Lors du Computex 2024, nous avons pu mettre la main sur deux PC équipés de Copilot+. Une occasion rêvée pour tester ses fonctionnalités les plus intéressantes. Voici notre prise en main.
À quelques jours du lancement officiel des Copilot+PC qui aura lieu le 18 juin, le Computex offre la première occasion de mettre la main sur cette nouvelle génération de machines propulsée (dans un premier temps) par le Snapdragon X Elite.
Sur cette nouvelle génération de PC portables, Microsoft disposera d’une nouvelle touche dédiée à ses fonctions d’intelligence artificielle : Copilot+. C’est elle qui donne le nom à cette nouvelle famille de machines et c’est cette couche d’IA qui est également censée les porter à un autre niveau. Nous avions donc hâte de prendre en main les premiers Copilot+ PC et d’appuyer sur cette fameuse touche Copilot. Ainsi, nous avons pu essayer les trois fonctionnalités qui ont sans doute fait le plus de bruit lors de l’annonce de l’IA générative à la sauce Redmond.
Recall et Live Captions avec l’Asus Vivobook S15
Commençons par Recall. Ce dernier a attiré toute la lumière vers lui puisqu’il s’agit peu ou prou d’un générateur de captures d’écran automatiques. Ce qui a aussi tôt provoqué des inquiétudes légitimes sur la sécurité et la vie privée.
Nous avons donc pu jouer avec pendant quelques minutes et, premier point marquant : l’interface est très agréable. La fluidité est de mise, on peut remonter le temps en glissant à l’aide de sa souris depuis une barre transversale située en haut de l’écran. Les dates sont indiquées clairement et les différentes sessions sont séparées entre elles pour aider à la lisibilité.
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Une fois la capture qui vous intéresse trouvée, vous pouvez interagir avec elle de plusieurs manières. Il est possible d’en extraire les images, mais aussi de récupérer du texte en le saisissant directement sur l’interface. Plus impressionnant encore, s’il s’agit d’une page Web, une petite bulle située en bas de l’écran permet de la rouvrir d’un clic. Dans le cas d’une vidéo sur YouTube par exemple, vous vous retrouverez directement à l’endroit où la capture a été prise.
Nous avons pu fouiller quelque peu dans les réglages de Recall. Il est possible d’y choisir la quantité de stockage occupée par la fonction. Vous pouvez filtrer des apps ou encore des sites internet. Sur ces quelques minutes de prise en main, la fonctionnalité nous a donc paru très prometteuse.
Live captions : déjà vu
Live captions est un générateur de sous-titres automatiques. La fonctionnalité est moins impressionnante, dans la mesure où elle existe déjà sur smartphone depuis des années.
Elle se présente sous la forme d’une fenêtre assez simple sur laquelle apparaissent les sous-titres générés automatiquement. Un des intérêts réside dans le fait qu’il est possible de traduire à la volée la plupart des langues, mais seulement vers l’anglais ou le chinois pour le moment.
Il est possible de changer la couleur ou la taille des sous-titres. Vous pouvez aussi décider à tout moment de sous-titrer via votre micro, ce qui permet en théorie d’avoir une conversation avec une personne qui parle une autre langue. Nous l’avons essayé en français et la traduction n’était cependant pas toujours très fidèle. À sa décharge, le lieu où nous nous trouvions était très bruyant.
Paint + AI : bluffant, mais quelque peu prévisible
La troisième et sans doute la plus amusante de ces exclusivités Copilot, c’est Paint dopé à l’IA. Le célèbre logiciel d’images intégré à Windows dispose désormais de son propre générateur d’image « intelligent ». Ce dernier a été testé avec un Surface de Microsoft, bien aidé de son stylet.
Comment ça fonctionne ? Désormais, à la droite de la fenêtre consacrée au croquis, une seconde fenêtre liée à Copilot apparait. Celle-ci est adossée à plusieurs options dont deux sont particulièrement critiques : un filtre pour donner un style à son dessin (aquarelle, anime, pixel art, etc.) et un curseur de créativité.
Dès lors que vous avez réalisé votre croquis, il est possible de changer de filtre et de jouer avec le curseur sur une échelle allant de 0 (le dessin reste identique) à 100 (génération d’images, voire de photos). Notez également qu’un champ de saisie pour du texte est disposé sous la fenêtre de rendu IA. Il permet de préciser sa demande et ainsi influer sur les résultats obtenus.
Ainsi notre modeste croquis de chat s’est affiné à mesure que nous avons poussé le curseur et est devenu un personnage de manga une fois ce sélecteur de créativité (couplé au filtre animé) poussé à son paroxysme.
Au final, ce Paint boosté à l’IA fonctionne de façon relativement similaire aux IA génératives d’images telles que Stable Diffusion ou Midjourney, avec ses réussites, mais aussi ses travers. L’avantage de la solution Copilot+ réside bien entendue dans le fait que l’outil est intégré à Windows et qu’il fonctionne en local.
Cette première prise en main de Copilot+ mérite bien sûr d’être approfondie, ce qui sera le cas lors de nos tests des premiers Copilot+ PC dans quelques semaines.
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Par : Opera