Pendant plusieurs années, deux lycées ont manipulé toutes leurs notes sur ProNote. Les adolescents avaient en effet réussi à dérober les identifiants et les mots de passe de leurs professeurs avec un malware.
Il y a trois ans, deux élèves du lycée Bréquigny (Rennes) sont parvenus à mettre la main sur un passe-partout, une clé offrant l’accès à toutes les salles de l’établissement. À l’insu de tout le monde, le duo a installé un virus sur les ordinateurs des professeurs.
Les adolescents se sont servis d’un keylogger (ou « enregistreur de frappes » en français). Ce type de logiciel malveillant est capable d’enregistrer tout ce que vous tapez sur votre clavier. C’est l’arme idéale pour récupérer des identifiants ou des mots de passe. Les deux ados ont d’ailleurs rapidement collecter les identifiants qui permettaient aux professeurs de se connecter à ProNote, le logiciel que les écoles utilisent pour gérer la vie scolaire des élèves. Il est utilisé dans des milliers d’établissements en France.
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Des notes changées pendant des années
Durant plusieurs années, les deux hackers ont changé leurs notes à l’insu de tout le monde. Sans se faire repérer, ils ont aussi revu les appréciations des professeurs… et supprimé toutes les notes concernant un retard. Ils ont augmenté leurs résultats tout au long de l’année 2023 et de l’année 2024. Fort de ces bons résultats factices, ils ont même pu décrocher leur bac sans la moindre difficulté. Impossible d’échouer dans ces cas-là.
Un des deux pirates ne s’est pas contenté de revoir ses notes à la hausse. Il a aussi dérobé les messages échangés par ses professeurs. L’adolescent a commis l’erreur de divulguer les échanges… ce qui a mis la puce à l’oreille de l’équipe éducative. Le lycée s’est rendu compte de l’intrusion et a prévenu les forces de l’ordre.
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Deux pirates derrière les barreaux
Les deux pirates, désormais âgés de 21 ans, viennent de comparaitre devant les tribunaux. L’un des deux hackers a été considéré comme l’instigateur de l’opération. Il écope de huit mois de prison ferme. Son complice a quant à lui droit à une peine bien plus légère : huit mois d’emprisonnement avec sursis. En d’autres termes, la peine est suspendue, il n’ira pas en prison s’il ne commet pas de nouveau délit au cours des huit mois. Le lycée Bréquigny réclame des indemnisations à leurs anciens élèves. Le montant de celles-ci sera décrété l’année prochaine.
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Source :
Ouest-France