Pourquoi s’offrir un appareil photo si on possède déjà un smartphone ?

Pourquoi s’offrir un appareil photo si on possède déjà un smartphone ?


Le premier téléphone mobile à prendre des photos, commercialisé en 2000, capturait des clichés épouvantables. Aujourd’hui, les images des meilleurs smartphones sont si convaincantes que, souvent, seul un connaisseur parvient à faire la différence avec les clichés d’un appareil photo classique.

Pourquoi alors emporter avec soi un appareil onéreux qui occupe tant de place et dont la bandoulière meurtrit le cou quand, en poche, on a déjà un smartphone ? Des bonnes raisons, il en existe encore quelques-unes, mais elles intéresseront seulement les passionnés d’image. Parmi elles : le zoom très longue portée dont certains appareils photographiques compacts sont munis et dont on peut aussi équiper les appareils à objectif interchangeable. Cette « longue-vue » fait encore défaut aux smartphones. Or, elle permet d’immortaliser ou un canard se posant sur un lac ou un enfant courant sur un terrain de football. D’autant que les appareils photo classiques tiennent mieux en main, un atout-clé pour cadrer un sujet en mouvement.

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Raffinement supplémentaire, les appareils traditionnels sont prévus pour fonctionner avec une foule d’accessoires, notamment des flashs de studio qui permettent de composer des portraits sophistiqués, ou de petits flashs nomades et légers fonctionnant sans fil, qu’on peut déposer autour du sujet pour recréer la lumière recherchée.

L’attrait des boutons et molettes

Cependant, ce sont surtout leurs qualités pédagogiques qui font des appareils traditionnels une inégalable école de la photographie : leurs boutons et molettes sont comme une invitation à s’intéresser à la technique photo. Ils donnent une incarnation physique aux réglages pointus comme la sensibilité ISO (sensibilité à la lumière), la vitesse d’obturation et l’ouverture de l’objectif, qui sont la sainte trinité du photographe expert. Une trinité qui, sur smartphone, est incomplète : le réglage d’ouverture est absent.

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Quid de la qualité d’image ? Les mobiles se défendent bien : un smartphone à 500 euros aura tendance à produire des clichés plus propres qu’un reflex du même prix. Il faudra investir environ un millier d’euros pour obtenir des gains notables, qui croîtront à chaque euro supplémentaire dépensé en boîtier ou objectifs. Jusqu’à un plateau d’environ 5 000 euros au-delà duquel les progrès ralentissent nettement – sauf besoin d’un zoom puissant.

Quel saut qualitatif espérer ? Pas nécessairement un gain de netteté : « Pour un cliché réalisé dans de bonnes conditions lumineuses et imprimé en grand format, les appareils photo hybrides haut de gamme ne font pas mieux que les meilleurs smartphones », note Hervé Macudzinski, directeur scientifique de l’imagerie chez DxOMark, un laboratoire de tests français.

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