Peut-on faire confiance à une fintech pour son épargne ? La question traverse forcément l’esprit du futur client au moment de cliquer sur le bouton « valider » lors de l’ouverture d’un compte. Entre les craintes d’arnaque pures et simples et le risque de faillite de l’entreprise à moyen terme, les freins sont nombreux. Et plus l’horizon d’investissement des placements proposés est long, plus l’épargnant a besoin de confiance : placer de l’argent sur un contrat d’assurance-vie est plus engageant qu’ouvrir un livret bancaire dont on peut ressortir à tout moment si l’on n’est pas satisfait.
Pourtant, le cadre réglementaire est de nature à sécuriser l’épargnant. « Proposer des placements est une activité réglementée : en France, les fintech sont soumises aux mêmes contraintes que les acteurs historiques que sont les banques et les compagnies d’assurances », rappelle Alain Clot, président de France FinTech. L’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution délivrent des agréments et veillent au respect de la réglementation.
Le type d’agrément dépend de l’activité choisie par la fintech, celle-ci pouvant même en cumuler plusieurs : conseiller en investissement financier, prestataire en service d’investissement ou en service de financement participatif, courtier en assurance, etc., voire société de gestion à part entière. « Il n’y a pas de risque de voir son argent disparaître, car la fintech ne détient pas les fonds », signale Alain Clot. L’argent collecté par les fintech auprès des particuliers est en réalité déposé dans des banques ou des compagnies d’assurances.
Faillite ? Pas de panique…
Les fintech proposant un livret bancaire ou un compte à terme ont ainsi un partenariat avec une banque en bonne et due forme, comme My Money Bank pour Cashbee ou Ramify ou encore CFCAL pour Meilleurtaux Placement et Placement-direct.fr. « L’argent du client ne transite jamais par Cashbee : il est versé directement depuis le compte bancaire du client vers le compte ouvert à son nom chez notre partenaire bancaire My Money Bank », précise Cyril Garbois, son cofondateur.
En cas de faillite de la fintech, ses clients sont donc assurés de récupérer leur mise. Et en cas de faillite de la banque dépositaire (nettement plus improbable que celle de la fintech), le mécanisme de la garantie des dépôts pourra jouer : le Fonds de garantie des dépôts et de résolution couvre les sommes déposées sur un livret jusqu’à 100 000 euros par client et par établissement.
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