Pour doper sa résilience, BNP Paribas étend son cloud avec IBM

Pour doper sa résilience, BNP Paribas étend son cloud avec IBM



Le groupe BNP Paribas consolide sa stratégie basée sur de grands partenariats technologiques. Après des accords avec Mistral AI et Oracle sur l’IA et les bases de données, la banque annonce l’extension de son contrat de 2018 avec IBM Cloud.

Depuis 2019, BNP Paribas héberge au sein de ses datacenters parisiens une infrastructure cloud opérée par IBM.

La banque accède ainsi à des services de cloud public, mais dans un environnement dédié et maîtrisé comparable à un cloud privé.

Deux clouds dédiés pour la résilience applicative

Le 29 avril 2025, le groupe bancaire officialisait donc la signature d’un nouveau contrat avec Big Blue. Celui-ci s’inscrit dans la continuité. D’une durée de 10 ans, il sanctuarise les investissements déjà réalisés et intègre une extension.

BNP Paribas souhaite en effet migrer de nouveaux applicatifs, y compris critiques, sur le cloud public. A cette fin, l’acteur de la finance anticipe des besoins supplémentaires en termes de résilience applicative. Il se dote donc d’une seconde région cloud dédiée.

Cette nouvelle zone cloud sera localisée dans un autre pays, proche de la France. BNP Paribas ne souhaite pas préciser à ce jour la localisation de cette seconde région, notamment pour des raisons de sécurité.

GPU en interne et dans le cloud pour les besoins en IA

D’après le client d’IBM, cette politique de renforcement de sa résilience “s’inscrit dans la mise en œuvre concrète des exigences de la réglementation européenne DORA”. Il souligne que le règlement “vise à renforcer les obligations de résilience opérationnelle des établissements financiers.”

Le contrat de 2025 conclu avec Big Blue prévoit en outre l’accès à des services cloud supplémentaires, dont du GPU-as-a-Service. Par ce biais, le groupe français disposera d’un accès aux dernières générations de GPU Nvidia.

Ces ressources cloud sont destinées à compléter les GPU hébergés dans ses propres datacenters et dont BNP Paribas a fait récemment l’acquisition. Ces processeurs “complémentaires visent à accompagner les métiers dans l’expérimentation et la mise en production de cas d’usage d’IA générative.”

Dépendance technologique : OpenShift comme sécurité

Toujours dans le cadre de son accord avec IBM, la banque ambitionne de poursuivre la modernisation de ses applications selon une approche cloud-native. Cette stratégie combine l’exploitation de conteneurs Kubernetes et de l’orchestrateur Red Hat OpenShift.

Interrogé le 28 avril lors d’une conférence de presse, BNP Paribas assure avoir prévu des mesures opérationnelles pour répondre aux risques de dépendance technologique. Des modalités de sortie sont définies afin de réinternaliser les workloads en cas d’arrêt du contrat.

L’exit repose en grande partie sur OpenShift, également déployé sur l’infrastructure privée de BNP Paribas. La banque assure ainsi être en capacité de transférer les conteneurs applicatifs sur ses services. IBM précise de son côté que les équipes chargées d’opérer le cloud dédié sont étanches du reste d’IBM Cloud.

“La combinaison d’une nouvelle zone dédiée dans nos data centers, des GPUs as a service et d’une infrastructure cloud-native nous permet de renforcer notre socle technologique, ainsi que la sécurité et la conformité de nos systèmes d’information”, commente Marc Camus, nouveau DSI du groupe BNP Paribas depuis avril.



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