L’iPhone a cette particularité d’être le seul smartphone haut de gamme qui se vend aussi bien. Il truste chaque année le top 10 des ventes mondiales aux côtés de modèles d’entrée de gamme de Samsung ou Xiaomi. Devant ce constat, avez-vous vraiment besoin que l’on vous convainque ou non de l’acheter ? L’iPhone n’a pas besoin de nous et si vous vous êtes décidés pour la marque à la pomme, il y a fort à parier que vous vous demandiez plutôt vers quel modèle jeter votre dévolu.
Voilà donc l’exercice auquel nous allons nous prêter : est-ce que l’iPhone 16 est l’iPhone qu’il vous faut choisir ? Vaut-il le coup ? Nous allons pour ce faire le comparer à la concurrence, mais aussi faire l’inventaire de ses forces et ses faiblesses intrinsèques. C’est parti pour ce test complet !
Lire aussi : Test de l’iPhone 16 Pro : revenez l’année prochaine
Le test en vidéo
Les plus par rapport au modèle précédent
Avant d’attaquer, établissons les nouveautés les plus marquantes de cette génération :
Nous reviendrons plus loin en détail sur la puce A18 et l’autonomie, mais arrêtons nous un instant sur les deux nouveaux boutons. Apportent-ils quelque chose concrètement ?
L’iPhone 16 Plus © Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com[/caption]
Transition toute trouvée vers le bouton action, déjà présent sur les iPhone 15 Pro l’an passé et qui s’invite donc sur l’entrée de gamme. Il y a beaucoup de potentiel avec ce bouton, puisqu’il peut vous permettre d’accéder à une foule de fonctionnalités d’un simple clic long sur un bouton physique. L’ajout de l’application raccourci permet de virtuellement effectuer n’importe quelle action pour peu que vous preniez le temps de la configurer. Il manque toutefois sans doute une couche de complexité à ce bouton : si seulement nous pouvions changer l’action effectuée en fonction de l’endroit où de l’heure, cela permettrait par exemple d’avoir une action précise au travail (mode silence) un autre à la maison (lampe torche par exemple) et une dernière à l’extérieur (pourquoi pas Shazam ?).
Glissons un mot sur le design, qui n’évolue pas beaucoup. Mais en a-t-il besoin ? Il intègre bien toujours l’USB-C, Dynamic Island et un soin très important apporté aux finitions, marque de fabrique de l’iPhone. Deux menues nouveautés sont à noter sur ce front tout de même : la présence de verre Ceramic Shield de dernière génération pour protéger l’écran et un bloc photo relooké et un peu moins protubérant.
Autonomie : un véritable chameau
Depuis l’iPhone 13, les iPhone font à nouveau partie des cadors en matière d’autonomie. C’est le premier point qui frappe à l’usage de ces nouveaux iPhone 16. Quelle capacité incroyable à tenir sur la durée !
En particulier, nous avons été agréablement surpris par le peu d’énergie perdue lorsque le smartphone est en veille. Un week-end entier sans le brancher, à l’utiliser certes très peu, et le voilà reparti le lundi matin avec 40 % d’autonomie. Une vraie tranquillité d’esprit en découle.
Dans le détail, les iPhone 16 ont même amélioré leur marque par rapport au iPhone 15 comme le montre le tableau ci-dessous. L’iPhone 16 gagne près d’une heure et l’iPhone 16 Plus s’améliore de près de 3 heures ! Plus étonnant, la puissance de charge a beau ne pas avoir changé d’une année sur l’autre, la vitesse totale est peu ou prou inchangée (ou tout du moins aussi lente).
Capacité de la batterie Autonomie Temps de charge
Comparé à la concurrence, l’iPhone 16 affiche certes une capacité de batterie toujours inférieure, mais son autonomie n’en prend pas ombrage. Mieux encore, l’iPhone 16 Plus remporte le meilleur score d’autonomie
Capacité de la batterie Puissance de charge maximale filaire Autonomie Temps de charge
Plus que tout le reste, il s’agit clairement du critère numéro 1 qui peut justifier d’acheter cet iPhone 16/16 Plus.
Performances : l’A18 est un vrai gain, mais pas une victoire
Passons au deuxième argument principal : la puce A18. Pour rappel, le précédent iPhone de base devait s’appuyer sur une puce en retard d’une génération à l’époque, l’A16 Bionic. En résulte un gain substantiel puisque nous passons immédiatement deux générations en un iPhone.
