Combien êtes-vous prêts à mettre dans une console ? 300, 400 euros ? Allez, soyons fous ? 600 euros ? À cette question, Xbox et Asus répondent 900 euros. Certes, le jeu vidéo est devenu un loisir de riches, mais une console reste une console. On peut noter au moins 3 critères pour une console :
- Un produit facile à utiliser ;
- Un produit qui s’utilise à la manette pour tout ;
- Un produit avec un prix d’appel.
C’est tout l’enjeu de ce partenariat entre Asus, fabriquant de PC gamer dont la réputation n’est plus à faire, et Xbox, qui opère sur le marché des consoles depuis 2001. Faire une vraie console portable sous Windows capable de rivaliser avec, non seulement le Steam Deck, mais surtout la Switch 2.
Le cœur du projet réside dans une toute nouvelle surcouche, préparée de longue date, permettant d’imiter l’interface d’une Xbox, mais sur un PC Windows. Tout un projet que nous testons ici pour la première fois, avant son déploiement plus large chez les concurrents d’Asus. Le Taïwanais bénéficie en effet d’une exclusivité pour le moins stratégique pour se démarquer des Lenovo Legion Go et autre MSI Claw.
Autre nouveauté importante : l’ajout d’un bouton Xbox, et surtout l’intégration de quelques éléments de confort hérité du savoir-faire du consolier. À commencer par les poignées, ajoutées un peu au forceps sur le châssis de la ROG Ally X, dont la console reprend l’essentiel du design, mais aussi les gâchettes à impulsion tirées de la Xbox.
Pour couronner le tout, la Xbox ROG Ally X a l’honneur d’étrenner le nouvel APU d’AMD, la puce Z2 Extreme, basée sur une architecture Zen 5 pour ses trois cœurs les plus performants. De quoi la placer immédiatement au top en termes de performances brutes.
Tout un programme que nous allons détailler point par point dans ce test complet.
Le test en vidéo
Prix et disponibilités de l’Asus ROG Xbox Ally X
L’Asus ROG Xbox Ally X est vendue 899 euros. Elle est disponible en noir et dans une seule et unique configuration : puce Z2 Extreme, 24 Go de RAM et 1 To de stockage.
ROG Xbox Ally X au meilleur prix Prix de base : 899 €
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Il existe une alternative à 599 euros avec la ROG Xbox Ally de base, équipée d’une puce Z2, 16 Go de RAM et 512 Go de stockage.
ROG Xbox Ally au meilleur prix Prix de base : 599 €
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Design : un beau bébé, mais confortable
D’un point de vue design, la ROG Xbox Ally X est peu ou prou une ROG Ally X à laquelle on aurait collé deux poignées. Ajoutez le bouton Xbox, un revêtement texturé reprenant les lettres ROGX, changez les gâchettes pour mettre les fameuses gâchettes à impulsion de Xbox, et voilà le travail.
Sans rentrer dans une étude esthétique, tous les goûts étant dans la nature, on sent tout de même clairement que le design aurait pu être muri un peu plus longtemps. Le choix des poignées accentue le côté brique de la partie centrale de la console, et la machine gagne en plus au passage quelques grammes 715 g, contre 678 g pour la précédente. Plus embêtant : la ROG Xbox Ally X perd en portabilité avec ses poignées. Il est bien plus difficile de la glisser dans un sac que sa prédécesseure, et cela ajoute au côté massif de l’appareil, qu’on se voit d’autant moins sortir dans les transports.

Mais alors ces fameuses poignées qui coûtent donc tant à la console, sont-elles au moins utiles ? Alors là, oui, sans aucun doute. Déjà parce que de nombreux joueurs ressentent un inconfort, comme des fourmis dans les doigts, lors d’une session prolongée de Switch en mode portable. Avec de telles poignées, le problème est réglé. Lors de sessions de jeux prolongées, on est au summum du confort. Aucun problème de placement des boutons à signaler, aucune fatigue, si ce n’est peut-être le poids de la console, qu’on aura tôt fait de régler en la posant sur soi. Auquel cas elle ne gêne plus du tout et on est parti pour en profiter des heures si on le souhaite.
