Le Galaxy S25 Edge est le smartphone le plus fin jamais produit par Samsung. Avec ses 5,8 mm d’épaisseur, il mise quasi tout sur son design et le gain en ergonomie, quitte à prendre quelques risques sur l’autonomie, les performances, ou encore la photo en retirant un téléobjectif par rapport aux autres Galaxy S. Est-ce que la formule est payante ? Réponse dans ce test complet.
Prix et date de sortie
Samsung commercialise son Galaxy S25 Edge au tarif de 1249 euros dans sa configuration de base (12 Go de RAM + 256 Go de stockage) et 1369 euros en 512 Go.
Galaxy S25 Edge 256 Go au meilleur prix Prix de base : 1 249 €
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Il est commercialisé dans trois coloris : gris, bleu et noir.
Design : ça va être dur de revenir en arrière
“Mais à quoi ça sert un smartphone aussi fin ?”, “Qui a demandé qu’on fasse ça ?”, “N’est-ce pas un peu inutile ?” Voilà en creux les réflexions qui vont et viennent au sujet du Galaxy S25 Edge, mais aussi concernant tout projet de smartphone ultrafin. Alors, prenons le temps dans cette partie design de nous attarder sur ce qui fait la spécificité, justement, de ce Edge, c’est-à-dire son design assez unique (du moins jusqu’à la sortie du très probable iPhone 17 Air).
Le gain en ergonomie est réel
Lors de notre prise en main, nous avions beaucoup insisté sur le fait que plus que la finesse de 5,8 mm, c’est le poids qui nous avait choqués. Et il faut bien le dire : les smartphones que nous avons l’habitude de tester et utiliser d’habitude nous semblent tous des mastodontes désormais.
Mais à le tenir un peu plus en main, notre opinion sur le sujet a quelque peu évolué. Voire carrément changé. Nous sommes peut-être devant le smartphone le plus agréable à tenir en main qu’il nous ait été donné de voir depuis longtemps.
En effet, dans un monde où les smartphones sont de plus en plus semblables, où ils se calent à peu près tous sur le même modèle, des tranches plates, et basta, le surplus d’ergonomie offert par le S25 Edge se montre très rafraichissant. Le gain en ergonomie est réel. On se voit sans peine utiliser ce smartphone au quotidien, rien que pour le confort qu’il apporte. Quiconque est habitué à regarder des vidéos le soir dans son lit verra tout de suite le bénéfice tant les bras fatiguent moins. Idem pour les jeux ou pour un appel qui traîne en longueur.
En définitive, le Galaxy S25 Edge se montre un smartphone extrêmement agréable à sortir de sa poche, à utiliser pour regarder du contenu, répondre à des messages. Bref, agréable à utiliser. C’est déjà un excellent point.
Des finitions soignées
Samsung n’arrive pas à cela par hasard. Son smartphone est doté de finitions assez irréprochables. On a le droit à un bloc photo très classieux, bien qu’un peu épais (8,40 mm, sans compter les modules) en forme de pilule, un dos légèrement brillant, mais qui ne prend pas trop les traces de doigt, des tranches plates en aluminium aux arêtes biseautées et des bordures fines autour de l’écran. Ce dernier bénéficie d’un ratio corps/écran de 90,6 % et cache le capteur d’empreintes digitales placé suffisamment haut et plutôt réactif. Il est en outre protégé par un nouveau type de verre Corning, le Gorilla Glass Ceramic 2. Sa particularité est d’intégrer une part de cristaux dans le verre, dans le but de le rendre plus fin. Parfait pour le S25 Edge, qui résiste ainsi d’après Corning à une chute d’une hauteur de 1 m.

