Après deux essais, SpaceX a fait progresser les connaissances sur son vaisseau spatial Starship mais n’a pas encore réussi à mener les missions jusqu’à leur terme, les deux tentatives s’étant soldées par une destruction durant la phase d’ascension.
Cela n’empêche pas la firme d’Elon Musk de vouloir lancer très rapidement, dès le mois de décembre, un troisième essai tout en étant confrontée au même obstacle que précédemment : le feu vert de la FAA (Federal Aviation Administration).
Le mois est en train de s’achever et il n’y a pour le moment pas de signes d’un agrément à court terme. Cela n’empêche pas SpaceX de continuer les préparatifs avec un essai de mise à feu statique des 6 moteurs Raptor du vaisseau Starship ce 20 décembre.
Starship est prêt, pas la FAA
Cela s’est passé sur la Starbase de Boca Chica avec le prototype 28 de Starship et tout s’est déroulé comme prévu, ce qui permet de mettre un peu plus la pression sur les lenteurs du régulateur, déjà critiqué pour ses délais de traitement de ses investigations qui ne sont pas en phase avec la stratégie d’essais / erreur de la firme aérospatiale.
Le prototype Ship 28 doit être associé à un premier étage Super Heavy baptisé Booster 10, l’ensemble étant destiné à affronter le troisième essai ou Flight 3 qui doit mener Starship en orbite.
SpaceX envoie ainsi un signal clair à la FAA sur ses intentions et son impatience à tester une nouvelle fois la fusée Starship. Un troisième tir pourrait intervenir dans les semaines qui viennent mais, à moins d’une surprise de dernière minute, ce serait plutôt en 2024.
Starship, future station-service de l’espace
Pour pimenter l’essai, et surtout pour avancer sur les objectifs du programme Artemis de retour des humains sur la Lune, SpaceX pourrait tenter une expérimentation de recharge de carburant dans l’espace.
Starship et Super Heavy précédemment assemblés
Elle préfigure des techniques qui permettraient de recharger un vaisseau spatial Starship arrivant en orbite afin de lui permettre de poursuivre son voyage vers la Lune ou plus tard vers Mars et de s’y poser.
Les délais pour chaque essai du vaisseau spatial risquent de retarder le reste du programme de la NASA et repousser le retour d’humains sur la Lune au-delà de 2025. La mission Artemis 3 pourrait ainsi être requalifiée si les pré-requis techniques ne sont pas atteints.