La protection des mineurs face aux contenus inappropriés de l’internet accessibles depuis les smartphones et tablettes devrait bientôt prendre une nouvelle forme avec l’intégration obligatoire d’un système de contrôle parental.
C’est le voeu du gouvernement et l’objet d’un décret signalé par Le Parisien et qui doit être publié avant la fin de l’année, à l’initiative du député LREM Bruno Studer. Le projet vise à proposer un mécanisme accessible directement dans les paramètres des appareils mobiles et capable d’indiquer le temps passé devant l’écran et de contrôler les contenus.
Si des solutions existent déjà sur le marché, elles sont considérées comme souvent trop complexes et donc peu utilisées par les parents, pas forcément technophiles et prêts à se lancer dans un paramétrage plus ou moins complexe.
Plus facile d’utilisation…mais pour quelle efficacité ?
L’ambition est ainsi de proposer un système facile à utiliser avec les deux grands axes du temps passé sur écran et de la surveillance des contenus « car un enfant sur trois, à douze ans, a été exposé à de la pornographie« , indique le ministre délégué de la Transition numérique Jean-Noël Barrot au Parisien.
Les parents pourront notamment décider de plages horaires d’utilisation des appareils et des applications téléchargeables, dont les réseaux sociaux, normalement accessibles uniquement à partir de 13 ans.
Au-delà de l’accès à ces contenus pour adultes, c’est aussi la problématique du cyberharcèlement qui doit pouvoir être mieux circonscrite par le contrôle parental.
Il faudra cependant patienter un peu avant son déploiement. Les ministres concernés en sont aux discussions avec les parties et, si le décret doit être publié avant la fin de l’année, il faut aussi obtenir les approbations des régulateurs (CNIL, Conseil d’Etat) et son application ne sera effective que l’an prochain.
Sera-t-il vraiment plus efficace que les solutions existantes ? Certains en doutent tant les moyens de contourner les systèmes de contrôles sont nombreux, suggérant qu’un téléphone sans accès internet jusqu’à un certain âge serait peut-être la solution la plus efficace. Sachant que les enfants peuvent être parfois plus au fait des technologies que leurs parents…