Malgré leur finesse, les tranches parviennent à accueillir tous les classiques. Sur le côté droit, les boutons de volume et celui de verrouillage ont été légèrement affinés pour l’occasion. La tranche du bas est plutôt chargée avec le tiroir à SIM (double SIM), un micro, le port USB-C et un haut-parleur.
Écran : au niveau attendu
Le Galaxy S25 Edge possède peu ou prou le même écran que le Galaxy S25 Plus, à savoir une grande dalle de 6,7 pouces dotée de la technologie LTPO Amoled 2X de Samsung. Il possède les mêmes caractéristiques techniques : un rafraichissement jusqu’à 120 Hz, une définition de 3120 x 1440 pixels, soit une densité de pixels de 513 ppp (tout cela est excellent bien sûr).
Passé sous la sonde du 01lab, l’écran s’approche donc sans surprise de son petit cousin.
Taille de l’écran Luminosité de l’écran Luminosité min de l’écran Fidélité des couleurs (delta E 2000 moyen)
On retrouve une luminosité moyenne de 1483 cd/m², légèrement en dessous des 1524 cd/m². Samsung appartient sans aucun doute aux meilleurs du genre, même s’il existe encore un écart important avec le Pixel 9 Pro XL qui monte lui à 2232 cd/m². La luminosité minimale est suffisamment basse pour éviter le côté flash au milieu de la nuit.

Quant à la fidélité des couleurs, Samsung est comme toujours un peu trop imprécis. Sur du contenu DCI-P3, vous pouvez vous attendre à un delta E 2000 moyen assez élevé à 5,23. Pour rappel, plus le chiffre est bas, plus l’écran est bien calibré. Sur du contenu moins exigeant, en sRGB, nous mesurons un chiffre pas fantastique non plus, 3,56.
Nous sommes donc sur un écran généreux dans tous les sens du terme : bien lumineux, mais un peu trop foufou sur les couleurs. Malheureusement, Samsung ne propose pas d’outil de calibration avancé.
Logiciel : One UI 7 dans toute sa splendeur
Le Galaxy S25 Edge tourne sous Android 15 avec l’enrobage de Samsung, One UI 7. Cette nouvelle mouture présentée début 2025 est toujours autant une franche réussite. Elle modernise le look de l’interface des Samsung en apportant une touche de transparence, et quelques fonctionnalités exclusives comme la Now Bar ou le Now Brief.
One UI 7 est sans aucun doute l’une des interfaces les plus abouties du marché. Elle est à la fois ergonomique, fluide (du moins sur les modèles haut de gamme), et complète. On retrouve évidemment Galaxy AI, du nom de la suite de fonctionnalités IA intégrées directement à l’interface. Elle intègre tous les classiques du genre : Entourer pour chercher, Gemini, mais aussi M’ajouter, ou encore la gomme magique.

Si vous souhaitez en apprendre plus, nous vous invitons à lire la partie logiciel de notre test du Galaxy S25 Ultra qui développait cela en long en large et en travers. Le Galaxy S25 Edge intègre d’ailleurs l’exacte même expérience que sur les Galaxy S25. Il profitera lui aussi 7 ans de mises à jour.
One UI 7 pèse à lui tout seul une vingtaine de Go, sans compter les applications préinstallées par le constructeur.
Photo : deux modules, est-ce assez ?
Voici la configuration photo du Galaxy S25 Edge :
- Module grand angle avec capteur 200 Mpx, ouverture f/1.7, OIS ;
- Module ultra grand angle avec capteur 12 Mpx, ouverture f/2.2 ;
- Module selfie avec capteur 12 Mpx, ouverture f/2.2.

Scène photo
Sur 01net.com, afin de proposer des comparaisons plus complètes, nous utilisons une scène photo que nous photographions dans des conditions contrôlées avec chaque smartphone que nous testons. Voici la comparaison avec le S25 Ultra puis l’iPhone 16 Pro sur leurs grand angle et ultra grand angle.
Sur notre modèle de test, nous avons constaté un défaut assez important lorsqu’on le compare à son grand frère. Si vous vous concentrez sur le billet ou sur les mires rondes en haut et en bas à droite, vous constaterez une impression de flou beaucoup plus importante.


À gauche S25 Edge, à droite S25 Ultra.
Celle-ci se retrouve dans la scène de nuit. Il y a donc fort à parier qu’il ne s’agit pas seulement d’un problème logiciel ou algorithmique, mais bien optique.


