de l’écran, avec les fenêtres de vos amis situées en bas. Deux affichages alternatifs sont proposés, l’un qui réduit les fenêtres de vos amis, l’autre qui passe le jeu en plein écran. Dans ce mode, une petite icône de micro avec le pseudo de vos contacts peut s’afficher dans un coin de l’écran pour vous indiquer qui parle.

Pour la petite histoire, lorsque vous jouez en mode fenêtré via GameChat, la définition de votre jeu va avoir tendance à baisser, en particulier s’il s’agit d’un titre en 4K. Cela nous a été confirmé par le Nintendo Switch 2 Welcome Tour, le mode d’emploi (payant…) de la console qui intègre justement un mini-jeu basé sur la 4K. En l’utilisant en même temps que le GameChat en mode fenêtré, le titre indique que la définition est réduite.

Test Nintendo Switch 2 Joy Con Manette
La Nintendo Switch 2 © Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com

Parlons un peu qualité du son capté par le micro de la console, puisque c’est sur lui que repose une partie du procédé. Vous pouvez d’ailleurs brancher un micro externe via le port USB-C supérieur si le cœur vous en dit, la console le reconnait aisément.

Au fil des années, la technologie de réduction de bruit active permettant de filtrer les bruits parasites s’est considérablement améliorée. Mais rarement avons-nous vu quelque chose d’aussi abouti que ce que propose la Switch 2. Dans la présentation officielle de la console, la firme de Kyoto invitait les utilisateurs à poser la console sur leur meuble TV et à parler depuis leur canapé, promettant que le micro parviendrait à sortir quelque chose de clair. En bon joueur PC, nous nous sommes immédiatement esclaffés « ça ne marchera jamais ». Eh bien, nous avions tort.

Le micro de la Switch 2, couplé aux miracles de la réduction de bruit, parvient bel et bien à réussir cet exploit. Pour notre part, nous avons bien essayé de le piéger, en posant la console collée à notre barre de son, ou encore en passant l’aspirateur au milieu d’une session de jeu. À aucun moment nos interlocuteurs se sont plaints d’une mauvaise qualité sonore. De quoi envoyer au recyclage le microcasque…

GameShare : la fonctionnalité qui permet de partager un jeu en direct

Penchons-nous maintenant sur l’autre nouveauté majeure introduite avec la Nintendo Switch 2 : GameShare.

L’idée est simple : partager un jeu en local ou à distance en remote play. En clair, cela signifie qu’un des joueurs possède le jeu, le fait tourner sur sa console, et créer un serveur où les autres peuvent venir jouer depuis leur propre console — Switch 2 comme Switch 1. C’est un peu comme une session streaming depuis la console du joueur qui invite.

Switch 2 Game Share Mea (2)
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com

Nous avons essayé l’expérience avec deux consoles en étant à côté ou à distance, dans tous les cas, le GameShare s’est montré d’une redoutable efficacité. Si l’on distingue effectivement quelques artefacts visuels qui nous rappellent qu’on est en streaming, le rendu est tout de même très propre. En outre, nous avons été surpris de la latence très raisonnable et de l’absence de micro freeze qui pourraient ruiner l’expérience. Nintendo semble avoir trouvé comment maitriser son sujet.

Cartes de jeu virtuelles : la fonctionnalité qui permet de prêter un jeu, mais avec des restrictions

Glissons un mot sur les cartes de jeux virtuelles, qui ont certes été introduites il y a quelques semaines sur Switch 1, mais qui devraient prendre de l’ampleur avec l’arrivée de la nouvelle console.

Ce système, qui bénéficie lui aussi d’une icône dédiée dans le menu Home, introduit deux changements majeurs. Il transforme les jeux dématérialisés en « cartes de jeux » numériques, puis il autorise le prêt des dits jeux pour une durée de 14 jours renouvelables.

Nintendo Switch 2 Test 9
© 01net

Sur le papier, cela ressemble donc à une bonne idée. Mais Nintendo a bien sûr intégré tout un tas de restrictions. Il est par exemple seulement possible de prêter un jeu lorsque les deux consoles des utilisateurs sont à côté. Un trou dans la raquette important pour des amis qui vivent à des centaines de kilomètres et qui voudraient partager un jeu. En outre, la console oblige que les deux utilisateurs impliqués appartiennent à la même famille Nintendo, limitée à 8 personnes. Là encore, cela alourdit forcément le processus.

Nous avons identifié un autre problème important : il est désormais impossible d’utiliser un même jeu dématérialisé sur différentes consoles avec le même compte. Et oui, avec la création de cartes de jeux virtuelles, Nintendo retire cette possibilité aux joueurs. Il faut désormais « déplacer » la carte de jeu avant de pouvoir y jouer sur une autre console. Heureusement, l’opération peut se faire à distance, mais il faut que les deux consoles soient connectées à internet. Ne surtout pas oublier de le faire avant de partir en vacances…

La Nintendo Switch 2 aurait pu aller plus loin

Dans l’ensemble, l’interface de Nintendo est un produit mature. Elle fait bien le job et l’on comprend aisément que Nintendo n’ait pas souhaité s’aventurer dans un nouvel OS. Ceci étant, depuis la sortie de la Switch 1, Nintendo a maintenant une concurrence, certes limitée, mais bien réelle, du côté des consoles PC portables. Les ventes de Steam Deck, ROG Ally et consorts sont encore loin des sommets d’un Nintendo, mais toutes ces consoles ont le mérite d’apporter tout un tas d’options et d’innovations dans le domaine de l’interface de la console portable moderne.

