Envolée de l’inflation en Europe, crise énergétique, guerre en Ukraine, la Banque mondiale vient de tirer la sonnette d’alarme sur un risque de récession pour 2023. Que cette crise majeure se déclenche ou pas, l’enjeu des DSI en 2023 sera de préserver la trésorerie de leur entreprise et de faire des économies partout où cela sera possible. Déjà, les directions ont alloué des budgets 2023 extrêmement contraints à leurs directions informatiques. Trouver des sources d’économies sur ce budget alors que nous sommes déjà en janvier va être un exercice particulièrement périlleux.
Pour optimiser sa structure de coût et dégager des marges de manœuvre afin d’accroître la transformation digitale de leur entreprise et la modernisation des métiers, les DSI doivent rationaliser leurs dépenses, notamment celles liées au « Run », c’est-à-dire l’exploitation de leurs infrastructures. Etant donné l’inertie habituelle des mesures de réduction de coût, l’externalisation apparaît comme la seule véritable solution pour dégager des moyens avant la fin de l’année.
La gestion des infrastructures s’est standardisée
Alors que les grandes entreprises ont activé ce levier de l’externalisation depuis des années, c’est au tour du midmarket, nos PME et PMI, d’accélérer l’externalisation de la gestion de leurs infrastructures.
Bien souvent, leurs équipements IT sont encore hébergés en interne. Or, il est désormais acquis qu’une entreprise n’a plus véritablement d’intérêt à gérer elle-même son infrastructure informatique. Il s’agit de tâches standardisées sur lesquelles plus aucune entreprise ne peut se différencier réellement. L’avantage de cette standardisation est que la gestion des infrastructures peut être facilement confiée à un tiers. Un spécialiste peut se voir confier la gestion au quotidien et l’optimisation de l’ensemble de l’infrastructure d’une entreprise dans des délais de mise en œuvre très courts. De cette façon, l’entreprise peut espérer un ROI (retour sur investissement) très rapidement et ainsi avoir un impact quasi-immédiat sur son budget 2023.
Vu l’incertitude actuelle, aucun DSI n’est prêt à investir dans un projet d’infrastructure dont le ROI est attendu à l’horizon de plusieurs mois, voire plusieurs années. L’externalisation est le seul moyen d’obtenir un ROI dès 2023 et une prestation standardisée de type « as a service » permet une mise en place très rapide et un lissage des coûts avec un mode de facturation mensuel.
Un moyen de traiter le problème du manque de ressources humaines
Outre le volet strictement financier, l’externalisation est aussi un moyen de traiter la problématique du manque de ressources humaines dans le domaine IT, qu’il s’agisse des compétences actuelles ou futures au sens GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences). En confiant son existant à un spécialiste, le DSI va pouvoir se concentrer sur l’accompagnement des métiers dans leur transformation et ne plus ressentir le manque de compétences dans le domaine de l’administration des infrastructures. Aujourd’hui, un DSI a beaucoup plus besoin d’AMOA (assistance à maîtrise d’ouvrage), d’architectes pour concevoir des applications modernes, de product owners, bien plus que de techniciens spécialisés dans les couches d’infrastructures.
L’infrastructure est clairement devenue une commodité. Elle est beaucoup plus automatisée que par le passé et nécessite beaucoup moins de bras. Si rares sur le marché de l’emploi, les experts sont désormais mutualisés chez les spécialistes qui proposent ces services d’externalisation. Seuls ces spécialistes peuvent conserver des compétences sur des plateformes en fin de vie et pour lesquelles il devient impossible pour les DSI de maintenir un poste ou même de trouver des candidats. Pour être pragmatique, la mutualisation de ces ressources de plus en plus rares est désormais un impératif.
Une approche qui renforce la résilience face aux cyberattaques
L’externalisation est aussi un moyen de se préparer à faire face à une cyberattaque. Tous les spécialistes en cybersécurité le répètent : un dirigeant ne doit pas s’interroger si son entreprise pouvait être attaquée, mais quand elle le serait. Il faut se préparer en conséquence. L’externalisation des infrastructures va permettre de reconstruire le système d’information bien plus rapidement après une cyberattaque et redémarrer au plus vite les applications. Les solutions de sauvegarde dans le Cloud sont aujourd’hui relativement simples à mettre en œuvre : une démarche d’externalisation va permettre de mettre en place un PRA (plan de reprise d’activité) performant et ne plus s’appuyer sur des sauvegardes locales à la fiabilité aléatoire.
Le prestataire doit être capable d’assurer à son client une continuité d’activité de ses infrastructures. Cela passe par deux axes : d’une part, être présent sur tout le cycle de vie de l’infrastructure, depuis sa conception, son intégration, sa mise en production, puis la maintenance et la gestion des matériels en fin de vie. D’autre part, lors de la phase de production, il faut gérer tant l’existant, c’est-à-dire des plateformes legacy parfois obsolètes que les infrastructures hybrides modernes. Un contrat unique d’externalisation globale est un levier fort de réduction des coûts.
En conclusion, face à ce risque de ralentissement de l’économie, les dirigeants de PME doivent prendre des décisions rapides tant pour leurs activités « core business » que pour rationaliser les fonctions support, dont l’informatique. Ils n’ont plus le temps d’entrer dans des cycles longs d’appels d’offres, d’évaluation compétitive des offres et de contractualisation. Le patron de PME doit s’appuyer sur des offres standardisées, exiger un ROI court et prendre sa décision sur cet engagement de résultat. La rapidité de décision est le seul levier d’actions immédiat pour respecter l’ensemble des engagements et le budget de la DSI.
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