Même si OpenAI est en froid avec les organisations de la presse française du fait de son refus de signer un accord collectif, la startup a choisi la France en tant que destination pour sa nouvelle branche européenne.
Un an plus tôt, la startup implantait des bureaux au Royaume-Uni. Son nouvel ancrage s’effectue donc cette fois à Paris dans le 8e arrondissement de la capitale d’après L’Informé. La supervision de la filiale est placée sous la responsabilité de la vice-présidente financière, Janine Korovesis, et du président Robert Wu.
Un laboratoire d’IA possible ?
La structure OpenAI France a été créée fin août. L’entreprise déclare conduire des « activités de commercialisation, de vente et de distribution de produits logiciels et de services connexes ». La startup entend-elle aussi mener en France de la R&D ?
L’option est sur la table. En effet, son périmètre pourra aussi couvrir “la recherche et le développement de produits logiciels” – ainsi que des “opérations industrielles, commerciales ou financières, mobilières ou immobilières ».
L’installation de géants américains des technologies est souvent synonyme de concurrence accrue sur le recrutement de profils rares. Les spécialistes de l’IA pourraient ainsi être convoités par OpenAI, compliquant les embauches parmi les acteurs nationaux.
Stéphane Roder, CEO d’AI Builders, un cabinet de conseil spécialisé en IA, considère néanmoins l’arrivée d’OpenAI comme “une opportunité en or pour la France” et “une excellente nouvelle” pour le pays – qui accueille déjà des hubs de recherche de Meta et Google, notamment.
L’appétit féroce d’OpenAI
“Il faut espérer qu’OpenAI positionnera à Paris un de ses laboratoires de recherche. Une façon de garder nos talents mais surtout de créer un véritable écosystème autour de ces géants par effet de gravité”, ajoute-il.
Malgré le développement de la concurrence, OpenAI ne ralentit pas la cadence. Tout récemment, la startup dévoilait une nouvelle gamme de modèles o1 conçus pour traiter de problèmes scientifiques, de codage informatique et de mathématiques complexes.
En parallèle, la licorne américaine cherche à boucler une nouvelle levée de fonds. Le tour de table pourrait la catapulter à hauteur des 150 milliards de dollars de capitalisation.
Mais pour finaliser cette opération, OpenAI doit faire évoluer sa structure et se tourner un peu plus encore vers la quête de profits.