À gauche S25 Edge, à droite S25 Ultra.
Soyons clairs, ce souci, bien que présent, ne saute pas aux yeux en conditions réelles. En revanche, s’il s’avère qu’il s’agit de la prestation attendue du S25 Edge (n’écartons pas totalement la thèse d’un défaut), deux conclusions s’imposent. Son piqué est de fait moins bon que celui du Galaxy S25 Ultra, malgré le même capteur. Et il est dès lors peu conseillé pour les professionnels de l’image.7
Passons à l’ultra grand angle. La prestation est pour le coup assez proche de celle du Galaxy S25 Ultra, malgré un capteur théoriquement moins doté en mégapixels. On constate seulement une petite baisse de finesse de détails sur le billet de 10 euros. En dehors de cela, les performances et la colorimétrie sont similaires.


À gauche S25 Edge, à droite S25 Ultra.
Passons maintenant à une comparaison avec une autre marque avec l’iPhone 16 Pro.
Sur le module principal, le Galaxy S25 Edge nous semble clairement en dessous. En plus d’un traitement beaucoup plus agressif, le piqué est bien moins maitrisé et l’image paraît toute de suite plus nette côté iPhone.


À gauche S25 Edge, à droite iPhone 16 Pro.
En revanche, sur l’ultra grand-angle, le Galaxy S25 Edge reprend quelque peu des points avec un cliché moins bruité, ce qui donne des aplats de blanc vraiment blanc et non gris. Le traitement algorithmique est toujours plus agressif côté Samsung.


À gauche S25 Edge, à droite iPhone 16 Pro.
Clichés en prise de vue réelle
Avec le Galaxy S25 Edge, vous retrouverez l’expérience classique d’un Galaxy S25 pour son grand angle et son ultra grand-angle. À savoir des couleurs assez froides, un bon piqué et une belle gestion de la plage dynamique. Sans aucune retouche, les clichés sont immédiatement agréables à l’œil et faciles à publier.
Le téléobjectif manque un peu. Si vous voulez vous faire une idée du X10, le voici comparé au S25 Ultra dans la galerie ci-dessous. On peut voir notamment sur la statue que les traits sont bien plus accentués, pour tenter de rattraper le manque d’informations. Le ciel a aussi un rendu moins naturel.
Performances : chauffe Marcel
Le Galaxy S25 Edge tourne avec l’une des puces les plus puissantes du marché, le Snapdragon 8 Elite. Or pour dompter toute cette puissance, il faut un système de refroidissement efficace, système qui peut prendre un peu de place. C’est donc une question d’autant plus prégnante sur un téléphone ultrafin.

Avant de sauter dans nos tests de performance, disons ceci : au quotidien, sur des tâches banales, le S25 Edge offre l’expérience attendue sur un téléphone haut de gamme. La fluidité est au rendez-vous et la chauffe ne se fait pas trop importante.
En revanche, lorsque nous lui demandons d’effectuer des tâches plus exigeantes, c’est là où ça se complique quelque peu. Commençons par des images du dos du smartphone filmé par une caméra thermique pendant le stress test de 3DMark.
Comme vous pouvez le voir, le S25 Edge atteint une température de plus de 45 °C. Certes, des smartphones ont déjà dépassé 50 °C dans nos tests, mais voilà une valeur tout de même relativement élevée.
En outre, cette montée en température s’accompagne d’une baisse des performances significatives. Comme vous pouvez le voir sur la capture ci-dessous, les performances maximales se maintiennent moins d’une minute. En outre, après 15 minutes de test, le smartphone ne déploie plus que 60 % de ses capacités maximales. Il effectue là ce qu’on appelle du throttling, c’est-à-dire une limitation des performances pour éviter d’abimer des composants.

