Au début de la pandémie mondiale de Covid-19 en 2020, les responsables de Microsoft ont pris les devants en expliquant comment l’entreprise essayait d’éviter les problèmes de capacité de cloud computing malgré l’augmentation de la demande.
Deux ans plus tard, les clients de Microsoft rencontrent toujours des problèmes de capacité, en raison des limitations persistantes de la chaîne d’approvisionnement. La différence aujourd’hui est que les responsables n’en disent pas autant publiquement sur ce qui se passe. En privé, cependant, ils le font peut-être.
Une place limitée
Un récent rapport de The Information indique que des problèmes de capacité affectent les centres de données Azureaux Etats-Unis (dans l’Etat de Washington), en Europe et en Asie en raison de problèmes de chaîne d’approvisionnement.
Selon le rapport, plus de deux douzaines de centres de données Azure à travers le monde fonctionnent avec une capacité de serveur limitée. Et cette capacité devrait rester limitée au moins jusqu’au début de l’année prochaine, peut-on lire.
Les clients et partenaires de Microsoft ont ainsi pris conscience que le cloud n’était pas illimité. Il est en effet limité par la vitesse à laquelle les grandes entreprises peuvent faire évoluer leurs centres de données. Pourtant, il y a deux ou trois ans, l’idée qu’il pouvait ne plus y avoir de place dans le cloud aurait semblé folle. C’est désormais la nouvelle norme, non seulement pour Microsoft, mais aussi pour AWS et Google.
Des quotas sur les capacités du cloud
Microsoft a informé certains de ses clients de l’existence de quotas sur la capacité de son cloud. Il n’est pas surprenant, étant donné que sa clientèle est composée en grande partie d’entreprises, que Microsoft donne la priorité à sa capacité pour les utilisateurs professionnels existants, ce qui signifie que les clients plus récents et en attente sont plus susceptibles de se heurter à des quotas et à des barrières difficiles à franchir.
« Je ne pensais pas que le fait qu’Azure ait des problèmes de capacité était une nouvelle. Je pensais que, grâce à toutes les blagues sur les réseaux sociaux, tout le monde tenait pour acquis que les effets de la pandémie et de la crise du fret avaient paralysé l’approvisionnement en produits électroniques dans le monde entier », a écrit sur son blog Aidan Finn, Microsoft Most Valuable Professional (MVP) et consultant principal pour Innofactor Norvège.
Pénurie générale
Il y a deux ans, Microsoft annonçait limiter la création de nouveaux centres de données en raison de la pénurie de puces et de serveurs. Cette situation aurait apparemment été rectifiée par la suite. Il y a un an, la firme de Redmond indiquait être sur le point de construire 50 à 100 nouveaux centres de données (pas des régions de centres de données, mais des centres de données physiques réels) chaque année.
Mais les incertitudes persistantes de la chaîne d’approvisionnement ont rendu difficile la réalisation de cet objectif. Il n’y a pas que les puces et les serveurs qui sont en pénurie. Tout, des alimentations électriques au béton, est également difficile à trouver.
Si l’on ajoute à ces pénuries la décision de Microsoft de donner la priorité à la mise en place de services de sécurité sur le cloud lorsque c’est nécessaire pour aider à la guerre en Ukraine, on obtient une situation où même les meilleurs plans d’équilibrage de la charge de travail ne peuvent pas faire de miracles en matière de capacité.
Anticiper les besoins et les dépenses
Pour autant, Microsoft ne précise pas dans quelle mesure les capacités d’Azure sont limitées. Mais le géant du logiciel reconnaît que les clients existants bénéficieront de l’offre les premiers.
« Dans le monde entier, nous avons assisté à une croissance sans précédent du cloud. Face à cet essor, associé aux macro-tendances qui ont un impact sur l’ensemble du secteur, nous avons pris des mesures pour répondre aux augmentations de capacité des clients tout en accélérant le déploiement des serveurs dans nos centres de données », explique un porte-parole de Microsoft.
« Notre priorité reste d’assurer la continuité des activités des clients. Outre la gestion et la planification de la croissance, nous procédons activement à l’équilibrage de la charge si nécessaire. S’il s’avère nécessaire de mettre en place des restrictions de capacité, nous limiterons d’abord les essais et les charges de travail internes afin de donner la priorité à la croissance des clients existants », ajoute-t-il.
Que faire pour limiter l’impact de ces problèmes de capacité ?
Tout d’abord, il faut planifier ses besoins et ses dépenses en matière de cloud computing, au moins deux à trois ans à l’avance. Vous devriez discuter avec vos représentants Microsoft de ce qu’Azure sera en mesure de gérer pendant cette période. D’après les personnes que j’ai interrogées à ce sujet, il faudrait également garder un œil sur les quotas et anticiper tout besoin de mise à l’échelle six mois à l’avance.
Alors que certains partenaires de Microsoft conseillent à leurs clients de considérer les anciennes UGS de machines virtuelles comme un moyen possible de contourner les problèmes de capacité, d’autres disent qu’il vaut mieux essayer d’utiliser les dernières UGS, même si elles nécessitent du matériel plus récent et peut-être moins facilement disponible.
Et si vous êtes un client suffisamment important, des architectures multirégionales couvrant plusieurs zones de disponibilité peuvent aider à l’approvisionnement – à condition que votre entreprise puisse se permettre de payer ce service.
Vous pouvez également éventuellement désactiver l’auto-scaling et réserver la capacité des machines virtuelles à l’avance, d’après les suggestions d’Aidan Finn.
Source : ZDNet.com
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