on connaît l’identité du hacker de FTX

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Le pirate responsable du hack de la plate-forme FTX a été percé à jour. Apparemment, le vol de millions de dollars en cryptomonnaies a été orchestré une coalition inattendue de plusieurs individus. On fait le point sur ce nouveau retournement de situation.

Quelques heures après la faillite de FTX, un mystérieux pirate s’est introduit sur la plate-forme d’échange de cryptomonnaies. Une partie des fonds restants sur la plate-forme a été transférée sur des adresses externes. Plus de 470 millions de dollars d’actifs numériques ont disparu en quelques heures. Les nouveaux dirigeants de FTX ont confirmé des « transactions non autorisées » réalisées par un attaquant inconnu. En réaction, les responsables ont migré les tokens vers des portefeuilles froids. 740 millions de dollars ont été récupérés sur l’exchange déchu.

Certaines des cryptomonnaies volées sont réapparues sur Kraken, un exchange réputé. Celui-ci assurait d’ailleurs avoir découvert l’identité du pirate. Le voleur serait en effet passé par un compte Kraken vérifié par le biais d’un processus de KYC (Know your Customer). Par la suite, le pirate a converti une partie de ses gains dans d’autres cryptomonnaies, dont l’Ether. Avec 229 000 ETH dans sa poche, il est devenu l’un des 40 plus importants détenteurs d’Ether du marché.

Sans surprise, de nombreux anciens employés de FTX ont émis l’hypothèse Sam Bankman-Fried, ou un proche collaborateur, était derrière l’opération. Dans une conversation avec un journaliste de Vox, l’ancien milliardaire a démenti être à l’origine des transferts. Il a plutôt estimé que l’attaque a été fomentée par un ancien employé de FTX.

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Le pirate de FTX n’a pas agi seul

Il s’avère que l’ancien prodige de la crypto a encore menti. Ce mystérieux hacker n’était autre que Sam Bankman-Fried lui-même. Dans un document officiel adressé aux tribunaux américains, John Ray, l’avocat chargé de la procédure de faillite de FTX, révèle que SBF a agi à la demande des autorités des Bahamas, où se trouve le siège social de l’exchange. Il a été aidé par Gary Wang, cofondateur de FTX, dans l’opération. Les juristes chargés de l’affaire affirment avoir des preuves crédibles.

« Le gouvernement des Bahamas est responsable de l’accès non autorisé aux systèmes dans le but d’obtenir des actifs numériques des débiteurs », déclarent les avocats chargés de la faillite de FTX

La Securities Commission of the Bahamas, l’organisme en charge de la régulation financière aux Bahamas, a apparemment demandé au fondateur de FTX de retirer des fonds de la plate-forme. Lors du piratage, Sam Bankman-Fried était en effet détenu par les autorités de l’archipel dans le cadre d’un interrogatoire. C’est également le cas de Gary Wang. Sous la surveillance des autorités, les deux compères ont siphonné une partie des fonds de l’empire FTX pour les remettre à la justice des Bahamas. Le duo s’est vraisemblablement appuyé sur une porte dérobée cachée dans le code de la plate-forme, en amont de la faillite.

Pourquoi les Bahamas ont récupéré une partie des fonds ?

Dans un communiqué officiel, le régulateur bahamien a rapidement confirmé être l’instigateur du hack. L’organisme révèle avoir uniquement récupéré les fonds relatifs à FTX Digital Markets, la division bahamienne de l’empire FTX.

« La Securities Commission des Bahamas […] a pris des mesures visant à diriger le transfert de tous les actifs numériques de FTX Digital Markets Ltd. vers un portefeuille numérique contrôlé par la Commission », déclare la SEC des Bahamas.

Le gendarme financier explique avoir pris « une action réglementaire provisoire urgente » pour « protéger les intérêts des clients et des créanciers » de FTX Digital Markets. Notez que le document ne précise pas quels montants ont été interceptés par les autorités en vertu du Digital Assets and Registered Exchanges Act. Cette législation, promulguée en 2020 par le gouvernement des Bahamas, vise à encadrer le développement « de services liés aux échanges de jetons numériques ».

D’après le communiqué, les Bahamas s’opposent à la procédure de faillite initiée par Sam Bankman-Fried aux États-Unis la semaine dernière. La nation insulaire estime que FTX n’était pas autorisé à déposer le bilan de sa filiale bahamienne devant les tribunaux américains. Selon le gendarme financier, FTX Digital Markets « ne fait pas partie à la procédure américaine de faillite en vertu du chapitre 11 ».

Le régulateur bahamien refuse donc de reconnaître la demande faillite de FTX Digital Markets, une société qui est enregistrée aux Bahamas, déposée devant un tribunal de New York. Les Bahamas estiment que la banqueroute de FTX Digital Markets est sous sa juridiction. L’archipel exige de ce fait que celle-ci soit prise en charge par ses services. C’est pourquoi la SEC a collecté les fonds de l’entité, avec l’appui de SBF et de Gary Wang.

« M. Bankman-Fried, le cofondateur et propriétaire majoritaire de tous les débiteurs et de FTX Digital Markets, semble soutenir les efforts visant à élargir la portée de la procédure aux Bahamas, afin de saper le chapitre 11 et de transférer les actifs des débiteurs vers des comptes aux Bahamas sous le contrôle du gouvernement des Bahamas », déclarent les dirigeants actuels de FTX devant les tribunaux du Delaware.

Il semble que la débâcle de FTX ait provoqué une guerre de juridiction entre l’archipel et les États-Unis. Pour l’heure, on ignore pourquoi les Bahamas ont attendu plus de cinq jours avant de révéler la vérité, alors que de lourds soupçons pesaient déjà sur son implication dans le piratage. Quoi qu’il en soit, le régulateur financier des Bahamas s’est engagé à collaborer avec « d’autres régulateurs et autorités, dans plusieurs juridictions, pour traiter les questions affectant les créanciers, les clients et les parties prenantes » de FTX  Digital Markets à l’échelle mondiale.

Source :

Securities Commission of The Bahamas



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