Petit détail d’esthète : si vous souhaitez mettre la main sur la version blanche que vous avez peut-être vue en ligne, c’est impossible. En effet, celle-ci est réservée à la ROG Xbox Ally sous Z2 avec 16 Go de RAM et 512 Go de stockage vendue 600 euros.
Connectique complète
Un mot sur la connectique de la console, qui est pour le moins bien fournie. Nous avons le droit à deux ports USB-C, dont un port USB 4 (compatible DisplayPort 2.1, Power Delivery 3.0 et Thunderbolt 4), un port USB 3.2 (même chose, mais retirez le Thunderbolt 4), un lecteur de carte microSD UHS-II (compatible SD, SDXC et SDHC ; UHS-I avec mode DDR200) et une prise audio combinée 3,5 mm.

Nous avons un peu joué avec chacun d’eux et sur la semaine d’utilisation, il n’y avait rien à signaler. Rappelons qu’Asus avait rencontré des problèmes sur le port microSD de la première ROG Ally, corrigés avec le ROG Ally X. Le nouveau modèle reprenant exactement le même châssis, il y a lieu de penser que la nouvelle version est ici aussi en vigueur.
Asus et Microsoft un peu chiches en accessoires
Côté accessoires, Asus suit malheureusement le reste de l’industrie et se montre un peu chiche ici. On aurait pu penser que le partenariat avec un consolier ouvre la voie à des accessoires, mais non. Pour les 900 euros à débourser, vous avez le droit à la console et un petit support en carton pour pouvoir jouer en mode écran portatif. C’est tout. Pas de bloc de charge de 65W d’une valeur de 40 euros, ni coque de transport vendue 70 euros. Dommage !
On pourra se consoler avec les 3 mois de Xbox Game Pass Ultimate offerts avec la console. De quoi jouer et économiser le temps de mettre la main sur les accessoires.
Écran : le choix du LCD est-il gagnant ?
L’un des points d’achoppements qui revient constamment lorsqu’on évoque les consoles portables en 2025, c’est bien l’écran. À l’heure où à peu près tous les smartphones sont passés à l’OLED, où cette technologie se démocratise de plus en plus dans nos foyers, les consoles portables font de la résistance sur le LCD IPS.
On aurait tôt fait d’enterrer l’IPS, mais c’est évidemment un choix économique pour maintenir le coût à un niveau raisonnable, un critère important pour une console, comme on l’évoquait plus haut.
L’Asus ROG Xbox Ally X se munit d’un écran de 7 pouces, ce qui est un peu étroit face aux 8 pouces de nombre de ses concurrents (Steam Deck Oled, Lenovo Legion Go ou encore Switch 2 de Nintendo). D’autant que le constructeur affiche deux larges bordures noires en haut et en bas de l’écran, ce qui renforce l’impression d’étroitesse.

Sur un plan purement technique, l’écran est une dalle FHD avec un ratio 16:9 tout ce qu’il y a de plus classique, le tout rafraichi en 120 Hz s’il vous plait. Asus promet 500 nits de luminosité maximale, la console est compatible FreeSync Premium pour éviter les saccades en cas de baisse de framerate. Elle est en outre protégée par du verre Corning Gorilla Glass Victus pour éviter les rayures, ainsi qu’un traitement antireflet.
Nous avons mesuré à l’aide notre sonde et du logiciel Calman Ultimate l’écran de la ROG Xbox Ally X. La promesse des 500 nits est tenue, nous avons mesuré 484 nits de notre côté, ce qui est conforme en prenant en compte la marge d’erreur potentielle. Une luminosité bien devant celle de la Switch 2 et ses 360 nits, mais en retrait sur le reste de l’industrie, en particulier les smartphones, les tablettes, mais qui reste en accord avec les performances des PC gaming, qui ne plafonnent pas très loin des 500 nits non plus.
