Dans le conflit opposant l’Ukraine à la Russie dure depuis un an et demi, les Etats-Unis jouent un rôle de soutien en fournissant des armes et équipements aux Ukrainiens.
S’il n’y a pas de conflit ouvert entre la Russie et les Etats-Unis, chacun s’observe avec méfiance et tout peut servir à obtenir de l’information sur le camp adverse. Le FSB, l’agence de renseignement russe, prend les devants en interdisant l’utilisation de l’iPhone dans le cadre du travail (réunions ministérielles, notamment) aux fonctionnaires russes.
Resserrer des restrictions peu observées
Le FSB dit observer une recrudescence des tentatives d’espionnage par les Etats-Unis contre les agences gouvernementales russes et les iPhone (ainsi que les autres produits d’Apple) ne sont plus considérés comme sûrs.
Cela concerne notamment le personnel civil du FSB qui devra donc trouver des alternatives et si possible locales. Le gouvernement russe avait ordonné dès les premiers mois du conflit une migration des infrastructures critiques vers des logiciels maison d’ici 2025.
Une décision qui va présenter de grosses difficultés, la Russie s’appuyant très fortement sur des logiciels étrangers pour presque toutes ses activités et n’ayant pas forcément les capacités de les remplacer dans un délai court.
Pas d’alternative
Le Financial Times note que l’attrait des iPhone a longtemps conduit les personnels russes à les utiliser malgré les avertissements des autorités sur les risques d’écoute et de récupération d’information, obligeant à instituer des mesures plus sévères.
Ayya T1 sous Aurora
Toutefois, ces réticences pourraient perdurer, le système d’exploitation mobile russe Aurora s’appuyant sur Android étant loin d’être aussi séduisant et pratique. Les smartphones vendus avec cet OS mobile n’ont pas franchement rencontré de succès.
La décision du FSB est pourtant motivée par des rapports affirmant que des milliers d’iPhone sont infectés par un logiciel de surveillance, suggérant une coopération implicite d’Apple avec les services de renseignement américains et l’existence de portes dérobées dans ses produits, ce que réfute l’intéressée.