Google est bien décidé à rivaliser avec ChatGPT. Soucieux de rattraper son retard face à OpenAI, le géant de la Silicon Valley a levé l’une des principales limitations de Bard, son chatbot intelligent. Désormais, l’IA va pouvoir venir en aide aux développeurs…
Dans l’urgence, Google a annoncé son propre robot conversationnel, Bard. Taillé pour la recherche en ligne, il est conçu pour rivaliser avec ChatGPT, l’incontournable IA générative d’OpenAI. Malheureusement, Bard n’est pas parvenu à rencontrer le même succès que son rival. Les premiers testeurs trouvent le chatbot bien plus limité que ChatGPT.
De nombreux employés de Google ont également exprimé leur désamour pour le projet, présenté avec une précipitation évidente. D’après des témoignages récoltés par Bloomberg, certains salariés estiment même que Bard est « pire qu’inutile » et qu’il n’aurait jamais dû être lancé par Google en l’état.
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Google lève l’une des grandes limites de Bard
Pour corriger le tir, et faire taire ses détracteurs, le géant de Mountain View s’est mis à améliorer progressivement Bard. En s’appuyant sur les possibilités offertes par Pathways Language Model (PaLM), un modèle linguistique de son cru, Google a rendu le chatbot plus intelligent. La firme s’est d’abord concentrée sur les capacités de l’IA à résoudre des problèmes de logique et de mathématique lors d’une première mise à jour.
Plus récemment, Google a levé l’une des principales limitations de Bard. En miroir de ChatGPT, il est désormais capable de « vous aider à coder dans plus de 20 langages de programmation », révèle Google sur son site web :
« Les personnes de tous niveaux d’expérience en programmation, des débutants aux ingénieurs expérimentés, peuvent utiliser Bard pour aider au codage ».
Jusqu’ici, Bard était incapable d’écrire du code, ce qui a énormément déçu les développeurs lors du lancement. De son côté, ChatGPT est déjà massivement utilisé comme « assistant de codage » par les développeurs… et les cybercriminels.
D’après Google, Bard ne se contente pas d’écrire du code. Le chatbot peut aussi débusquer une erreur ou une faille dans le code rédigé par un humain. Il est par ailleurs capable d’expliquer le fonctionnement du code à son interlocuteur. C’est idéal pour aider un débutant qui cherche à apprendre en autodidacte. Comme l’estimait dernièrement Bill Gates, l’intelligence artificielle a le potentiel d’assister, voire de remplacer les enseignants.
Google précise que le code signé Bard peut être exporté dans l’un des services de son immense écosystème, comme Google Colab et Google Sheets. En miroir de Microsoft, qui intègre ChatGPT dans tous ses produits, Google souhaite connecter son chatbot à ses services.
Google met en garde
Sans surprise, Bard n’est pas fiable à 100 %. Le géant de la recherche recommande d’examiner soigneusement tout le code produit par l’intelligence artificielle. « Des erreurs, des bugs et des vulnérabilités » peuvent s’y trouver. Sur la page d’assistance de Bard, Google précise :
« Bard est toujours expérimental et vous êtes responsable de votre utilisation du code ».
C’est également le cas du code produit par ChatGPT, ou par n’importe laquelle des IA génératives sur le marché. Pour le moment, elles sont loin d’être infaillibles. De la même manière qu’une IA peut se mettre à « halluciner », et à raconter n’importe quoi, elle peut également coder des inepties…
Source :
Google