Le LCD implique nécessairement un taux de contraste moins bon que l’OLED, dont on dit bien souvent qu’il est infini grâce à ses pixels noirs parfaits. En l’espèce, nous avons mesuré un taux de contraste de 1276:1. Pas déshonorant du tout, mais pas flamboyant non plus. Une fois encore, dans l’industrie du PC gaming, les écrans LCD plafonnent souvent autour d’une valeur similaire. Mais un petit coup d’œil côté tablettes par exemple, nous montre qu’une Lenovo Idea Tab Pro monte à 1889:1. La Switch 2, en revanche, affiche une valeur de 1109:1. Cela se ressent particulièrement dans les jeux à larges aplats noirs, où ces derniers virent beaucoup au grisâtre.
Colorimétrie : le 01lab vous aide à calibrer l’écran
Asus propose 8 modes de colorimétrie différents. Nous ne nous sommes pas amusé à tester les 8 modes, mais nous en avons testé 3, celui par défaut, puis le mode RTS/RPG et le mode Vidid, car ces deux modes promettaient pour le premier « des couleurs optimisées » et le second, d’améliorer « la saturation des couleurs et la luminosité ». De ce que nous en avons vu, nous vous conseillons de rester sur le mode par défaut, qui semble le plus qualitatif. Les deux modes essayés avant tendance à dégrader la précision de l’affichage des couleurs, voire à dégrader la balance des blancs.
Passons donc au mode par défaut. Celui-ci s’appelle default. Il possède une balance des blancs déséquilibrée du côté des tons froids, avec 7031 K, lorsqu’on vise idéalement les 6500K. Nous avons également mesuré le delta E 2000 moyen (P3). Pour rappel, plus ce nombre est élevé, moins les couleurs sont affichées avec précision. Lorsque la moyenne approche des 3, on commence à être dans un bon écran, et autour des 1,5, l’écran s’approche là de la perfection. L’Asus ROG Xbox Ally X monte à 3,87, un chiffre un peu élevé qui témoigne donc d’une dérive colorimétrique légère, mais bien réelle. En particulier, les tons rouge vif montent à 10 de delta E, ce qui n’est vraiment pas bon.
La recommandation du 01lab
Nous avons donc décidé de pousser les investigations un peu plus loin. L’application Armory Crate, qui permet d’accéder aux réglages de la console, offre une petite réglette de température de couleurs. L’avantage, puisque nous sommes sur console, est qu’il est possible de vous dire exactement combien de coups de joystick nous avons mis d’un côté ou de l’autre pour obtenir un meilleur réglage.
Si vous avez la ROG Xbox Ally X à la maison, le 01lab vous conseille donc d’appuyer quatre fois à gauche, vers les tons chauds, pour obtenir un réglage plus satisfaisant. En effet, en suivant ce réglage, non seulement la balance des blancs s’équilibre, pour atteindre 6529K, assez proche de la cible donc, mais le delta E 2000 moyen (P3) est aussi bien meilleur, avec une valeur de 3,1. On constate notamment une nette amélioration dans les gris, qui passent d’un delta E 2000 moyen de 2,8 à un quasi parfait 1,1.
Dans l’ensemble, nous avons donc un écran pour le moins correct, mais pas flamboyant. S’il lui est capable d’obtenir une colorimétrie à peu près maitrisée, la luminosité maximale et le contraste demeurent en retrait. Ceci étant posé, la ROG Xbox Ally X ne dénote pas face au reste du marché, qui a tendance à accumuler les mêmes défauts. L’écran est dans l’ensemble plutôt agréable en jeu, même si l’on regrette son étroitesse, son manque de contraste et sa luminosité trop basse pour jouer confortablement en extérieur.
Performances : que vaut la puce Z2 extreme ?
Comme indiqué en introduction de ce test, la ROG Xbox Ally X, malgré son nom, n’est pas qu’une ROG Ally X associée à Xbox, elle est un peu la ROG Ally 2 d’une certaine manière, puisqu’elle change de génération de puce en passant sur la Z2 Extreme. La précédente console tournait sous Z1 Extreme, encore sous architecture Zen 4, lorsque la nouvelle puce profite de l’architecture Zen 5 d’AMD. Sur la partie GPU, la puce passe également du RDNA 3 au 3.5, et elle peut désormais monter jusqu’à 35 W d’utilisation (nous avons d’ailleurs constaté qu’elle s’établissait souvent autour des 37 W plutôt). Elle intègre également un NPU XDNA 2 pour la partie intelligence artificielle.

