Photoshop ou Excel sur un Chromebook ? Google a une arme pour (enfin) faire tourner les apps Windows

Photoshop ou Excel sur un Chromebook ? Google a une arme pour (enfin) faire tourner les apps Windows


Google relance Cameyo, sa solution pour « streamer » les apps Windows sur ChromeOS. L’objectif : faire sauter le « verrou applicatif » qui empêche les entreprises de quitter Windows.

Présentés comme rapide, sécurisés et surtout abordables, les ordinateurs Chromebook de Google cherchent depuis plus d’une décennie à concurrencer les Mac d’Apple et les PC Windows. Sous le capot, ils font tourner ChromeOS et ce système, malgré certains atouts indéniables, ne pèse pas très lourd face à Windows et macOS. Google est conscient des limites de son système d’exploitation et travaille sur une fusion de ChromeOS et Android, mais pas seulement.

Cantonné à un rôle de « super-navigateur », ChromeOS veut faire sauter ce verrou en devenant capable de faire tourner des logiciels Windows. Pour cela, Google vient de dégainer son arme (presque) secrète : Cameyo.

C’est quoi ce « Cameyo » ?

Google a racheté l’éditeur Cameyon l’année dernière, et on comprend enfin pourquoi. Il est à l’origine d’un outil de virtualisation, ou plus précisément d’une plateforme de virtualisation applicative. Plutôt que de virtualiser un système d’exploitation complet, Cameyo virtualise uniquement les applications dont l’utilisateur a besoin avec toutes leurs dépendances. Cette approche permet de les exécuter sous forme d’applications web progressives (PWA) ou directement dans un navigateur Chrome.

Plus concrètement, au lieu d’essayer de vous faire installer un PC Windows complet sur votre Chromebook (ce qui est lourd, lent et compliqué, comme ce qu’essayait de faire Parallels, qui a d’ailleurs abandonné), Cameyo fait l’inverse. Il ne streame que l’application dont vous avez besoin.

Des applications Windows dans Chrome OS ? C’est possible. © Google

Pour l’utilisateur, cette solution est totalement transparente et facilite l’accès aux applications Windows depuis différents environnements. Vous cliquez sur une icône, et le « vrai » Photoshop, le logiciel AutoCAD, ou un vieil Excel avec des macros complexes s’ouvre dans sa propre fenêtre, comme une application normale. Sauf qu’en réalité, elle tourne sur un serveur distant, qui vous envoie juste l’image.

Pour l’instant, c’est pour les pros…

La petite douche froide est que Google réserve pour l’instant Cameyo au monde de l’entreprise.

C’est une offensive majeure pour piquer des parts de marché à Microsoft. Avec la fin du support de Windows 10 qui oblige les entreprises à payer une fortune ou à changer tout leur parc de PC, Google tente de sauter sur l’occasion en disant « Gardez vos PC, installez-leur ChromeOS Flex (c’est gratuit) et vos vieilles apps continueront de marcher ». C’est très malin de la part du géant américain qui peut même y brancher son IA Gemini tandis que les entreprises peuvent se laisser tenter par l’aspect sécurisé (l’app est dans une bulle).

Chrome OS pourrait enfin devenir un véritable concurrent de Windows

Si Google décide un jour de « faire descendre » cette technologie sur les machines grand public, c’est une petite révolution. L’un des principaux reproches fait à ChromeOS disparaîtrait d’un coup.

Bien sûr, il y a déjà un sous-système Linux pour les bidouilleurs, mais avouons-le, il est loin d’être simple ou performant.

Ici, on parle de pouvoir lancer des outils complets sur des ordinateurs pas chers, souvent perçus comme juste bons pour naviguer. Avec la fusion annoncée de ChromeOS et d’Android en un seul super-système, le plan devient clair : Google veut un OS qui gère les apps Android, les apps web et, demain, les apps Windows. Si ce plan réussit, les Chromebook de demain auront peut-être de quoi faire vaciller les PC Windows.

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Par : Opera

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