En mettant à jour ses SoC dédiés aux wearables, le géant de San Diego met sur la table de très belles promesses. Couplées à la montée en puissance de Wear OS, elles pourraient permettre à davantage de montres connectées de concurrencer la Watch, d’Apple.
En juillet 2021, il y a un an presque jour pour jour, Qualcomm, géant des puces pour smartphone, promettait des efforts pour donner aux montres connectées sous Wear OS un peu du lustre dont elles manquaient cruellement. La semaine dernière, dans un tweet, pas très mystérieux, la société de San Diego relançait la machine à teaser avec une très courte vidéo.
Le suspense est désormais terminé, Qualcomm vient d’officialiser deux successeurs aux Snapdragon Wear 4100 et 4100+ introduit en juillet 2020. Et puisque la société a revu ses nomenclatures, ces puces s’appellent les W5 Gen 1 et W5+ Gen 1. La notion de Wearable se retrouve dans le W, et aussi dans le nom complet que personne n’utilisera parce qu’il ne faut pas abuser : Snapdragon W5+ Gen 1 Wearable Platform… et Snapdragon W5 Gen 1 Wearable Platform.
Gravure en 4nm, autonomie et puissance en hausse
Quoi qu’il en soit ces deux puces, qui prendront place dans les montres connectées à venir promettent beaucoup. A commencer par une faible consommation énergétique, qui devrait assurer des autonomies en forte augmentation. Qualcomm annonce une endurance revue à la hausse de 50%. L’optimisation et mise à jour du SoC n’est pas la seule responsable. Le géant des puces mobiles annonce que W5+ gen 1 sera ainsi gravé en 4 nm, contre 12 nm pour la génération précédente. Ce n’est clairement pas un détail.
Les autonomies devraient également bénéficier de nouveaux modes Sommeil profond et Hibernation qui consommeront entre 30 et 60% de moins selon Qualcomm toujours. D’ailleurs, la société promet une consommation « insularisée ». Comprenez que les modules audio, Wi-Fi ou GPS/GNSS pourront être alimentés sans que la puce principale le soit et consomme donc de l’énergie.
Le Snapdragon W5+ reposera sur deux briques. Tout d’abord, un processeur principal qui repose sur quatre cœurs Cortex-A53, pour commencer. C’est lui embarquera aussi la partie modem, GNSS, Wi-Fi, caméra, etc. Ensuite un coprocesseur W1 AON, avec le Cortex-M55 aux commandes du coprocesseur. Il est produit en 22 nm, contre 28 précédemment. Il apporte le support du Bluetooth 5.3 et du Wi-Fi très basse consommation. C’est lui qui sera aux commandes quand les tâches à exécuter ne demanderont pas trop de puissance.
La partie graphique est assurée par deux cœurs Adreno A702, de quoi a priori assurer des interfaces fluides et agréables à l’œil. Les cartes pour vous repérer pendant une sortie de course à pied, ou des émojis animés devraient aussi se multiplier et tirer parti de ce potentiel graphique.
Par ailleurs, les W5+ et W5 embarquent un nouveau cœur Hexagon dédié aux algorithmes d’apprentissage machine. Autrement dit, ces puces devraient être plus aptes à exécuter des outils de reconnaissance faciale ou vocale, ce qui sera particulièrement bienvenu pour interagir avec un assistant intelligent.
Plus de compacité pour plus de souplesse
Mais les bonnes nouvelles ne s’arrêtent. Le recours à des gravures plus petites permet à Qualcomm d’annoncer un encombrement bien moindre pour sa famille W5, avec un SoC 30% plus compact, un chipset 35% moins encombrant… De quoi ouvrir la porte à des facteurs de forme plus petits et fins, tout en n’intégrant qu’une seule puce pour permettre à ses montres de se connecter aux réseaux opérateurs à travers le monde.
Le W5 Gen 1 se distinguera du W5+ Gen 1 par l’absence du co-processeur. Les partenaires de Qualcomm qui retiendront cette solution devront intégrer une autre solution pour compenser cette absence. Le W5+ devrait se retrouver dans les montres connectées lancées dans les prochaines semaines et les mois à venir, animées par Wear OS, l’effort conjoint de Google et Samsung.
Sa version allégée, le W5, pourrait se retrouver dans des montres moins puissantes, des produits connectés moins exigeants, qui pourraient aussi bien tourner sous Wear OS que sur Android, ou FreeRTOS, puisque les deux puces sont compatibles avec ces trois systèmes d’exploitation.
La question est désormais de savoir si les nouvelles Galaxy Watch 5, de Samsung, qui devraient être annoncées le 10 août prochain aux côtés des nouveaux Galaxy Flip et Galaxy Z Fold, adopteront ces nouveaux SoC. Idem pour la Pixel Watch, prometteuse première montre connectée de Google, et qui devrait arriver à l’automne prochain. On sait en revanche d’ores et déjà que les prochaines montres d’Oppo (la Watch 3) et Mobvoi feront appel à des puces W5, ainsi que 25 autres projets en cours de développement.
Source :
Qualcomm