Entre montre connectée et premier smartphone, les fabricants redoublent d’imagination pour séduire les parents soucieux de concilier sécurité et autonomie numérique de leurs enfants. Avec son concept radical de téléphone sans internet, le The Phone se positionne comme une alternative singulière : minimaliste, déroutante et rassurante à la fois. Mais ce pari du “moins, c’est mieux” est-il vraiment crédible en 2025 ?
La question des objets connectés à destination des enfants revient fortement en ce moment dans le débat public. Plusieurs alternatives s’offrent aux parents, à qui revient forcément le choix final. TCL et Bouygues explorent la solution d’une montre connectée adaptée, tout comme Garmin, mais l’idée d’un smartphone voire d’un téléphone à l’ancienne pointe forcément le bout de son nez.
Nous avons reçu à la rédaction il y a quelques mois le The Phone, un produit pas comme les autres qui propose une nouvelle alternative intéressante sur le papier. Conçu en France (mais fabriqué en Chine), il part sur un concept radical : un téléphone sans internet. De quoi rassurer définitivement les parents.
Que propose réellement le The Phone ? On l’a testé pendant quelques jours et voici notre avis complet.
Design sommaire qui imite un smartphone
De loin, en fermant un œil, le The Phone pourrait presque avoir un peu de gueule. Il adopte en effet un look de petit smartphone, du moins comme on les faisait il y a une petite dizaine d’années et reprend même les contours d’un bloc photo à son dos, même s’il ne possède aucun appareil photo.
L’appareil respire tout de même l’entrée de gamme : d’énormes bordures noires en haut et en bas de l’écran, un dos détachable à l’ancienne pour changer la batterie et la carte SIM, une coque en plastique noir un peu cheap et un port jack 3,5 mm. L’illusion ne dure pas très longtemps.
L’écran est aussi très basique. Nous sommes sur une technologie LCD, avec un filtre en plastique appliqué dessus qui attrape très vite les traces de doigt. Bref, c’est on ne peut plus basique.
Contenu de la boîte
Dans la boîte, vous trouverez :
- Le The Phone ;
- Le bloc de charge 5W et son câble USB-C ;
- Des écouteurs filaires.
Il est amusant de constater qu’à une époque où le kit mains libres et le bloc de charges ont disparu des boîtes de téléphones en France, The Phone, avec son approche un peu old school, continue de les intégrer.
Que peut-on faire concrètement avec le The Phone ?
Le nombre d’interactions possibles est très faible, c’est tout le concept. Il n’y a donc pas internet, mais seulement la 3G, des communications par SMS et téléphone donc.
Le menu est extrêmement sommaire. Il propose des options de base : téléphoner, envoyer des messages, accéder à son répertoire et ouvrir les paramètres. Pas de fioritures.
Les paramètres proposent les réglages suivants :
- Activer ou désactiver le mode avion ;
- Régler la date et l’heure — oui ce n’est pas automatique ;
- Choisir parmi 5 thèmes de personnalisation ;
- Changer de mot de passe ;
- Choisir parmi 5 sonneries ;
- Change la taille de la police ;
- Choisir la langue (français, anglais ou espagnol) ;
- Connecter le phone à un PC pour le mettre à jour (oui celles-ci ne peuvent évidemment pas se faire par internet).
Vous l’avez compris, The Phone répond bel et bien à sa promesse initiale, celle d’être un téléphone, rien qu’un téléphone. Et pas beaucoup plus.
100 euros : une affaire ?
Difficile de vous conseiller ce produit, même à 100 euros. Il existe de nombreuses alternatives sur le marché sous Android, qui une fois configurées correctement avec Google Family Link, pourraient tout à fait faire l’affaire.
Ceci étant, il possède deux atouts qu’il ne faut pas ignorer. Premièrement, il assure une tranquillité d’esprit aux parents inquiets. The Phone est tellement restrictif qu’il ne permet pas aux petits chérubins de jouer aux coquins, disons. Deuxième atout : il n’y a pour ainsi dire aucune configuration compliquée à faire. La tranquillité est totale.
Son plus gros défaut réside sans doute dans son concept très restrictif. S’il vise les enfants, difficile d’imaginer des ados, passés un certain âge, accepter l’utiliser tel quel. Pour un enfant ou un pré-ado toutefois, il peut tout à fait convenir comme moyen de communication basique. N’en attendez pas plus.
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