notre avis sur le casque de luxe

notre avis sur le casque de luxe


Dans le monde de l’audio nomade, il y a les casques que l’on achète par raison, comme les indétrônables Sony WH-1000X ou les Bose QuietComfort, et il y a ceux que l’on achète par passion, voire par coup de cœur esthétique. Le Bowers & Wilkins Px8 S2 appartient résolument à cette seconde catégorie. Positionné à un tarif vertigineux de 729 euros, ce casque circum-auriculaire ne se contente pas de jouer de la musique : il veut avant tout être un objet de désir.

Bowers & Wilkins Px8 S2 au meilleur prix Prix de base : 729 €

Le Bowers & Wilkins Px8 S2. © JSZ — 01net.com

Testé ici en version « Onyx Black » (il est aussi disponible notamment en « Warm Stone »), ce modèle vient se frotter à des concurrents très haut de gamme comme le Focal Bathys (799 euros). Pour cette itération « S2 », le constructeur britannique promet une architecture interne revue, de nouveaux haut-parleurs et une connectivité à la pointe. Mais derrière le cuir nappa et l’aluminium brossé, les performances techniques sont-elles vraiment au rendez-vous ? Notre avis après plusieurs jours d’utilisation

Bowers & Wilkins Px8 S2 au meilleur prix Prix de base : 729 €

Une leçon d’élégance

S’il est un domaine où le Bowers & Wilkins Px8 S2 met tout le monde d’accord, c’est bien celui de sa construction. Dès la sortie de son étui de transport (un peu plus compact que par le passé, mais toujours identique dans sa conception), le casque impose le respect. Ici, le plastique est persona non grata, relégué à quelques éléments invisibles. La structure fait la part belle à l’aluminium moulé, offrant une rigidité et une sensation de solidité immédiatement perceptibles.

Le constructeur a opté pour des matériaux nobles qui justifient, en partie, la facture salée. L’arceau et les oreillettes sont recouverts d’un cuir nappa ultra-doux, très agréable au toucher, qui confère à l’ensemble un aspect luxueux indéniable. La finition Onyx Black testée ici joue la carte de la sobriété avec des accents subtils, évitant le côté « m’as-tu-vu » de certains concurrents. Les bras en aluminium torsadé, signature visuelle de la marque, sont toujours de la partie, intégrant discrètement, mais superbement, le passage des câbles tressés. L’assemblage est d’une précision chirurgicale, sans vis apparentes ni jeu mécanique.

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Le passage apparent des câbles tressés du Bowers & Wilkins Px8 S2 est tout simplement magnifique. © JSZ — 01net.com

Cependant, ce luxe a un poids. Avec 310 grammes sur la balance (une légère cure d’amaigrissement par rapport à son prédécesseur qui pesait 320 g), le Px8 S2 reste un casque dense. Si cette masse participe au sentiment de qualité, elle se fait sentir lors des mouvements brusques de la tête, créant une certaine inertie. De plus, l’utilisation massive de cuir pour les coussinets, bien que très confortable et englobant bien l’oreille grâce à la mousse à mémoire de forme, pose la question de la respirabilité. Lors de longues sessions d’écoute, ou s’il fait un peu chaud, vos oreilles risquent de chauffer assez vite. Ce n’est clairement pas un casque taillé pour le sport ou les étés caniculaires.

Ergonomie et commandes : le choix du physique

À contre-courant de la tendance du tout tactile, souvent prônée par Sony ou Bose, Bowers & Wilkins reste fidèle aux boutons physiques. Et à l’usage, c’est un choix que l’on salue pour sa fiabilité. Les commandes ont été légèrement repensées pour être plus intuitives.