Avant de rentrer dans le détail de cette puce, voici une petite comparaison de la partie performances face à des smartphones aux prix équivalents. On peut voir que l’iPhone accuse un retard sur la RAM, mais est en avance sur la finesse de gravure.
SoC Finesse de gravure Mémoire vive disponible Stockage disponible
Apple iPhone 16 Plus Apple A18 3 nm 8 Go 128 Go, 256 Go, 512 Go
Apple iPhone 16 Apple A18 3 nm 8 Go 128 Go, 256 Go, 512 Go
Google Pixel 9 Pro XL Google Tensor G4 4 nm 16 Go 128 Go, 256 Go, 512 Go, 1 To
Samsung Galaxy S24+ Samsung Exynos 2400 4 nm 12 Go 256 Go, 512 Go
Asus Zenfone 11 Ultra Qualcomm Snapdragon 8 Gen 3 4 nm 12 Go, 16 Go 256 Go, 512 Go
Difficile d’estimer l’impact de chaque facteur, mais une chose est certaine : l’iPhone 16 est diaboliquement stable. En une bonne semaine d’usage, nous n’avons jamais eu à souffrir le moindre ralentissement, tout est optimisé jusqu’à l’os. Le smartphone peut parfois chauffer, mais jamais au point de devenir inutilisable ou inconfortable.
Si l’on compare ses performances avec celle de l’iPhone 15 de l’an passé sur Geekbench, vous constaterez une nette amélioration. Sans doute peut-on y voir l’apport de deux générations gagnée d’un coup.
Geekbench 6 Single-Core Geekbench 6 Multi-Core
Mis face aux meilleures puces du marché, l’iPhone 16 écrase la concurrence sur Geekbench, il n’y a pas d’autres mots. La puce A18 domine tant sur le monocœur que sur le multicœur.
SoC Geekbench 6 Single-Core Geekbench 6 Multi-Core
AnTuTu 10 remet cependant en question cette avance et la renverse même en intégrant la partie graphique à son score. Dès lors, l’A18 semble dépassée tant par l’Exynos 2400 de Samsung que par le Snapdragon 8 Gen 3 de Qualcomm.
SoC AnTuTu Benchmark 10 Score AnTuTu Benchmark 10 CPU AnTuTu Benchmark 10 GPU AnTuTu Benchmark 10 MEM AnTuTu Benchmark 10 UX
Point que nous vérifions dans deux derniers benchmarks, GFX et 3DMark, qui s’appuient tous deux sur la partie GPU. L’iPhone n’est pas dernier, mais il n’est pas non plus si flamboyant.
SoC GFXBench 4K Aztec Ruins Vulkan (HT) Offscreen GFXBench 1440p Aztec Ruins Vulkan (High Tier) Offscreen GFXBench Car Chase GFXBench 1080p Car Chase Offscreen GFXBench T-Rex GFXBench 1080p T-Rex Offscreen
SoC 3DMark Wild Life Best loop score 3DMark Wild Life Stability
À l’arrivée, il y a donc quand même un sacré gain de puissance par rapport au dernier iPhone, et si l’A18 ne rivalise pas avec les puces Android les plus puissantes, il compense par une remarquable stabilité.
iOS 18 : déplacer ses icônes, enfin
Pour continuer sur les nouveautés de l’iPhone 16, même si celle-ci concerne aussi la plupart des modèles passés sous iOS 18, abordons donc les changements importants sur l’interface.
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas iOS, rappelons ceci : l’interface des iPhone peut être un peu cryptique de prime abord, elle a tout de même pour elle un certain sens de l’ergonomie qui permet de s’y faire largement après quelques jours. Une fois cette étape passée, la simplicité, mais aussi la fluidité et la stabilité de l’ensemble sont des acquis qu’il devient difficile de quitter.
D’autant qu’en Europe, l’un défauts historiques d’iOS s’est envolé. Il est désormais possible d’installer des applications en dehors de l’App Store (faire du side-loading comme le veut l’expression). Des magasins alternatifs d’apps ont même vu le jour comme l’Alt Store ou l’Epic Games Store.
