55 % des Français changent de téléphone mobile lorsque ce dernier donne des signes de faiblesses, selon une étude réalisée par Toluna Harris Interactive pour Orange, en avril dernier.
Un renouvellement contraint alors que, dans le même temps, nos concitoyens sont plus en plus nombreux à souhaiter prolonger la durée de vie des appareils de leurs équipements pour préserver leur pouvoir d’achat tout en participant à la réduction de l’empreinte carbone.
Face à ce constat, Orange a décidé de simplifier les conditions de réparation des smartphones en s’associant à Save, le leader français du domaine. Les clients d’Orange et de Sosh pourront faire réparer leur téléphone mobile, même si ce dernier n’a pas été acheté chez l’opérateur, en se rendant dans l’une des 130 boutiques Save en France.
Une remise cumulable avec le bonus réparation
Toutes les pannes sont prises en charge hormis le changement de la carte mère. Save s’engage à effectuer 60 % des réparations, les plus courantes, en moins de deux heures et de recourir à des pièces d’origine constructeur ou compatibles « de haute qualité ». L’abonné bénéficie d’une garantie de douze mois sur toutes les pièces remplacées, y compris la batterie.
De son côté, Orange consent une remise de 20 % sur la réparation sous présentation d’une facture Orange ou Sosh (internet, mobile ou téléphone fixe). Cette remise est cumulable avec le bonus réparation. Ce dispositif, instauré avec la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC), prévoit une aide de 25 euros.
Depuis janvier, le bonus réparation couvre la casse accidentelle d’un écran de smartphone en plus de la batterie, du haut-parleur, du micro ou de la lentille photo.
La durabilité, un critère clé
Il existe un certain nombre de bonnes pratiques pour prolonger la vie de son smartphone comme mettre à jour régulièrement le système d’exploitation, préserver l’autonomie de la batterie, éviter les températures extrêmes et, bien sûr, protéger physiquement l’appareil avec une coque et un protège écran en verre trempé.
Lors de l’achat, il est conseillé de choisir un modèle avec un indice de durabilité élevé. Cet indice prend en compte des conditions de réparabilité comme la qualité de la documentation technique, l’accès facilité aux éléments les plus fréquemment soumis aux pannes comme l’écran, la batterie ou la caméra ainsi que la disponibilité et le prix des pièces détachées.
Depuis peu, il inclut aussi des critères de fiabilité. A savoir la résistance à l’usure, aux chocs et aux chutes du smartphone, sa facilité à être entretenu et maintenu et le niveau de garantie proposé ainsi que sa durée. L’amélioration continue des fonctionnalités ou des composants logiciels est également prise en compte pour lutter contre le phénomène d’obsolescence programmée.
Sur ce terrain, les fabricants semblent progresser. Selon la dernière édition du baromètre SAV de Fnac Darty, la durabilité des smartphones s’améliore de 4 points. Ils sont à la fois plus fiables (+ 5 points) et davantage réparables (+ 2 points). « Sur le podium, Apple reste la marque de smartphones la plus durable, suivie de Honor et Samsung », indique l’enseigne de distribution.
Un règlement européen pour prolonger la durée de vie
Le contexte réglementaire contraint les marques à aller dans ce sens. Mis en œuvre à partir du 20 juin 2025, un règlement européen imposera aux fabricants de smartphones de garantir des mises à jour soit sept ans après le lancement du modèle, soit au moins cinq ans après la fin de sa commercialisation. La durée de vie des batteries devra être également allongée.
Selon Largo, un acteur du reconditionnement, ce règlement pourrait impacter durablement les fabricants de smartphones et la filière du reconditionné. Les premiers devraient proposer davantage de modèles premium, ayant la durée de vie la plus longue, et, a contrario, envisager la disparition des smartphones d’entrée de gamme à moins de 300 euros.
Les reconditionneurs monteraient, eux, dans la chaine de valeur en fournissant des produits plus haut de gamme et bénéficiant des mêmes mises à jour que les produits neufs. Recevant moins de mobiles dont la batterie est défaillante, ils se concentreront sur des réparations à plus grande valeur ajoutée.