Pékin n’a pas autorisé la Suède à mener son enquête à bord du cargo

Pékin n’a pas autorisé la Suède à mener son enquête à bord du cargo


Le procureur suédois n’a pas été autorisé par la Chine à mener son enquête à bord du cargo chinois suspecté d’être impliqué dans la rupture de deux câbles en mer Baltique, qui a désormais quitté le détroit de Kattegat, entre la Suède et le Danemark, a déclaré lundi 23 décembre la ministre des affaires étrangères suédoise.

« Notre demande de permettre au procureur suédois et à la police (…) de prendre des mesures dans le cadre de l’enquête préliminaire à bord du [Yi Peng 3] reste inchangée », a écrit Maria Malmer Stenergard dans un message à l’Agence France-Presse (AFP).

Les deux câbles de télécommunications ont été coupés les 17 et 18 novembre dans les eaux territoriales suédoises de la mer Baltique, et les soupçons se sont rapidement portés sur un navire battant pavillon chinois, le Yi Peng 3, qui se trouvait au-dessus de la zone au moment de l’incident, selon des sites Internet de suivi des navires.

Pékin assure vouloir maintenir « la coopération »

Jeudi, la police suédoise ainsi que l’Autorité suédoise d’enquête sur les accidents (SHK) avaient été autorisées à bord du Yi Peng 3 pour assister en tant qu’« observateurs » à une inspection menée par des représentants des autorités chinoises.

La police suédoise avait précisé qu’aucune investigation ne serait conduite à bord et que ces opérations ne faisaient pas partie de l’enquête judiciaire suédoise. « Dans le même temps, je constate que la Chine n’a pas répondu [favorablement] à notre demande d’autoriser le procureur à mener une enquête préliminaire à bord », a précisé la ministre des affaires étrangères suédoise.

Le procureur, Henrik Söderman, a expliqué à l’AFP qu’aucune mesure dans le cadre de l’enquête judiciaire suédoise n’a pu être prise sur le navire, qu’il s’agisse d’interrogatoires avec les membres de l’équipage ou d’investigations techniques.

Mais la SHK a, elle, pu, dans le strict cadre de l’enquête chinoise, mener ses propres investigations en parallèle. « Par exemple, parler aux membres de l’équipage et réaliser des évaluations techniques », a souligné auprès de l’AFP le directeur général de SHK, John Ahlberk. Il n’est pour l’heure pas clair si des échanges ont eu lieu entre SHK et le parquet suédois à ce sujet.

Le Monde

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« La société propriétaire du navire, après une évaluation complète et des consultations avec les parties concernées, a décidé de reprendre ses opérations », a dit lundi la porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Mao Ning, ajoutant que « la Chine a informé à l’avance les pays concernés ». Pékin entend « maintenir la communication et la coopération avec les pays concernés pour avancer dans le traitement de cet incident », a ajouté la porte-parole lors d’une conférence de presse régulière.

Le Monde avec AFP

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