Autre changement de poids, iOS 18 a enfin retiré certaines restrictions concernant la personnalisation. Après l’arrivée de l’écran de verrouillage personnalisable sur iOS 16, il est désormais possible de placer ses icônes d’application où on le souhaite sur l’écran d’accueil et de personnaliser en profondeur son centre de contrôle. En outre, Apple a ajouté la possibilité de changer la couleur des icônes ainsi que d’appliquer un mode sombre ou clair à ces dernières.
Évoquons également la nouvelle application Mot de passe qui permet d’utiliser plus facilement plusieurs gestionnaires de mots de passe en parallèle, ou encore les applications cachées qui peuvent être pratiques pour les parents par exemple.
Tout cela est très bien et iOS 18 demeure l’une des interfaces les plus plaisantes du marché. Mais il nous reste tout de même en travers de la gorge un soupçon de frustration : où est Apple Intelligence, la suite logicielle d’Apple promise en juin 2024 tirant profit de l’IA générative ? Celle-ci risque de ne pas arriver avant 2025 en Europe, voire 2026 pour certaines fonctionnalités.
On peut bien sûr balayer cette absence d’un revers de la main, prétextant que l’iPhone même sans Apple Intelligence demeure un smartphone de très bonne qualité. Mais si l’on compare l’expérience d’iOS 18 à date avec One UI et Galaxy AI ou Google et ses nombreuses fonctionnalités IA, ou même Xiaomi et HyperOS ou Honor et son partenariat avec Google, cela fait un peu tâche. Apple semble accuser un retard rarement vu et cela a pour conséquence, dès lors, de sortir un iPhone 16 non fini.
Écran : est-ce assez par rapport à la concurrence ?
Viennent maintenant les points qui chagrineront un peu plus les aficionados de nouvelles technologies comme nous, mais qu’une partie des utilisateurs de base de l’iPhone ne devrait même pas relever. L’écran est sans doute la pomme de la discorde revenant le plus souvent entre les défenseurs et les détracteurs du téléphone à la pomme.
La raison tient en cinq caractères : 60 Hz. Depuis l’iPhone 13, les modèles Pro ont l’insigne honneur de profiter du ProMotion, à savoir le mode 120 Hz. Celui-ci offre une plus grande fluidité de mouvements pour les animations, mais aussi la possibilité de jouer en 120 FPS.
Taille Fréquence de rafraîchissement Luminosité de l’écran Fidélité des couleurs (delta E 2000 moyen)
Alors il est vrai, si comme votre serviteur vous avez gouté au poison du 120 Hz depuis des années sur smartphone, PC ou téléviseur, vous devriez un peu tirer la langue sur certaines animations. En particulier sur le modèle Plus, qui du fait de son grand écran, donne une impression de plus grande ampleur aux animations dont on voit donc encore davantage la lenteur. Cela est donc un défaut indéniable. Mais il faut bien dire une chose : iOS s’en sort très très bien pour masquer cela avec des animations d’une fluidité impeccable. Comme dit le proverbe : mieux vaut un bon 60 Hz qu’un mauvais 120 Hz.
Plus largement, l’écran utilisé est d’excellente facture. Avec cette dalle Oled plutôt bien calibrée, les couleurs se montrent vibrantes sans agresser les yeux. Nous ferons tout de même les fines bouches devant la luminosité maximale qui nous déçoit quelque peu. Là où un Pixel 9, vendu 900 euros, dépasse les 2000 nits en moyenne, l’iPhone 16 plafonne au-dessus des 1000 nits. Là encore, cela ne nous a gênés qu’en de rares occasions à l’extérieur, mais tout de même, le défaut est là.
Photos et vidéo : un téléobjectif qui manque, mais une qualité qui rattrape
La configuration photo de l’iPhone 16 fait l’impasse, comme chaque année, sur un téléobjectif. Elle s’appuie sur :
- Un grand-angle 26 mm avec capteur de 48 Mpx de type 1/1,56 pouce, ouverture f/1.6, OIS avec décalage de capteur ;
- Un ultra grand-angle 13 mm avec capteur de 12 Mpx et angle de 120°, ouverture f/2.2 ;
- Un module selfie 23 mm avec capteur de 12 Mpx et ouverture f/1.9.
