Passer à la 5G+ ? Pour Que Choisir, il est surtout urgent d’atten …

Passer à la 5G+ ? Pour Que Choisir, il est surtout urgent d’atten ...



2025 sera l’année de la vraie 5G. C’est-à-dire la 5G standalone (SA). Elle est appelée ainsi car elle fonctionne sur le cœur de réseau sans utiliser les infrastructures existantes de la 4G. Cette « pure » 5G peut concrétiser enfin les promesses techniques évoqués lors du lancement commercial de la nouvelle norme, il y a plus de quatre ans.

Cette évolution du standard des communications mobiles accroît les débits, diminue le délai de latence et renforce la sécurité des données utilisateurs. Offrant un surcroît de capacité, la 5G SA garantit, par ailleurs, un accès privilégié au réseau, même sur des zones densément peuplées, comme une salle de concert ou un stade de foot.

En passant de la VoLTE (Voice over LTE) à la VoNR (Voice over New Radio), la 5G+ améliore par ailleurs :

  • La qualité des communications vocales
  • Le temps d’établissement des appels
  • L’autonomie de la batterie du smartphone

Free et Orange ont tiré les premiers

Renommée par les opérateurs télécoms 5G+, comme il y a eu la 4G+, ces derniers entendent capitaliser sur cette nouvelle technologie pour attirer de nouveaux abonnés ou fidéliser les clients existants. Un argument marketing susceptible de faire mouche sur ce marché hyperconcurrentiel de la téléphonie mobile.

Sur le marché grand public, Free Mobile a été le premier opérateur à proposer, dès septembre, cette option à ses abonnés disposant d’un smartphone compatible. A savoir les derniers modèles de Samsung, Google, Xiaomi ou Honor.

Il a été rejoint, début mars, par Orange avec deux nouvelles offres dédiés. L’opérateur avait précédemment lancé une box internet en 5G+, baptisée 5G+ Home. Pour l’heure SFR et Bouygues Telecom réservent leurs solutions 5G SA aux entreprises.

Pour les gamers et les streamers

En dépit des superlatifs employés par les opérateurs pour « vendre » la nouvelle 5G, Que Choisir se montre sceptique. « Pour la très grande majorité des utilisateurs, la 5G+ n’apportera rien dans l’immédiat, les réseaux actuels suffisant largement pour la très grande majorité des usages. » Pour l’association de consommateurs, « seuls les joueurs exigeants sur mobile et ceux voulant absolument visionner du streaming en haute définition pourraient y trouver un quelconque intérêt. »

Bref, pour Que Choisir, il est urgent d’attendre. « Comme pour chaque lancement de nouvelle technologie, les opérateurs se battent surtout pour apparaître comme les premiers sur le coup. »

Au risque d’être condamné pour publicité trompeuse comme ce fut la cas pour SFR. De belles promesses qui pourraient, par ailleurs, ne pas être tenues sur le terrain. Au-delà du fait de disposer d’un téléphone compatible, l’utilisateur doit être dans une zone couverte.

Une couverture encore insuffisante

Or, la 5G+ ne fonctionne que sur la bande de fréquence 3,5 GHz. Selon les lois de la physique, cette fréquence haute offre des performances élevées en termes de vitesse et de capacité mais avec une portée limitée. Il s’agit donc de multiplier les antennes pour prolonger le signal radio.

Selon leurs stratégies de déploiement, les opérateurs ont fait des choix différents. Orange a retenu, depuis le début, la 3,5 GHz et dispose de 11 818 sites opérationnels sur cette fréquence d’après les derniers décomptes de l’Agence nationale des fréquences (ANFR), lui assurant la meilleure couverture.

Inversement, Free Mobile a fait historiquement le choix de la bande basse 700 MHz (20 612 sites opérationnels) pour assurer une couverture rapide tout en rattrapant depuis son retard sur la 3,5 GHZ (8 524 sites). Ménageant le chèvre et le chou, Bouygues Télécom et SFR ont équitablement rétabli leur parc sur les fréquences 2,1 GHz et 3,5 GHz tout en boudant la bande à 700 MHz.

Impact environnemental et cadeaux empoisonnés

Enfin, Que Choisir soulève la question de l’enjeu environnemental de cette super 5G. « La 5G+ risque fort de contribuer à l’explosion de la consommation de data, dont l’impact sur l’environnement est loin d’être négligeable, surtout si elle est associée, comme le fait Orange, à des services ultra-gourmands en bande passante comme ChatGPT ou Netflix. »

Enfin, la 5G+ peut grever le pouvoir d’achat des ménages. Si l’offre d’Orange inclut effectivement un accès gratuit à la version payante de ChatGPT pendant 12 mois et à Netflix Standard (avec publicité) pendant 6 mois, Que Choisir note que ces services peuvent s’avérer particulièrement coûteux si on oublie de les résilier à temps.

Après la période de gratuité, ils sont facturés respectivement 23 et 5,99 euros par mois.

La 5G+, une affaire de « pros » ?

Si l’intérêt de la 5G+ paraît, pour l’heure, limité pour les particuliers, il pourrait davantage séduire le monde de l’entreprise. L’association débit garanti + faible latence + sécurité accrue répond à des cas d’usage critiques dans le monde de l’industrie, de la logistique ou du BTP.

Lors du lancement, début févier, de son offre 5G+ pour les professionnels, Orange évoquait aussi la généralisation du télétravail et des applications gourmandes en bande passante comme la visioconférence.

Le monde de l’événementiel est, enfin, potentiellement concerné aqund il s’agit de faire fonctionner des services de billetterie ou des terminaux de paiement dans les lieux densément peuplés.

Visuel généré par IA, Microsoft Bing



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