Nous avons la Nintendo Switch 2 à la rédaction depuis presque 48 h. Après avoir testé un certain nombre de jeux, place maintenant au test écran du 01lab. Nous avons passé sous notre sonde trois modèles différents :
- La nouvelle Nintendo Switch 2 ;
- La Switch OLED ;
- La Switch V1 de 2017.
Les fans crient OLED
Le sujet de l’écran de la Switch 2 est particulièrement explosif auprès des fans de Nintendo, étant donné que la firme de Kyoto a fait le choix d’un écran LCD pour sa nouvelle console. Si vous n’y entendez cure en technologie d’écran, retenez simplement qu’il existe deux grandes familles d’écrans dans les produits Tech que nous côtoyons tous les jours, LCD ou OLED. Dans plusieurs domaines, comme celui des smartphones, l’OLED est quasi omniprésent.
Il est souvent préféré pour son taux de contraste infini et ses couleurs plus vibrantes. Il est également apprécié pour celles et ceux habitués à jouer dans le noir, puisque chaque pixel d’un écran OLED peut s’éteindre, offrant des pixels noirs parfaits et donc de beaux aplats de noir dans l’image, là où le LCD peut donner dans le « blooming », une sorte d’effet de halo qui donne l’impression que le noir ne l’est pas tout à fait.
Ce choix qu’on qualifiera sinon d’audacieux, certainement de polémique, motive plus que jamais l’écriture de cet article et les tests que nous avons effectués en interne. Place aux mesures !
Switch 2 | Switch 1 | Switch 1 OLED défaut vive | Switch 1 OLED mode standard | |
---|---|---|---|---|
Luminosité sur fond noir (en cd/m²) | 0,3252 | 0.347 | 0.02 | 0.02 |
Luminosité sur fond blanc (en cd/m²) | 360.65 | 330.16 | 341.8 | 339.57 |
Luminosité min (en cd/m²) | 2.398 | 2.035 | 1.916 | 1.914 |
Contraste | 1109:1 | 951:1 | infini | infini |
Gamma | 2.24 | 2.24 | 2.2 | 2.19 |
Température (en K) | 7758 | 6961 | 6901 | 6865 |
Delta E 2000 sRGB | 4.05 | 2.24 | 4.59 | 2.26 |
Reflectance (en GU) | 102 | 200 | 136 | 136 |
La Switch 2 : une luminosité SDR légèrement supérieure
Commençons par la luminosité. De prime abord, la Switch 2 donne l’impression de cracher bien plus que sa prédécesseure, l’illustre Switch de 2017. Mais en réalité, une fois passée sous notre sonde, nous réalisons bien vite qu’elle n’améliore qu’à la marge la luminosité maximale, mesurée en SDR, il faut le préciser.
Nous avons ainsi 360 cd/m² côté Switch 2, soit une valeur légèrement supérieure à la Switch 1 avec ses 330 cd/m². Elle est également légèrement supérieure à la luminosité maximale SDR de la Switch OLED, c’est à noter. Avec l’ajout du HDR sur l’écran de la Switch 2, il faut toutefois s’attendre à des pics lumineux plus importants.
Switch 2 | Switch 1 | Switch 1 OLED défaut vive | Switch 1 OLED mode standard | |
---|---|---|---|---|
Luminosité sur fond noir (en cd/m²) | 0,3252 | 0.347 | 0.02 | 0.02 |
Luminosité sur fond blanc (en cd/m²) | 360.65 | 330.16 | 341.8 | 339.57 |
Luminosité min (en cd/m²) | 2.398 | 2.035 | 1.916 | 1.914 |
Passons à la luminosité minimale. Elle commence à être sérieusement élevée pour la Switch 2, puisqu’on atteint les 2,395 cd/m². Suffisant sans doute pour gêner quelque peu dans une chambre plongée dans le noir où encore obliger à plisser les yeux. Ceci étant, les précédents modèles, bien que meilleurs, n’écartaient pas totalement ce risque avec 2,035 cd/m² côté Switch 1 et 1,916 cd/m² chez la OLED.