Apple promet une « qualité optique » sur un grossissement X2. Cela est rendu possible par le capteur 48 Mpx qui permet en X1 comme en X2 d’obtenir des clichés en 24 Mpx.
Trois nouveautés logicielles sympathiques
Trois nouveautés logicielles viennent marquer cet iPhone 16. Deux concernent la photo et l’autre la vidéo. Côté photo nous avons donc l’introduction d’une fonction de Tone mapping assez simple qui va permettre en particulier de réduire l’aspect parfois trop éclairé de certaines photos.
Les styles photographiques, introduits avec l’iPhone 13 ont aussi été améliorés. Ils proposent désormais plus de variété avec 15 styles beaucoup plus prononcés. En outre, ces derniers s’appliquent en tout dernier au traitement de la photo, il est donc possible de venir modifier un cliché après coup et de changer le filtre qui lui est appliqué, voire de passer au filtre standard qui retire toute modification. Plutôt bien pensé.
Dernière amélioration logicielle qui concerne ce coup-ci la vidéo, l’introduction de Mix audio. Il s’agit de la possibilité d’éditer le son avec des préréglages après avoir pris une vidéo. Vous avez accès à un préréglage Standard, un autre intitulé Dans le cadre qui va forcer les sons produits par des éléments visibles à l’image, un autre appelé Studio censé rendre comme un podcast, mais qui donne un son très artificiel et Cinématique censé imiter le cinéma.
Grand angle
Si le grand angle a une qualité première, c’est sa justesse colorimétrique. Les photos bénéficient d’un traitement qui conserve tout le naturel des scènes. Le piqué est pour sa part excellent. La gestion de a la dynamique va parfois un peu trop éclairer toute la scène, y compris les zones d’ombre. Le mode nuit s’est pour sa part bien amélioré même si l’on conserve les défauts habituels comme un aspect un peu bruité parfois et des Lens flare assez présents.
Ultra grand angle
L’ultra grand-angle, malgré ses mégapixels en moins, nous a tout autant convaincus. Il y a une belle cohérence colorimétrique entre les deux modules et les clichés profitent généralement d’un piqué acceptable pour un module secondaire, même si la qualité est légèrement moins bonne.
Portrait et grossissement X2
De base, l’iPhone 16 applique un grossissement X2 pour le mode portrait, ce qui permet d’obtenir une focale équivalent 52 mm. Il applique en outre un effet de flou d’arrière-plan.
Il est bien sûr possible d’ajuster l’ouverture afin d’obtenir un flou plus ou moins prononcé. Voici le résultat dans diverses conditions de luminosité. On remarque que le contour autour des cheveux se fait très naturellement et le flou apparait plutôt naturel. Le visage est bien mis en valeur.
Pour ce qui est du grossissement X2 promis sans perte, il faut bien l’admettre, le contrat est rempli. Difficile de voir une différence nette avec ce que pourrait proposer un téléobjectif 50 mm sur un smartphone. Les cichés profitent d’un focus net, d’un piqué de qualité, d’une belle gestion de la dynamique, bref, il est largement utilisable.
Selfie
Le module selfie se montre très efficace et conserve la plupart des qualités de ses collègues. On constate toutefois un petit souci de focus si l’on bouge quelque peu, attention donc si vous aimez faire des selfies en marchant.
Vidéo
Comme à son habitude, au niveau de la qualité vidéo, l’iPhone est à tomber par terre. Il gère tout simplement mieux la compression vidéo, la dynamique, la stabilisation que tous ses concurrents.
Nous avons en outre quelques nouveautés intéressantes comme un mode ralenti en 120 FPS très impressionnant.
Le mode cinématique est toujours aussi réussi avec un flou assez naturel en vidéo.
Prix et disponibilités des iPhone 16 et 16 Plus
Voici la grille tarifaire de l’iPhone 16 :
- 128 Go : 969 euros ;
- 256 Go : 1099 euros ;
- 512 Go : 1349 euros.
iPhone 16 au meilleur prix Prix de base : 969 €
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Et les prix de l’iPhone 16 Plus :
- 128 Go : 1119 euros ;
- 256 Go : 1249 euros ;
- 512 Go : 1499 euros.
iPhone 16 Plus au meilleur prix Prix de base : 1 119 €
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Cinq coloris sont proposés : noir, blanc, rose, vert d’eau et bleu.
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