Plus largement autorisés en Californie, les taxis autonomes n’en font déjà qu’à leur tête

Plus largement autorisés en Californie, les taxis autonomes n'en font déjà qu'à leur tête


Tout semblait au beau fixe pour les services de taxis autonomes de Waymo et Cruise à San Francisco. Le 10 août dernier, la municipalité a autorisé l’extension des services payants de robotaxis pour un fonctionnement 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, au lieu de créneaux horaires spécifiques (de 22h à 6h, quand le trafic est moindre et les piétons plus rares).

C’était une grande victoire pour la légitimité de ces nouveaux moyens de transport dans le paysage urbain et la promesse de pouvoir aller plus loin, malgré une certaine contestation (de l’omniprésence de la voiture en ville, autonome ou non) utilisant les robotaxis comme moyen d’expression.

Déjà des restrictions d’usage après des collisions

Une douzaine de jours plus tard, c’est la désillusion. Après plusieurs cas de collision, dont l’une contre un véhicule de secours d’urgence, l’autorité californienne des transports (DMV pour Department of Motor Vehicles) mène des investigations sur les causes de ces accidents et demande à l’opérateur Cruise de réduire de 50% sa flotte de véhicules en circulation jusqu’à ce que des explications soient trouvées et des correctifs appliqués.


Dans ces nouvelles conditions, la filiale de General Motors ne pourra plus faire circuler que 50 véhicules autonomes de jour et 150 de nuit. CNN rapporte que Cruise a accepté ces restrictions et mène sa propre enquête sur le crash contre le camion de pompiers.

Dans un premier compte-rendu, Cruise explique que le véhicule autonome a bien perçu la situation du camion de pompiers passant à grande vitesse à un feu rouge pour se diriger vers une intervention et a freiné mais n’a pas pu empêcher la collision. L’accident avait fait un blessé léger côté pompiers, le véhicule autonome étant vide pour sa part.

Un taxi conduit par un humain dans la même situation aurait-il fait mieux ? Ce sera l’une des questions dont la réponse pourrait conditionner le sort des véhicules autonomes.

La charrue avant les boeufs ?

Dans un autre cas, également survenu la semaine dernière, un taxi autonome Cruise s’est aventuré dans un chantier et s’est embourbé dans du ciment frais, ce qui a beaucoup amusé les médias et les réseaux sociaux mais pose également question sur la capacité du système de bord à appréhender correctement son environnement.

Les incidents ne sont pas sans rappeler ceux observés avec des véhicules électriques Tesla avec mode Autopilot activés, dont les crashs (avec un certain tropisme pour les véhicules de secours) font ou ont fait l’objet d’investigations.

Le développement du système FSD (Full Self Driving), qui doit permettre une conduite autonome presque intégrale, pose également des questions de sécurité, pas toutes résolues.



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