Puces d’IA : la Chine montre les muscles face à Nvidia

Puces d'IA : la Chine montre les muscles face à Nvidia



NVIDIA

La Chine vient d’annoncer avoir lancé une enquête sur Nvidia concernant des violations présumées de la loi anti-monopole du pays, mentionne Reuters.

Il s’agit en fait pour de nombreux observateurs du secteur d’une mesure de représailles contre les dernières restrictions imposées par Washington au secteur des puces chinoises.

La déclaration des autorités chinoises ne précise pas comment l’entreprise américaine, connue pour ses puces d’intelligence artificielle (AI) et ses cartes graphiques utilisées pour créer des infrastructures d’IA, aurait pu violer les lois anti-monopoles chinoises.

Guerre commerciale avec les Etats-Unis

Pékin soupçonne en outre NVIDIA d’avoir violé les engagements lors de l’acquisition du concepteur de puces israélien Mellanox Technologies.

Cette enquête intervient alors que les États-Unis ont lancé la semaine dernière leur troisième campagne de sanction en trois ans contre l’industrie chinoise des semi-conducteurs. 140 entreprises chinoises ont été mise dans la liste des organisations ciblées par des sanctions.

En réponse, Pékin a interdit les exportations vers les États-Unis des minéraux essentiels comme le gallium, le germanium et l’antimoine.

NVIDIA déjà très contraint en Chine

Nvidia est l’une des nombreuses entreprises qui se retrouve au cœur des frictions entre les États-Unis et la Chine.

Une première série de restrictions à l’exportation imposées par les États-Unis empêchait déjà Nvidia de vendre ses puces d’intelligence artificielle de dernière génération en Chine. L’entreprise a donc décliné sa gamme afin de proposer de nouvelles versions spécifiques à la Chine, et conformes aux contrôles américains à l’exportation.

Nvidia dominait le marché chinois des puces d’IA avec une part de plus de 90 % avant ces restrictions. Les sanctions américaines permettent une concurrence croissante des rivaux nationaux, dont Huawei. La Chine a représenté l’an passé environ 17 % du chiffre d’affaires de Nvidia. Cette PDM était de 26 % deux ans plus tôt.

La dernière fois que la Chine avait lancé une enquête anti-monopole envers une entreprise technologique étrangère de premier plan, c’était en 2013. Elle avait alors enquêté sur la filiale locale de Qualcomm. Qualcomm avait accepté de payer une amende de 975 millions de dollars. Il s’agissait à l’époque de la plus importante sanction financière jamais imposée par la Chine à une entreprise.



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