Après un premier survol de la Lune à environ 130 kilomètres de sa surface le 21 novembre, la capsule spatiale Orion avec son module de service européen a effectué lundi son deuxième survol au plus proche de notre satellite naturel.
En début de mois, une phase propulsée a permis à Orion de quitter son orbite distante rétrograde autour de la Lune. Via cette dernière, Orion a atteint sa distance maximale par rapport à la Terre au cours de cette mission Artemis I, en l’occurrence 432 210 km.
Orion a ainsi voyagé plus loin que tout autre vaisseau spatial habitable de ce type, et donc plus loin que les missions Apollo.
Survol à 129 km de la surface de la Lune
Dans l’optique du chemin de retour sur Terre, la prochaine étape était un autre proche survol de la Lune qui a été effectué hier à moins de 130 km de la surface de celle-ci. Ce survol de la Lune permet au vaisseau spatial d’exploiter l’attraction gravitationnelle de la Lune pour se propulser sur son ultime trajectoire.
Quelques heures avant le survol de la Lune, une correction de trajectoire avait été effectuée à l’aide des propulseurs du système de contrôle par réaction sur le module de service.
Lors du passage derrière la face cachée de la Lune, les communications avec le centre de contrôle de la mission ont une nouvelle fois été perdues pendant une demi-heure.
Amerrissage le 11 décembre
C’est désormais un amerrissage dans l’océan Pacifique qui attend le vaisseau Orion. Il est prévu pour le 11 décembre avant 18h GMT, avec le déploiement de 11 parachutes à 6 km d’altitude. Au préalable et après séparation du module de service, la rentrée atmosphérique aura mis à l’épreuve le bouclier thermique avec une température proche de 2 800 °C à plus de 40 000 km/h.
Selon l’Agence spatiale américaine, Orion a utilisé environ 3,6 tonnes de carburant pendant la mission Artemis I, soit de l’ordre de 80 kg de moins que prévu avant le lancement. » Il y a 940 kg de marge disponible par rapport à ce qui était prévu pour la mission, soit une augmentation de 75 kg « , écrit la Nasa.
Rappelons que la mission Artemis I est le vol de qualification de la fusée géante SLS et de la capsule habitable Orion, dans la perspective du retour d’astronautes américains à la surface de la Lune. À l’horizon 2025… au plus tôt.