Citons par exemple le Steam Deck qui permet de régler finement les performances, en jouant même sur le nombre de watts utilisés par le système ou encore le rafraichissement de l’écran, le tout à la volée en jeu avec un overlay parfaitement intégré. Ces consoles proposent aussi bien souvent des options pour paramétrer les boutons et sauvegarder ces paramètres pour chaque jeu.

Test Nintendo Switch 2 Tiroir à Cartouches
La Nintendo Switch 2 © Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com

Bien sûr, Nintendo s’adressant au grand public, il lui est impossible de proposer des réglages aussi complexes que sur un Steam Deck. L’utilisateur-rice moyen-ne n’a pas envie de mettre les mains dans le cambouis à ce point. Mais Nintendo aurait tout de même pu piocher ici ou là pour ajouter davantage d’options.

Il n’y a, à ce jour, toujours que deux thèmes de couleur pour la console. Il est impossible de classer ses jeux (sauf à utiliser le système de dossiers pas totalement abouti), il n’y a pour ainsi dire aucun système multimédia qui permet de lancer une petite série TV sur la console — courage, l’app YouTube optimisée devrait finir par arriver. En outre, certains blocages paraissent toujours curieux. Le nouveau menu affichage, dédié presque intégralement à la gestion du HDR, est finalement assez chiche par exemple. De même les réglages du Bluetooth, le menu d’accès rapide aux paramètres, tout cela fait le service minimum.

Autonomie : la douche froide

Parlons du sujet qui fâche. L’autonomie n’est vraiment pas géniale sur la Nintendo Switch 2. Nous avons constaté que sur un jeu un peu gourmand comme Mario Kart ou Breath of the Wild dans son édition Switch 2, la console avait tendance à osciller entre 2 et 3 heures d’usage en continu.

Pour donner un cas concret, nous avons par exemple relevé que sur une console avec la luminosité à 100 % et le volume sonore à 50 %, nous sommes passés de 100 % d’autonomie à 62 % en 1 heure. Une course de 6 minutes prenait en moyenne 2 %.

Test Nintendo Switch 2 Logo Gros Plan
La Nintendo Switch 2 © Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com

Notre petit conseil si vous voulez sauvegarder un peu d’autonomie : activez la luminosité automatique. À réglage constant, la console envoie davantage de nits lorsque la luminosité auto est désactivée.

Sur internet, divers témoignages font état d’une console qui se déchargerait lors d’une session de jeu en mode docké. Nous n’avons eu le cas qu’une fois, au tout début du lancement de la console alors que nous étions en train de télécharger l’intégralité de notre ludothèque. Nous pouvons donc dire RAS nous concernant.

Recharge : c’est long, trop long

La Nintendo Switch 2 est livrée avec un bloc de charge de 60W officiel, ainsi qu’un câble de 1,5 m. La Switch 1 était livrée avec un bloc de 45 W. En revanche, la console ne tire aucun profit de ce surplus de puissance. D’après nos mesures, en charge pure, elle plafonne à 14,4 W avec une moyenne de 9,4 W. En jeu, nous avons mesuré un pic à 21 W, avec les titres les plus gourmands tournant autour des 19 W.

Forcément, cela ne donne pas une vitesse de charge très importante. D’après nos relevés, pour passer d’une console éteinte à complètement chargée, il lui a fallu 178 minutes, soit près de 3 heures. Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous, on constate une charge à peu près normale jusqu’à 110 minutes, puis un ralentissement progressif jusqu’à la fin.

Puissance De Charge Switch 2 Vs Switch Oled
Le différentiel de charge entre la Switch 2 et l’OLED n’est pas épatant. © 01net.com

Un temps de charge qui fait donc à peine mieux que la Nintendo Switch OLED. La dernière des Switch 1 met pour sa part 198 minutes à terminer sa charge, avec un pic à 19,7 W et une moyenne à 8 W.

Nintendo, sans doute conscient des limites de sa console au lancement, propose un réglage pour éviter que cela empire. Une option permet de préserver la santé de la batterie en bloquant la charge à 90 %.

Audio : un peu plat

La Nintendo Switch 2 intègre deux haut-parleurs. En mode docké, elle supporte le PCM linéaire 5.1, un format audio qui n’a pas nécessairement pignon sur rue. Un support du Dolby Atmos ou du DTS n’aurait pas été du luxe.

Pour ce qui est du son produit par la console elle-même, nous le trouvons un peu faiblard, un peu plat. Du moins lorsque nous ne jouons pas à un jeu compatible Surround Virtuel comme le nouveau Mario Kart World. Sur d’autres titres, le son manque clairement de profondeur et de basses. Il sonne un peu plat. Rien de catastrophique non plus. Nous n’avons à relever aucune distorsion disgracieuse. Notons également qu’à mesure que l’on augmente le volume, les aigus tendent à prendre les rênes.

Nintendo Switch 2 Test 7
© Nintendo Switch 2 – 01net.com

On peut également regretter que la localisation sonore ne soit pas aussi bonne que ce que certains smartphones sont capables de produire aujourd’hui. Sur un titre comme Fortnite, on peine un peu à repérer d’où viennent les coups de feu.

Un mot sur la gestion du Bluetooth. Lors de la présentation de la console, Nintendo avait promis avoir grandement amélioré la gestion du sans-fil dans son ensemble sur la console. Nous avons donc été quelque peu déçus de découvrir qu’il n’était toujours pas possible de jouer avec plus de deux Joy-Con ainsi qu’un appareil audio branché en Bluetooth.

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