Numérique écoresponsable : Les administrations revoient leurs services en ligne

Numérique écoresponsable : Les administrations revoient leurs services en ligne


Les administrations vont pouvoir s’appuyer sur un référentiel général d’éco-conception pour créer des services numériques plus légers et moins gourmands en ressources.

La Dinum, qui participe à la mission interministérielle « Numérique écoresponsable », veut réduire la consommation de ressources informatiques et énergétiques et s’attaquer au problème d’obsolescence des équipements utilisateurs et des équipements réseau ou serveur. Elle lance un référentiel général d’auto-conception de services numériques, qui
s’accompagne d’un outil d’auto-évaluation préalable baptisé
« NumÉcoDiag ».

79 critères

Le référentiel s’appuie sur 79 critères couvrant aussi bien la stratégie,
l’architecture, l’UX/UI, les contenus, le frontend, le backend que
l’hébergement du service.

Puisque 75% de l’impact environnemental du numérique
se concentre sur la phase de fabrication des équipements, le
référentiel assure par exemple que le service numérique est utilisable
sur des terminaux âgés de 5 ans ou plus.

Plus généralement, il tient compte de l’ensemble du cycle de vie des services,
de la conception au recyclage du matériel. « La réflexion s’élargit à l’usage des technologies, en visant,
directement ou indirectement, à allonger la durée de vies des
équipements numériques et à réduire la consommation de ressources
informatiques et énergétiques des terminaux, des réseaux et des centres
de données » précise Richard Hanna, chargé de mission MiNumÉco au sein de
la Dinum.

A terme, il aidera les administrations à concevoir des produits et
services numériques « plus écoresponsables », qu’il s’agisse de sites web
de démarches en ligne ou d’applications mobiles.

Un sujet fédérateur

En créant une documentation claire et détaillée, la Dinum souhaite en faciliter l’accès aux métiers et aux DSI.

« L’écoconception de services numériques dépasse le sujet purement technique. Pour être efficace, elle doit fédérer, transcender l’organisation et s’intégrer dans une stratégie globale » explique Olivier Joviado, copilote au sein de la Dinum de la mission interministérielle Numérique écoresponsable, qui édite le référentiel.

Le référentiel a été co-construit pendant un an avec des administrations, des entreprises, des associations et des universités. Il a aussi été soumis à une consultation publique pour recueillir près de 300 avis et plus de 1100 votes sur les différents critères proposés.

Un outil d’auto-diagnostic baptisé NumÉcoDiag est proposé en parallèle, pour permettre à chaque administration d’analyser le niveau d’écoconception de son service numérique au regard des 79 critères qui y sont référés.

Le référentiel général d’écoconception s’inscrit dans la feuille de
route gouvernementale « Numérique et Environnement » de 2021. Elle
prévoyait le développement d’une méthodologie d’évaluation
environnementale des services numériques, avec une première version d’un
référentiel d’affichage environnemental en avril 2021 et une base de
données générique consolidée fin 2021.





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