Pour doper la 5G privée, l’Arcep prête à attribuer des fréquences …

Pour doper la 5G privée, l’Arcep prête à attribuer des fréquences ...



Alors que la 5G a enfin conquis le grand public après un long retard à l’allumage, le très haut débit mobile peine à convaincre les professionnels. L’adoption de la 5G privée reste timide et les retours d’expérience, comme ceux d’Alcatel Submarine Networks et d’ArcelorMittal se font rares.

Pour change la donne, l’Arcep, autorité de régulation du secteur télécoms, vient de publier une consultation publique, ouverte jusqu’au 2 juillet, afin de recueillir l’avis des acteurs concernés.

Elle vise à préciser les modalités d’attribution des fréquences sur la banque comprise entre 3,8 GHz et 4,2 GHz pour les réseaux mobiles à usage professionnel.

Apporter un niveau de sécurité et de résilience

« Cette bande de fréquences est considérée par la Commission européenne comme adéquate pour répondre aux besoins en fréquences des verticaux souhaitant établir des réseaux mobiles locaux à large bande de faible ou moyenne puissance », avance l’Arcep. Ce choix permet à la fois de « protéger les usages des opérateurs mobiles en-dessous de 3,8 GHz, ceux des stations terriennes du service fixe par satellite en bande 3,8 – 4,2 GHz et les usages des radioaltimètres au-dessus de 4,2 GHz. »

Libérer des fréquences permettrait à des industriels de bâtir des réseaux 5G sans passer par les opérateurs commerciaux.

Un réseau mobile professionnel (ou PMR pour Professionnal mobile radio) permet à des acteurs privés mais aussi à des hôpitaux, des collectivités locales ou des établissements publics d’améliorer la couverture sur une zone dédiée ou de répondre à des cas d’usage critiques en apportant un haut niveau de sécurité et de résilience.

Airbus, la SNCF, le département du Finistère

Lors de la précédente consultation publique lancée il y a an par l’Arcep, Airbus, EDF, la SNCF, Toulouse Métropole et le département du Finistère s’étaient manifestés. Dans le cas de la SNCF, l’attribution de fréquences 5G permettrait de répondre à ses besoins de connectivité mobile privée le long des axes ferroviaires et sur ses sites industriels.

Le département du Finistère évoque, lui, la volonté de parfaire sa couverture dans le cadre de son plan « Objectif zéro zone blanche en 4G » et de renforcer la résilience de ses infrastructures télécoms en tenant compte des enseignements à tirer suite à la tempête Ciaran de novembre 2023.

Toulouse Métropole estime, pour sa part, qu’il faut organiser la répartition des ressources spectrales en « bon intelligence » entre acteurs publics et privés, en l’occurrence Airbus.

Des dizaines d’expérimentations en cours

Cette consultation publique est aussi l’occasion d’évoquer le guichet d’expérimentations en bande 3,8 – 4,0 GHz en à destination des industriels et acteurs souhaitant expérimenter de nouveaux cas d’usages de la 5G. Ouvert par l’Arcep mars 2022, il restera actif au moins jusqu’au 31 décembre 2025.

Le gendarme des télécoms a publié une carte interactive sur les projets en cours.

Maintenance prédictive, gestion de la chaîne logistique, robots connectés, géolocalisation des outils industriels, interopérabilité des blocs opératoires, régulation de la circulation en zone urbaine, analyse de la qualité de l’air et du trafic, captation vidéo… Les cas d’usage sont particulièrement variés.

Visuel généré par IA, Microsoft Bing



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