Notons tout de même que cela ne se sent pas particulièrement sur un jeu exigeant comme Genshin Impact, pourtant réglé sur ses réglages graphiques maximum. Le jeu tourne impeccablement en 60 FPS sans chute de framerate visible. Le smartphone chauffe quelque peu, notamment sur l’écran, ce qui n’est pas des plus agréables, mais cela reste praticable. En outre, le constructeur a intégré l’option permettant de mettre en pause la charge lorsque le smartphone est branché, afin que le câble USB-C alimente directement le système. Cela permet de limiter la chauffe.
On remarque d’ailleurs sur Geekbench 6 que les performances ne sont pas très éloignées d’un Galaxy S25 Plus. En monocœur, d’après notre test, le téléphone est légèrement en retard sur son grand frère. Il se rattrape toutefois sur la partie GPU où il devance même un OnePlus 13.
SoC Geekbench 6 Single-Core Geekbench 6 Multi-Core Geekbench 6 Compute Score (GPU)
Sur GFX Bench, qui mesure les performances graphiques, on constate un léger retard sur ses concurrents. Il est toutefois non loin d’un Oppo Find X8 Pro, un smartphone haut de gamme.
SoC GFXBench 4K Aztec Ruins Vulkan (HT) Offscreen GFXBench 1440p Aztec Ruins Vulkan (High Tier) Offscreen GFXBench Car Chase GFXBench 1080p Car Chase Offscreen GFXBench T-Rex GFXBench 1080p T-Rex Offscreen
Sur GFX Bench, on retrouve le fameux throttling dont nous parlions plus haut. Comme vous pouvez le voir, le score de stabilité est très mauvais, ce alors que nous avons une amplitude thermique au-dessus de ce que proposent les concurrents, avec des performances maximales plus basses.
SoC 3DMark Wild Life Best loop score 3DMark Wild Life Stability Amplitude
Batterie : l’équivalent du plus petit des Galaxy S25
L’autre point d’inquiétude autour des smartphones ultrafins est leur autonomie. Avec sa petite batterie de 3900 mAh, le Galaxy S25 Edge se place en effet juste en dessus d’un Galaxy S25, pourtant un smartphone petit et compact.
Testé par le 01lab grâce à son protocole d’autonomie mixte, le smartphone se place très exactement à 6 minutes du Galaxy S25. Au vu de sa capacité de batterie et des contraintes de chauffe évoquées plus haut, il s’agit d’un résultat plutôt convenable. D’après notre usage, vous pouvez sans problème compter sur ce téléphone pour tenir la journée, à condition de ne pas empiler trop de temps d’écran (4 à 5 heures devraient être possibles sans trop suer).

En revanche, nous sommes loin d’une autonomie excellente. Le S25 Edge est loin des 19 h 3 min du S25 Plus, et ne parlons pas d’un OnePlus 13 qui totalise 21 h 10 minutes d’utilisation en continu.
Capacité de la batterie Autonomie mixte Charge en 10 min Temps de charge
Samsung Galaxy S25 Edge 3900 mAh 17 h 21 mn 7 s 18 % 1 h 27 mn
Samsung Galaxy S25 4000 mAh 17 h 27 mn 32 s 19 % 1 h 32 mn
Samsung Galaxy S25 Plus 4900 mAh 19 h 3 mn 6 s 27 % 1 h 19 mn
OnePlus 13 6000 mAh 21 h 10 mn 29 s 41 % 39 mn
Pour sa charge, il copie également le plus petit des S25 et supporte 25 W au maximum. Il met 1 h 27 min à charger complètement et arrive à 18 % d’autonomie après 10 minutes de charge. Un résultat assez médiocre, loin de ce que peut offrir le chargeur 100 W d’un OnePlus 13 par exemple, qui met 39 minutes à faire le plein.
Audio : mention honorable
Nous sommes peut-être à l’ère des écouteurs sans fil, mais parfois, écouter de la musique ou regarder une vidéo sans rien sur les oreilles peut être agréable. Mais alors, comment s’en sort un smartphone aussi fin pour produire un son correct ?
Le Galaxy S25 Edge possède deux haut-parleurs. De façon assez classique, celui situé sur la tranche du bas est le haut-parleur principal, tandis que le second, coincé entre l’écran et la tranche du haut, est davantage un haut-parleur d’appoint. Néanmoins, le constructeur se débrouille bien pour équilibrer les deux.

Malgré sa finesse, le smartphone produit un volume sonore assez important, légèrement au-dessus d’une conversation en parlant fort. Le mixage parvient à amener quelques basses, même s’il met davantage en valeur les médiums et les sons plus aigus. C’est en tout cas très correct. Le son n’est pas trop altéré et reste clair tout au long de la courbe de volume.
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