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Les boutons de connectivité du Bowers & Wilkins Px8 S2. © JSZ — 01net.com

Sur l’oreillette droite, on retrouve le trio classique pour la gestion du volume et la lecture/pause, ainsi qu’un bouton d’action rapide texturé pour le différencier au toucher. L’oreillette gauche accueille désormais le bouton d’alimentation et d’appairage, ainsi que le commutateur pour basculer entre les modes de réduction de bruit. La disposition est pragmatique : pas de faux contacts, pas de gestes mal interprétés sous la pluie ou avec des gants. C’est simple, efficace et réactif.

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Les boutons de commande du Bowers & Wilkins Px8 S2. © JSZ — 01net.com

Le confort général est bon, bien que le serrage de l’arceau puisse se faire sentir sur les têtes les plus larges après quelques heures. Les porteurs de lunettes ne devraient toutefois pas souffrir outre mesure grâce à la souplesse des coussinets. On note également la présence de capteurs de port qui mettent la musique en pause automatiquement lorsqu’on soulève une oreillette. Si le système s’avère réactif et précis, il est heureusement possible de régler sa sensibilité ou de le désactiver via l’application si nécessaire.

Application et connectivité : le pari du lossless

L’application compagnon sert de tour de contrôle. Elle se distingue par une interface épurée, voire un peu spartiate comparée à certaines usines à gaz de la concurrence. Elle permet néanmoins l’essentiel : gérer la connexion multipoint, configurer le bouton d’action rapide et surtout, accéder à un égaliseur à cinq bandes. C’est une évolution bienvenue par rapport aux simples réglages graves/aigus des générations précédentes, permettant d’affiner la signature sonore selon ses goûts.

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L’application Bowers & Wilkins permet de naviguer directement dans certains services. © JSZ — 01net.com

Côté connectivité, le Px8 S2 frappe fort. Équipé d’une puce Bluetooth 5.3 moderne, il supporte une pléiade de codecs : SBC, AAC, mais surtout toute la suite Qualcomm avec l’aptX, l’aptX HD, l’aptX Adaptive et le fameux aptX Lossless. Ce dernier promet une transmission sans perte (ou presque) pour les possesseurs de smartphones compatibles Android, un argument de poids pour les audiophiles. Une future mise à jour devrait même apporter la compatibilité Bluetooth LE Audio et Auracast.

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L’essentiel est là dans l’applications Bowers & Wilkins. © JSZ — 01net.com

Pour les puristes réfractaires au sans-fil, le casque offre une excellente polyvalence filaire. Le port USB-C permet non seulement la recharge, mais aussi l’écoute directe depuis un ordinateur ou un smartphone, le casque agissant alors comme son propre DAC capable de traiter des flux 24 bits/96 kHz. Un câble USB-C vers Jack 3,5 mm est également fourni pour connecter les sources analogiques, bien que le casque doive impérativement être allumé pour fonctionner, l’amplification passive n’étant pas possible.

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L’application Bowers & Wilkins intégre aussi un égaliseur à 5 bandes. © JSZ — 01net.com

Réduction de bruit et kit mains-libres : efficace, mais pas roi

Soyons clairs : si vous cherchez le silence absolu pour vous couper du monde dans le métro parisien, le Px8 S2 n’est pas le nouveau champion. Bowers & Wilkins a amélioré sa copie par rapport au Px7 S2, notamment grâce à l’utilisation de six microphones dédiés à l’ANC (sur un total de huit), mais le résultat reste un cran en dessous des ténors du marché.

L’atténuation est efficace sur les bruits de fond réguliers (roulement de train, réacteurs d’avion, ronronnement de moteur) et couvre bien les basses fréquences. Cependant, le casque peine davantage sur les voix humaines et les bruits soudains ou aigus, qui restent perceptibles. On note aussi une sensibilité au vent un peu plus marquée que chez la concurrence. Le mode transparence, quant à lui, est convaincant et naturel, permettant de suivre une conversation sans retirer le casque.

