Paiements alternatifs in-app : Match gagne une bataille contre Google

Paiements alternatifs in-app : Match gagne une bataille contre Google


Le géant des applications de rencontre Match Group (Tinder, Meetic, OKCupid, etc.) a annoncé vendredi avoir retiré sa demande d’ordonnance restrictive temporaire contre Google après que l’opérateur du Play Store a concédé qu’il autoriserait le groupe à proposer temporairement aux utilisateurs des systèmes de paiement alternatifs.

Depuis plusieurs années, Match Group propose sa propre solution de paiement aux utilisateurs de ses services, ce qui ne plaît pas à Google. Au début du mois de mai, Match a intenté un procès à Google après avoir été informé qu’il devait retirer ses applications du Play Store avant le 1er juin, car le propriétaire d’applications de rencontre avait refusé de partager jusqu’à 30 % de ses ventes, comme l’exige l’accord de distribution aux développeurs de Google.

Match a poursuivi en affirmant que son action en justice était « une mesure de dernier recours ». La date du procès est actuellement fixée à avril 2023.

« Otage » de Google

L’action en justice, déposée auprès du tribunal de district américain de Californie, allègue que Google a violé son mandat exigeant que certains développeurs d’applications utilisent Google Play Billing pour traiter les paiements.

Match ajoute dans sa déclaration que, dans le cadre de l’accord temporaire, elle mettra jusqu’à 40 millions de dollars sur un compte séquestre, plutôt que de payer Google pour les transactions de facturation sur le système d’exploitation Android en dehors de la facturation Google Play Store.

Le groupe Match indique qu’au cours de la dernière décennie, Google a utilisé des « tactiques d’appât et de changement » pour « exploiter » les développeurs d’applications. Le groupe ajoute que Google prétend de manière trompeuse soutenir les développeurs en payant les concurrents pour qu’ils n’entrent pas sur le marché. « Il y a 10 ans, Match Group était partenaire de Google. Nous sommes maintenant otage », a insisté Match Group au tribunal. « Google a fait de Google Play la seule place de marché viable pour les applications Android (…) mais cela ne lui suffit pas. Elle veut aussi contrôler le marché beaucoup plus lucratif du traitement des paiements in-app sur Android. »

Google contre-attaque

Google a riposté, affirmant que la déclaration publiée par le propriétaire de Tinder était « trompeuse » et « déformait ce qui s’était passé dans la procédure ».

L’opérateur du Play Store note que le groupe a « utilisé avec succès le système de facturation dans plus de 10 de ses applications », et collecté « des centaines de millions de revenus de consommateurs dans plus de 50 pays grâce à la facturation de Google Play l’année dernière ».

Google ajoute qu’il va attaquer le groupe Match en retour, au motif que l’éditeur d’applications de rencontre n’a pas honoré ses obligations au titre de l’accord de distribution aux développeurs et « pour garantir que Google Play reste une destination de confiance pour les utilisateurs ».

Projet pilote

Apple et Google sont scrutés de près dans le monde entier en ce qui concerne les systèmes de paiement de leurs boutiques d’applications. En effet, de nombreuses autorités de réglementation estiment que les deux géants entravent la concurrence dans le domaine des boutiques d’applications et des systèmes d’exploitation mobiles.

En mars dernier, Google a annoncé un projet pilote avec Spotify pour permettre à un « petit nombre de développeurs participants » de proposer une option de paiement alternative à côté du système de paiement du magasin Google Play. Les utilisateurs qui ont téléchargé Spotify depuis le Google Play Store auront le choix de payer soit avec le système de paiement de Spotify, soit avec le système de facturation de Google Play.

Source : ZDNet.com





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