Pour terminer le tour de propriétaire avant de parler proprement des performances, ajoutons que la console intègre 24 Go de RAM LPDDR5X-8000, de quoi tenir a priori largement la durée de vie de la console sur ce point. Elle possède en outre un SSD 1 To branché en M. 2 2280, ce qui permettra de le remplacer facilement dans le futur.
Place maintenant aux tests de performance. C’est sans doute le point le plus enthousiasmant de ce produit. La puce Z2 Extreme, compatible avec le Frame Generation du FSR 3.0, permet une fluidité assez affolante sur des jeux récents, pour peu qu’ils soient compatibles avec une telle technologie. Doom : the Dark Ages, Indiana Jones et le Cercle Ancien, The Alters ou encore Flight Simulator 2024 : tous ces titres oscillent entre 50 et 75 FPS. On peut toutefois constater quelques baisses brutales de framerate ici ou là qui nuisent à l’expérience de jeu, en fonction des titres. Ajoutons que les jeux récents n’incluant pas le Frame Generation FSR 3.0 tournent forcément moins bien. Il en va de même pour certains titres Unreal Engine comme Clair Obscur : Expedition 33, qui plafonne à 40 FPS dans certains environnements.
Maintenant ce qui va intéresser les férus de performances, ce sont les benchmarks afin de comparer plus profondément les performances de cette machine dans divers réglages graphiques, mais aussi avec d’autres machines.
On commence avec Cyberpunk, qui a le mérite d’offrir un benchmark stable et donc de partir sur une base de comparaison claire.

Pour rappel, la console propose 4 modes d’alimentations différents :
- Windows (17 W)
- Silencieux (13 W)
- Performances (17 W)
- Turbo (25W en débranché et 35 W en branché)
Nous allons globalement nous intéresser au mode Turbo afin de tirer les meilleures performances de la console. Sur Cyberpunk 2077, en mode branché et Turbo donc (35 W), vous obtiendrez 58,86 FPS de moyenne avec le réglage graphique bas et 36,86 FPS de moyenne en Ultra. De quoi jouer sans encombre en bas. En revanche le mode ultra connait quelques creux et descend à 28 FPS minimum, ce qui commence à se voir à l’œil nu. L’expérience est beaucoup plus fluide et agréable en bas.
En passant en mode débranché, la console bascule sur un mode fonctionnement 25W. Mais attention, celle-ci ne respecte pas forcément cette limite. Lors de nos tests, il n’était pas rare de la voir fonctionner à 37W débranchée. Une bonne nouvelle pour les performances, un problème pour l’autonomie !
En 25W strict, nous obtenons alors des performances nettement inférieures : 43,16 FPS en réglages bas et 29,7 FPS de moyenne en Ultra. Pas de quoi jouer en Ultra en mobilité donc. En descendant en moyen ou high, vous devriez trouver le bon équilibre toutefois. Mais en débranchée avec le mode 37W, nous avons obtenu sans surprise des performances similaires au mode branché : 58,85 FPS en bas et 34,10 FPS en mode ultra.
La console propose un mode Xbox plein écran et un mode Windows. Elle suggère fortement de redémarrer le système lorsqu’on rebascule du mode Windows vers le mode console, afin d’optimiser les performances. Dans les faits, nous n’avons enregistré aucune amélioration significative. Cyberpunk 2077 passe ainsi en mode Windows de 58,85 à 58,75 FPS, ou encore de 34,10 à 33,91 FPS. À moins d’une mise à jour future, vous pouvez donc vous épargner ce reboot.