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Le Bowers & Wilkins Px8 S2 est confortable, mais un peu lourd. © JSZ — 01net.com

Pour les appels téléphoniques, le bilan est positif sans être exceptionnel. La technologie de traitement de la voix assure une captation claire et intelligible dans la plupart des situations. En environnement calme, la voix est bien restituée, bien qu’un peu étouffée. Dans la rue, le casque parvient à gommer une bonne partie du bruit ambiant pour votre interlocuteur, même si les bruits de fond complexes peuvent parfois passer au travers. C’est un kit mains libres solide, mais pas le meilleur de sa catégorie.

Qualité audio : une signature typée et puissante

C’est sur le terrain de l’audio que le Px8 S2 abat ses meilleures cartes. Bowers & Wilkins a intégré de tout nouveaux transducteurs de 40 mm dotés de cônes en carbone, inspirés de ses enceintes hi-fi haut de gamme. L’objectif ? Réduire la distorsion et améliorer la réactivité.

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Le transducteur carbone du Bowers & Wilkins Px8 S2. © JSZ — 01net.com

Dès les premières notes, on reconnaît la patte B&W. Ce n’est pas un casque neutre ou chirurgical, c’est un casque qui a du caractère. La restitution sonore est marquée par une belle énergie, avec une emphase assumée sur les extrémités du spectre. Les basses sont profondes, puissantes et disposent d’une autorité impressionnante. Elles frappent fort, avec des contours bien définis, sans jamais baver sur le reste du spectre. C’est particulièrement jouissif sur des morceaux de pop moderne ou d’electro, où le casque démontre une maîtrise parfaite du rythme.

Les aigus, quant à eux, sont mis en avant pour apporter une sensation de clarté et de détail, ce fameux scintillement typique de la marque. Cela confère une grande ouverture à la scène sonore, qui se déploie avec une largeur et une profondeur surprenantes pour un modèle fermé. La séparation des instruments est exemplaire.

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La taille des oreillettes du Bowers & Wilkins Px8 S2 n’est pas immense. © JSZ — 01net.com

Cependant, cette signature en V (basses et aigus en avant, médiums légèrement en retrait) peut s’avérer clivante. Certains auditeurs trouveront les aigus parfois un peu trop insistants, frôlant la brillance excessive sur certains enregistrements de cymbales ou de cuivres. De plus, le casque demande à être poussé un peu en volume pour s’exprimer pleinement ; à bas volume, il peut manquer d’un peu de dynamique et de punch, paraissant presque trop poli.

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Les câbles USB-C et jack fournis avec le Bowers & Wilkins Px8 S2. © JSZ — 01net.com

Mais quand on monte le son, la magie opère. Que ce soit sur du jazz, du rock ou du classique, le Px8 S2 offre une expérience d’écoute engageante, riche et détaillée. La connexion via USB-C en mode DAC permet de grappiller encore un peu plus de précision et de dynamique, justifiant l’appellation lossless mise en avant par la marque.

Autonomie : un casque endurant

L’autonomie est souvent le talon d’Achille des produits très performants, mais le Px8 S2 s’en sort avec les honneurs. Le constructeur annonce 30 heures d’écoute avec la réduction de bruit active. Nos constatations recoupent cette promesse, dépassant même les 31 heures. C’est une performance solide qui le place dans la moyenne haute du marché, permettant d’envisager sereinement un vol long-courrier ou une semaine de trajet domicile-travail sans passer par la case recharge.

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Le port USB-C sert à recharger le Bowers & Wilkins Px8 S2, mais aussi pour l’audio lossless. © JSZ — 01net.com

La recharge, justement, est rapide : il suffit de 15 minutes de branchement pour récupérer environ 7 heures d’écoute. Une charge complète prendra environ deux heures. On apprécie la fiabilité de la batterie qui ne fond pas comme neige au soleil lorsque le casque est en veille.

Bowers & Wilkins Px8 S2 au meilleur prix Prix de base : 729 €

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La housse rigide de transport du Bowers & Wilkins Px8 S2. © JSZ — 01net.com

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