OnePlus promet cinq ans de mises à jour mais pas pour tous ses futurs smartphones

OnePlus promet cinq ans de mises à jour mais pas pour tous ses futurs smartphones


Rejoignant Samsung, le chinois OnePlus (filiale d’Oppo) va proposer jusqu’à cinq ans de mises à jour comprenant quatre updates du système. Si Apple est toujours devant, le monde d’Android commence enfin à serrer les vis… sur certains modèles.

Le constructeur chinois OnePlus a une nouvelle qui pourrait vous faire plaisir. Certains de ses smartphones, lancés en 2023, arriveront avec de plus sérieuses garanties de mises à jour. Propriété du géant Oppo, OnePlus promet ainsi quatre mises à jour du système d’exploitation Android (sa version maison s’appelle OxygenOS) pour un total de cinq années de suivi.

Une annonce qui permet à OnePlus de rejoindre Samsung dans le club des « cinq ans d’Android assurés »… pour certains terminaux. Car comme son concurrent coréen, OnePlus précise bien que cette garantie de suivi logiciel s’applique « à certains terminaux ». Traduisons tout de suite : OnePlus parle ici d’abord des modèles haut de gamme. Les modèles Nord et consorts étant conçus sur des plates-formes matérielles moins performantes, ils sont donc moins suivis dans le temps par les fournisseurs de puces (Qualcomm, MediaTek). Et le fait qu’ils rapportent moins de marges rend le travail de suivi logiciel plus compliqué pour les marques.

À lire aussi : Qualcomm vient de dévoiler le processeur phare des smartphones haut de gamme de 2023  (nov. 2022)

Ce qui est amusant, c’est que la maison mère de OnePlus, le géant Oppo, n’offre pour l’heure que quatre années de suivi et trois ans de mises à jour système sur ses terminaux haut de gamme comme le Find X5 Pro. Un positionnement qui va être de plus en plus dur à assumer vu qu’une de ses filiales s’engage à faire mieux qu’elle !

Le problème des coûteuses mises à jour

Il est assez probable que ce soient les terminaux les plus haut de gamme qui profitent d’abord d’un tel suivi logiciel. © OnePlus

Comme nous le soulevons dans cet article sur les achats de produits reconditionnés, la durée de vie de nos appareils électroniques est désormais surtout limitée par le logiciel. Si certaines pièces vieillissent ou cassent, il s’agit de pièces facilement remplaçables (batteries, écrans). Les puces (ou SoC), la RAM et le stockage ne bougent généralement pas, et le niveau de performances atteint par les puces milieu de gamme (et les composants annexes comme les modules caméra) assure déjà l’essentiel des besoins quotidiens.

Le souci est donc majoritairement à aller chercher du côté logiciel, et comme nous vous le disions plus haut, une partie importante de ce problème provient des fournisseurs de puces. Qualcomm et MediaTek lancent en effet des puces de différentes gammes tout au long de l’année. Or, ils ont des ressources limitées pour assurer à la fois le développement de nouveaux produits et le suivi de l’ancien. Si Qualcomm a fini par s’engager sur trois, puis quatre années de suivi, MediaTek n’a pas communiqué à ce sujet récemment. Et cela ne reste que quatre années, quand l’iPhone 6 et l’iPad Mini 3 ont eu droit à sept ans de service.

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Au développement logiciel autour de l’OS s’ajoute la mise en conformité des systèmes d’exploitation des smartphones. Plus un appareil est distribué dans un grand nombre de régions et plus la marque a de références/gammes différentes, plus ces travaux sont complexes et longs. Et donc chers. On comprend ainsi que c’est la structure même du développement des iPhone qui les rend si durables d’un point de vue logiciel : le concepteur des puces est Apple, le développeur de l’OS est Apple et c’est encore Apple qui vend le produit.

À ce compte, on est tout de même en droit de saluer le travail de OnePlus qui promet, sans être maître de ses puces ni d’Android, de pousser la garantie logicielle jusqu’à cinq ans. Espérons que le reste de l’industrie suive. Et que Qualcomm, MediaTek et tous les fournisseurs de composants (capteurs d’image, notamment) poursuivent leurs efforts pour faire vivre les drivers plus longtemps qu’ils ne le font déjà.



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