Cyberpunk propose un mode Steam Deck, optimisé pour les machines portables. En mode branché ou débranché, la console le gère très bien, puisqu’elle affiche 54,99 FPS de moyenne en 35W et 40,46 FPS de moyenne en 25W. Si l’on compare avec un Steam Deck OLED, capé à 15W, celui-ci obtient 47,84 FPS, en 720p toutefois, précisons-le. La puce Z2 Extreme est donc loin d’être hyper impressionnante, mais elle permet d’obtenir les quelques 10/15 FPS manquants pour jouer dans des réglages graphiques supérieurs.
Précision importante : aucun de ces tests n’a été réalisé avec le Frame Generation FSR 3.0. Celui-ci fausse quelque peu les mesures, puisqu’il ajoute des frames générées par IA. D’après notre expérience, il s’agit toutefois d’un très bon outil pour une console forcément limitée en performances par rapport à un PC ou une console de salon. Pour reprendre l’exemple de Cyberpunk, en mode Steam Deck, nous passons de 54,99 FPS à 84,01 FPS (!). Un gain pour le coup non négligeable et à considérer très fortement si vous achetez cette console. Malheureusement tous les jeux ne le prennent pas en compte.
Effectuons une rapide comparaison avec la ROG Ally X sortie l’an passée et possédant la puce Z1 Extreme. Comme on peut le voir sur ces benchmarks, la puce propose une vraie amélioration par rapport à sa prédécesseure.
Sur Night Raid, on constate une amélioration de 36 % par rapport à la ROG Ally X. Sur 3DMark Fire Strike, on passe à 39 %. Si vous cherchez la console portable plus puissante du marché, vous l’avez donc bien ici, sans aucun doute.
Interface : this is an Xbox (ou presque)
Coupons court au suspense immédiatement. La ROG Xbox Ally n’est pas une Xbox, mais bien un PC sous Windows 11. La petite pirouette opérée repose dans l’ajout d’un mode plein écran pour l’application Xbox, lequel est censé augmenter les performances en n’allumant pas tous les systèmes de Windows, et offrir ainsi une expérience plus proche de la console, c’est-à-dire simple.
Pour le volet performances, nous l’avons détaillé plus haut, cela ne saute pas nécessairement aux yeux. En revanche, on peut noter que lorsque la console s’allume dans ce mode, elle empêche automatiquement tout un tas de programmes de s’allumer. C’est le cas par exemple de Discord ou Slack que nous avons installés sur la partie Windows 11 de la console. Les deux programmes ne se lancent que lorsqu’on sort du mode Xbox plein écran. Pas mal pour éviter d’avoir des fenêtres qui apparaissent de n’importe où ou encore des notifications intempestives non désirées.

C’est d’ailleurs toute l’idée : avoir une expérience fluide, sans chichi, entièrement pilotée à la manette. Malheureusement, dans la version que nous avons pu tester, cela n’était pas encore tout à fait au point. La surcouche Xbox plein écran ne nous a pas semblé totalement terminée. Citons quelques exemples pour appuyer notre propos.
Lorsqu’on allume une console, on s’attend à tomber sur l’interface du constructeur, avec sa bibliothèque de jeux, n’est-ce pas ? Eh bien pas ici, Armory Crate, l’application de réglages d’Asus déboule en plein écran. Il faut rester appuyé sur le bouton Xbox, qui sert à lancer la vue multitâches, pour basculer sur Xbox. Et là, l’app doit encore démarrer le temps qu’on puisse y accéder.
C’est bien dommage, car une fois celle-ci démarrée, on sent que Microsoft et Asus ne sont pas loin du compte. Tant qu’on n’installe rien, c’est-à-dire lorsqu’on s’en sert pour lancer des jeux et des applications déjà installées, tout roule et tout fonctionne comme attendu à la manette. On peut même basculer sur Big Picture de Steam ou n’importe quel launcher à l’envi pour gérer ses bibliothèques spécifiques à la source. Car oui, désormais, Xbox repère tous les jeux installés sur le PC, quelle que soit leur provenance, ce qui permet à l’application Xbox d’agir comme un hub. Un bon point !

