Suite, et probablement pas fin, de la saga Shein. La plateforme d’ultra-fashion chinoise ne propose désormais plus de « produits illicites » dans ses rayons, ce que le gouvernement a reconnu. Elle n’en reste pas moins sous haute surveillance, que ce soit en France ou en Europe.
Après la découverte de poupées sexuelles à caractère pédopornographique, puis d’armes en vente libre dans la boutique de Shein, le gouvernement français a lancé une procédure de suspension ce mercredi. L’arme nucléaire en quelque sorte contre la plateforme chinoise, ce d’autant que les répercussions pourraient se faire sentir dans l’Europe toute entière : la Commission européenne a été prévenue par Bercy.
Shein sauve sa peau
Shein a été mis en demeure de retirer tous les produits non conformes de ses rayons « dans les 48 heures », au risque de la suspension pure et simple en France. Ce vendredi, le gouvernement reconnait ce retrait, « une victoire fondamentale pour la protection des consommateurs et de l’ordre public », se réjouit le communiqué. Le spectre d’une interdiction de Shein en France s’éloigne donc. Il faut dire que la boutique a fait le grand ménage : les vendeurs tiers ne peuvent plus proposer leurs produits, tandis que tout ce qui n’est pas habillement a aussi été retiré.
Si Shein a sauvé sa peau, elle n’est pas au bout de ses peines. Comme le gouvernement le rappelle, « les procédures judiciaires à l’encontre de Shein continuent (…) Les autorités suivront activement l’évolution de la plate-forme, en particulier le maintien de toutes les mesures conservatoires prises par Shein. ». Et personne n’est à l’abri : dans les prochains jours, de nouvelles procédures contre d’autres plateformes seront lancées. Un point sur la situation sera fait dans le courant de la semaine prochaine.
La spectaculaire opération de contrôle des douanes organisée ce jeudi à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle a par ailleurs porté ses fruits. Il s’agissait de vérifier, un à un, quelque 200 000 colis provenant de Shein. Cela a permis de constater que de nombreux produits ne respectaient pas la réglementation : huit articles sur dix se sont révélés non conformes, comme des cosmétiques, des jouets ou des électroménagers.
👉🏻 Suivez l’actualité tech en temps réel : ajoutez 01net à vos sources sur Google Actualités, abonnez-vous à notre canal WhatsApp ou suivez-nous en vidéo sur TikTok.
Source :
AFP