Payer votre voiture en cryptomonnaies, c’est désormais possible en France

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Il est désormais possible d’acheter une voiture avec des cryptomonnaies en France. Le Groupe LG, qui distribue des marques comme Mercedes-Benz, Fuso, Smart, Yamaha et Jeep, accepte dorénavant les paiements en Bitcoin, en Ether et en 23 autres crypto-devises.

Le Groupe LG, un important concessionnaire automobile représentant une vingtaine de concessions en France et en Espagne, s’ouvre aux cryptomonnaies. Depuis le 15 septembre 2022, la société, basée à Perpignan, permet de payer, louer ou réparer une voiture en réglant l’addition avec des crypto-devises. Il est aussi possible d’acheter des camions ou des motos. C’est une grande première sur le marché français.

Dans le cadre de son projet, le Groupe LG s’est tourné vers Lyzi, une start-up française spécialisée dans les applications de paiement. L’application développée par Lyzi permet de régler rapidement des achats avec des actifs numériques. Notez que la start-up s’appuie sur Zebitex, une plate-forme d’échange de cryptomonnaies française enregistrée en tant que prestataire sur actifs numériques (PSAN) auprès de l’autorité des marchés financiers (AMF), pour gérer l’achat des actifs.

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Des cryptomonnaies converties en euros lors du paiement

L’utilisateur doit annoncer son « souhait de payer en crypto lors du paiement, choisit la cryptomonnaie avec laquelle il souhaite payer et la conversion euros/crypto est immédiate », explique le communiqué de presse. Lors du paiement, les cryptomonnaies sont automatiquement converties en devises fiduciaires sans frais. Le Groupe LG ne reçoit pas de crypto-devises, mais des euros. Cette conversion vise à pallier « la volatilité des cours ». 

De facto, les transactions n’échappent pas à l’administration fiscale française. En effet, la législation impose une taxe de 30 % sur toute conversion de cryptomonnaies en devises fiat. C’est ce que l’on appelle la flat tax. Vingt-cinq cryptomonnaies, dont le Bitcoin ou l’Ether, sont prises en charge par le système de Lyzi. Pour mémoire, la start-up a déjà mis au point le système de paiement par cryptomonnaies de Beaugrenelle, le centre commercial situé dans le XVème arrondissement de Paris.

« Indiquez le montant en euros sur l’application, l’équivalence en cryptomonnaie s’affiche sur l’écran et génère un QR code. Le commerçant partenaire n’a qu’à scanner le QR code pour valider la transaction et être payé en euros », détaille Lyzi sur son site web.

Dans l’annonce, le concessionnaire met en avant la facilité avec laquelle les paiements en cryptomonnaies se déroulent par le biais de Lyzi. Il ne faut pas plus de trois minutes pour que la transaction soit confirmée. De plus, les euros sont automatiquement versés sur le compte de l’entreprise dans les 24 heures après l’achat.

Démocratiser les cryptomonnaies en France

Dans son communiqué de presse, le Lyzi affirme vouloir « démocratiser la cryptomonnaie » en s’associant une entreprise phare du secteur automobile. Damien Patureaux, patron de Lyzi, précise :

« À travers ce partenariat, nous ambitionnons de démontrer la simplicité du paiement en crypto en permettant à LG Groupe de capter une nouvelle clientèle ».

Le projet s’adresse surtout aux détenteurs d’une importante quantité de cryptomonnaies. Plutôt que de vendre leurs tokens pour acheter une voiture, les investisseurs pourront directement troquer leurs avoirs contre un véhicule.

« Dans cet univers hyper concurrencé de la distribution automobile, nous devons proposer des services qui sont différenciant. Cela nous procure la possibilité de parler à des acheteurs que l’on ne connaît pas surtout pour les achats de voitures et de motos », déclare Aline Allely, responsable marketing de l’entreprise.

Elle précise que le Groupe LG travaille sur les paiements en cryptomonnaies depuis trois ans. La volatilité du cours des devises numériques a cependant retardé la naissance du projet, souligne la cadre. Le Bitcoin, comme les autres actifs de l’écosystème, connaît en effet des vagues de baisse et de hausse fulgurantes.

« Nous avons assisté au début du virage numérique. Le développement d’internet a déjà redéfini les attentes et les besoins des consommateurs en pivot de l’expérience client. Alors, acheter une pièce de rechange ou un véhicule ou bien de louer en crypto, pourquoi pas, après tout c’est une suite logique », explique Gérald Imbert, directeur général du Groupe LG.

L’initiative du Groupe LG rappelle celle de Tesla en 2021. Sous l’impulsion d’Elon Musk, le constructeur automobile s’est mis à accepter le Bitcoin comme moyen de paiement pour ses voitures électriques. Face à la pression exercée par les actionnaires, Tesla a rapidement fait marche-arrière, prétextant des préoccupations écologiques.

Les concessionnaires automobiles s’ouvrent aux cryptos

Il ne s’agit pas du premier concessionnaire à se tourner vers le secteur des crypto-actifs. Partout dans le monde, des concessions automobiles acceptent d’ores et déjà les cryptomonnaies comme moyen de paiement. C’est notamment le cas d’une concession Nissan en Floride et d’un concessionnaire Porsche à Baltimore. Ces entreprises se sont tournées vers des firmes spécialisées dans les paiements blockchain, comme BitPay, pour mettre en place l’infrastructure adéquate.

Citons également l’exemple de HGrégoire, une multinationale canadienne spécialisée dans la vente de véhicules d’occasion. Depuis mars 2021, la société accepte les paiements en cryptomonnaies dans l’ensemble de ses 30 concessions en Amérique du Nord. A contrario du Groupe LG, HGrégoire conserve une partie des revenus générés sous la forme de crypto-devises. Notez qu’il existe par ailleurs des plates-formes en ligne exclusivement destinées à l’achat de véhicules en cryptomonnaies. On trouve par exemple BitCars, un site spécialisé dans les voitures de luxe et de collection.



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