En revanche, le processus d’installation est vraiment à revoir. Qu’il s’agisse d’installer un launcher comme Gog, Ubisoft Connect ou encore un jeu, on se retrouve 90 % du temps avec une expérience PC, à savoir qu’il faut lâcher les sticks et appuyer sur l’écran pour faire avancer l’installation. Rageant, surtout lorsqu’il faut taper un mot de passe sur le clavier virtuel qui prend la moitié de l’écran et qui ne permet pas de voir la barre où se tape ledit mot de passe.
Malheureusement, les trous dans la raquette de l’expérience console ne s’arrêtent pas là. Par exemple, les notifications Xbox s’affichent en très grand sur l’écran de 7 pouces, on sent clairement qu’elles n’ont pas été conçues pour ce form factor. De même, il n’y a aucun son de navigation lorsqu’on se déplace dans l’interface. C’est à ces petits détails, ce niveau de confort, qu’on finit par apprécier une console ou non. Autre exemple : le lancement d’un jeu Xbox ne désactive pas le téléchargement d’un autre jeu en arrière-plan. Résultat, le SSD est surchargé et les temps de chargement en prennent un coup.

Alors bien sûr, on pourra arguer que tout cela n’est pas grave du tout. Que si on achète une console comme celle-ci, c’est avant tout pour les performances, rien que les performances ! Si vous venez de l’environnement PC et que vous comptez l’acheter comme un PC secondaire de voyage, c’est sans doute ce que vous vous dites. Les petits tracas de joueurs de console ne font pas peur à quelqu’un qui est rodé à ce type d’exercice.
Mais si nous insistons là-dessus, c’est à cause de la promesse du produit, et sa philosophie. À quoi bon ramener Xbox dans l’univers des consoles PC si ce n’est pas pour avoir une expérience de console justement. Peut-être fallait-il attendre ? Peut-être Microsoft manque-t-il d’ambition et devrait développer un fork de Windows dédié à la console ? Peut-être que les problèmes soulignés ici ne finiront pas être patchés ? En l’état, nous jugeons la console sur pièce et l’expérience logicielle demeure passable. Il faut toutefois souligner l’amélioration indéniable par rapport aux autres consoles PC sous Windows 11, grâce à cette nouvelle expérience en plein écran.
Autonomie : une des meilleures, mais ça reste juste juste
Nous n’avons pas intégré l’autonomie aux plus et au moins de ce test pour la simple et bonne raison qu’elle est un peu à la limite des deux. Côté plus, il s’agit sans doute d’une des meilleures autonomies de console portable puissante du marché. Côté moins, jouer entre 2 h et 3 h demeure un peu juste. Pas de quoi assurer un long voyage en train ni un vol long-courrier.
En revanche, sur des jeux moins gourmands ou en cloud gaming, la batterie de 80 Wh devrait vous permettre de dépasser allègrement les 6 h de jeux, voire d’approcher les 7 h. Si nous pouvons l’affirmer, c’est grâce à notre protocole d’autonomie mixte, qui simule un usage en continu de l’appareil, mais sur un usage plutôt orienté PC. La console tournait alors majoritairement en 17W, sa configuration Windows, que vous choisirez sans doute dans des usages légers. Lors de ce test, elle a mis 7 h à passer d’une charge pleine aux 5 % d’autonomie. De quoi voir venir tout de même.
Il n’est pas certain qu’une console soit capable de faire mieux, si ce n’est la ROG Ally X de l’an passé qui possédait elle aussi une large batterie de 80 Wh. D’après notre expérience, en jeu léger, la Switch 2 et le Steam Deck Oled plafonnent à 4 ou 5 h d’usage maximum. Pour comparaison, un PC portable gaming comme le ROG Flow Z13 (2025) n’est pas très loin, puisqu’il monte à 8 h et 11 minutes.

Quant au temps de charge, celui-ci est plutôt long, 1 h et 48 minutes. En revanche, on peut constater que la courbe est très propre avec le chargeur officiel 65 W (non fourni). La prise USB-C power delivery fait son office et parvient vraiment à maintenir une charge à 65 W jusqu’à environ 1 h 10 de charge, avant de décliner gentiment et de façon assez linéaire. De quoi faire l’essentiel de la charge sans aller jusqu’au plein avant de repartir si besoin.
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