Le taux de contraste : le détail qui fâche
Passons à la grosse plaie, au sujet qui tâche, à la grosse épine dans le pied de la nouvelle console : le taux de contraste. Car s’il y a bien un aspect où l’OLED roule sur le LCD, c’est sur ce sujet. En particulier sur des écrans de machines peu chères obligées de réaliser quelques économies sur le matériel.
Switch 2 | Switch 1 | Switch 1 OLED défaut vive | Switch 1 OLED mode standard | |
---|---|---|---|---|
Contraste | 1109:1 | 951:1 | infini | infini |
En pratique, la luminosité minimale de l’écran de la Switch OLED est tellement basse (autour de 0,02) que nous assimilons son taux de contraste à l’infini. Pour rappel, un taux de contraste compare le point le plus blanc de l’écran au point le plus noir.

L’écran de la Nintendo Switch 2, pour sa part, affiche un rapport de contraste de 1109:1. C’est mieux que la Switch 1 qui plafonnait à 951:1, mais si l’on compare ce chiffre à des tablettes récemment testées, comme la Lenovo Idea Tab Pro qui montait à 1889:1, on est loin d’une valeur à couper le souffle.
Les couleurs un peu aux fraises
Passons à la calibration des couleurs. Commençons par la température de couleurs, qui pour rappel ne peut pas être réglée sur la Switch. La Switch 2 est la Switch qui tire le plus vers les bleus.
De façon générale, il est plutôt conseillé de viser les 6500 K sur le sujet, puisque cela rapproche la température de l’écran de la lumière du jour. La Switch 2 s’en éloigne allègrement et monte à 7758 K. Cela va plutôt flatter la rétine en éloignant du même coup la console d’un rendu neutre. En revanche, nous ne sommes pas encore à un niveau qui pourrait engendre une plus grande fatigue oculaire ou bien compromettre de façon trop importante la fidélité des couleurs.
Switch 2 | Switch 1 | Switch 1 OLED défaut vive | Switch 1 OLED mode standard | |
---|---|---|---|---|
Température (en K) | 7758 | 6961 | 6901 | 6865 |
Delta E 2000 sRGB | 4.05 | 2.24 | 4.59 | 2.26 |
La Switch 2 a toutefois un Delta E 2000 sRGB relativement élevé, à 4,05. En français courant, cela signifie que la différence entre les couleurs que l’écran est censé afficher et celles qu’il affiche vraiment dérive de façon importante. À 4,05, la Switch 2 demeure dans le domaine de l’acceptable, mais elle s’éloigne d’un delta E moyen de 3, niveau à partir duquel il est coutume de dire que l’œil humain ne voit plus la dérive.
Cependant, comment se situe la Switch 2 sur ce terrain face à ses prédécesseures ? La Switch 1 possède un delta E 2000 sRGB bien meilleur, situé à 2,24. Elle est donc plus précise. La Switch OLED est un peu spéciale puisqu’elle propose deux modes de couleurs et laisse donc le choix à l’utilisateur-rice. Dans le mode par défaut, le plus vif, le delta E 2000 sRGB est pire que celui de la Switch 2, 4,59. En revanche, la Switch OLED se rattrape sur son mode « standard » avec un beau 2,19.
Réflectance : la meilleure des Switch
Terminons par un point qui concerne non seulement l’écran, mais aussi le revêtement et le verre qui le recouvre : la brillance, aussi appelée réflectance.
Switch 2 | Switch 1 | Switch 1 OLED défaut vive | Switch 1 OLED mode standard | |
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Reflectance (en GU) | 102 | 200 | 136 | 136 |
Dans nos mesures, nous avons trouvé une réflectance nettement moins élevée sur la Switch 2 que sur la OLED, avec une valeur de 102 GU contre 136 GU. En général, les produits Tech situés autour des 100 GU sont considérés comme possédant une réflectance tout à fait acceptable. On voit bien le chemin parcouru depuis la Switch 1, qui montait elle à 200 GU.
Cette différence se perçoit d’ailleurs à l’œil nu. Nos locaux étant équipés de néons, il suffit de placer les trois consoles sous l’une des lampes pour voir que le halo se réduit à mesure que l’on avance dans les générations de Switch. Un bon point pour l’utiliser en extérieur ou encore dans un environnement
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