Le nombre total d’abonnés à tous ses services de streaming, incluant Paramount+, Showtime OTT, BET+ et Noggin s’élève à 63,7 millions fin juin contre 62,4 millions à la fin du premier trimestre 2022, soit un gain net de 1,3 millions d’abonnés qui se ventilent entre 5,2 millions de nouveaux abonnés auxquels il faut soustraire la perte de 3,9 millions d’abonnés en Russie en raison du conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie.
Paramount+ poursuit sa croissance, en gagnant 4,9 millions de nouveaux abonnés desquels il faut retirer 1,2 million d’abonnés, soit une croissance nette de 3,7 millions d’abonnés pour atteindre 43,3 millions d’abonnés au total. Selon les dirigeants de Paramount Global, la croissance est en partie due au succès des lancements sur les marchés internationaux, notamment au Royaume-Uni, en Irlande et en Corée du Sud. On notera néanmoins que la croissance du deuxième trimestre 2022 est la plus faible des 6 trimestres précédents.
Toutefois, cela n’entame pas l’optimisme des dirigeants qui se félicitent de la qualité des programmes mis en ligne sur Paramount+ parmi lesquels : Halo, 1883, The Lost City, Sonic the Hedgehog 2, Jackass Forever, Star Trek : Strange New Worlds et l’UEFA Champions League. Pour mémoire, Paramount+ propose deux formules d’abonnement aux Etats-Unis : la formule « Essential » à 4,99 dollars par mois (49,99 dollars par an) avec de la publicité, ou la formule « Premium » à 9,99 dollars par mois (99,99 dollars par an). Selon les analystes américains, si Paramount+ continue de gagner des utilisateurs, ce n’est pas forcément le cas de Showtime OTT, Noggin et BET+ qui pourraient avoir perdu collectivement environ 600 000 abonnés sur la période. D’un trimestre à l’autre, le nombre d’abonnés à ces autres services du groupe passe de 22,8 à 20,4 millions d’abonnés.
Paramount+ maintient son objectif de 100 millions d’abonnés à l’horizon 2024, en particulier avec la poursuite de son développement international, avec entre autre l’ouverture en France prévue en fin d’année.
La division DTC (Direct to consumer) de Paramount Global qui agrège les services OTT et Pluto TV, c’est-à-dire, les abonnements payants et les recettes publicitaires, a progressé de 56% pour atteindre 1,19 milliard de dollars, dont une hausse de 74% des revenus d’abonnement (830 millions de dollars) et une hausse de 25% des revenus publicitaires (363 millions de dollars). En combinant ses deux sources de revenus, les recettes de Paramount+ ont augmenté de 120% sur le trimestre. Mais comme pour la plupart des services lancés récemment, l’activité trimestrielle se solde par une perte de 445 millions de dollars, soit une perte cumulée depuis le début de l’année de l’ordre de 901 millions de dollars. Un chiffre que Paramount justifie en expliquant qu’elle reflète « un investissement accru dans nos services directs aux consommateurs ». Lorsqu’on rapporte ces chiffres à l’économie des médias européenne, on mesure la différence de moyens entre les streamers américains et les groupes médias européens, ce qui rend la compétition très inégale. Aucun groupe média n’a en effet les moyens d’investir de telles sommes pour alimenter ses services de streaming.
De son côté, le service gratuit qui mixe des programmes en AVOD et sous forme de chaînes FAST continue de gagner des utilisateurs actifs mensuels qui s’établissent à 70 millions fin juin 2022. Deux facteurs sont mis en avant par le groupe Paramount : d’une part l’augmentation du nombre total d’heures de visionnage dans le monde de deux chiffres par rapport à l’année précédente pour le deuxième trimestre consécutif, et d’autre part l’expansion de la présence internationale avec le lancement dans les pays nordiques en partenariat avec Viaplay Group et l’annonce d’un partenariat avec Corus au Canada, qui sera lancé plus tard cette année.
(function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/all.js#appId=243265768935&xfbml=1"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs); }(document, 'script', 'facebook-jssdk'));