Aux dernières nouvelles, le bonus écologique devrait être réduit de moitié. De 4 000 euros en 2024, la baisse pourrait se poursuivre et les règles d’obtention de l’aide à l’achat pour une voiture électrique devraient se renforcer.
Au mois de novembre, l’État devrait donner sa réponse finale sur la question, que l’ensemble de l’industrie redoute. Sur le marché des voitures électriques, le bonus écologique pourrait être réduit de moitié, alors que le budget alloué par le gouvernement passerait de 1,5 milliard à seulement 700 millions d’euros.
Jusqu’à présent, on tablait sur une réduction plus douce, avec un budget d’un milliard d’euros. Mais l’enveloppe pourrait être encore plus petite. Elle pourrait se diviser par deux, à 4 000 euros pour l’achat d’une nouvelle voiture électrique, ou 7 000 euros pour les ménages à revenu fiscal de référence par part inférieur ou égal à 15 400 euros.
Moins de 4 000 euros pour le bonus écologique en 2025 ?
En un an, l’aide à l’achat d’une voiture électrique a déjà baissé, et ses critères d’obtention se sont renforcés. Avant le début de l’année 2024, les nouveaux clients pouvaient compter sur une réduction de 5 000 euros, et cela concernait tous les modèles confondus, qu’ils soient produits en Europe ou ailleurs.
Avec l’arrivée des nouveaux critères 2024, la France a réservé l’éligibilité au bonus écologique aux modèles produits en Europe uniquement, pour une question d’empreinte carbone à l’importation de voitures sur d’autres continents. Pour toucher au bonus, il fallait aussi compter sur un prix d’achat inférieur à 47 000 euros.
En réduisant son budget de 1,5 milliard à 700 millions d’euros, l’État pourrait jouer sur différents points. Que ce soit le montant maximal du prix de la voiture, le montant de l’aide (moins de 4 000 euros), ou le super bonus à 7 000 euros, pour les ménages les plus modestes.
Géographiquement, on doute que la France cherche à réduire davantage la zone de production éligible au bonus écologique. En effet, si l’État réduisait l’accessibilité au territoire français, de nombreux véhicules, y compris tricolores, ne seraient plus éligibles. Citroën, par exemple, qui propose sa nouvelle ë-C3 à partir de 23 300 euros (hors bonus), utilise des usines en Slovaquie.
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De l’importance du bonus écologique pour les constructeurs
Une chose est sûre, alors que le marché de la voiture électrique est en berne, l’accès au bonus écologique est devenu un critère primordial pour les clients. Et certains modèles en souffrent. C’est le cas de la Dacia Spring, pourtant très accessible, mais aussi de la nouvelle Mini Aceman, de la Volvo EX30 (malgré de très belles performances).
Chez Ford, il y a quelques jours, un porte-parole nous apprenait que, sur les trois premières années de la commercialisation de la Mustang Mach-E, l’accès au bonus écologique lui avait fait pousser des ailes. Si seulement 800 exemplaires furent livrés sur les deux premières années, l’éligibilité au bonus écologique lors de la troisième année avait fait décoller les ventes à plus de 3 000.
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